PSA Peugeot Citroën, Renault, monde de l'automobile, choix industriels, choixf financiers, choix stratégiques, stratégies de conquête communes, privatisation de Renault, stratégie internationale
La France est le seul pays en Europe où il existe encore deux constructeurs automobiles généralistes, et qui plus est deux puissants constructeurs: PSA Peugeot Citroën et Renault, qui, jusqu'au rachat de Citroën par Peugeot en 1976, étaient encore trois. Faut-il voir dans cette spécificité un modèle à la française ? Existe-t-il une « french touch » dans le monde de l'automobile ?
[...] Pour Peugeot, c'est le créneau idéal, qui permet de faire à la fois du nombre et du profit. La voiture moyenne attire donc en masse ces classes moyennes dominantes. Peugeot va même jusqu'à avoir une clientèle captive, ce qui est rare dans l'industrie automobile. Cela explique qu'à l'époque, Peugeot jouit des résultats financiers les meilleurs de l'industrie automobile européenne. - Citroën adopte une stratégie beaucoup moins brillante, une stratégie d'évitement, qui l'engage à se spécialiser dans ce que ses concurrents ne font pas. [...]
[...] Cette nouvelle bataille pour la taille va permettre aux deux entreprises françaises de choisir un positionnement différent. Renault, tout d'abord : malgré l'échec cuisant de la fusion avec Volvo, Renault continue de chercher des partenaires. L'accord avec Nissan est signé en mars 1999. Le projet est plus modeste mais plus efficace que la fusion avec Volvo. En 2000, Renault annonce d'autre part le regroupement de ses activités poids lourd avec Volvo. Dans ce contexte, l'attitude et la stratégie de PSA sont fort différentes de celles de Renault. [...]
[...] Tirant des leçons du premier choc pétrolier, la concurrence étrangère, entre temps, s'est remise en cause et a pris exemple sur les constructeurs japonais pour repenser son système de production. Les Français misent toujours sur une stratégie de volume, tandis que les étrangers ont baissé la main d'œuvre et les coûts salariaux. D'autre part, ce second choc intervient dans un climat social tendu. Renault devient plus que jamais une vitrine de l'Etat, qui investit beaucoup dans l'entreprise. On lance même la fabrication d'une nouvelle voiture à l'Ile Seguin. Chez PSA, la situation est tout autre, et Citroën est le théâtre de violents conflits sociaux. [...]
[...] La mise en place de stratégies différentes : les trois entreprise apparaissent en effet comme extrêmement différentes. Tout d'abord, les taux d'intégration des installations diffèrent : Renault et Peugeot sont d'avantage intégrés que Citroën. Les outillages de Citroën sont beaucoup plus modernes que ceux de ses concurrents, ce qui s'explique par le choix de la logique de la grande série. Toutefois, Renault rattrape son retard en 1929 avec la mise en service de l'Ile Seguin, et Peugeot aussi se modernise à son rythme avec la construction en 1924 de la Carrosserie de Sochaux. [...]
[...] PSA Peugeot Citroën et Renault partent tous deux à la conquête du segment haut de gamme et se lancent dans des programmes d'innovation de grande envergure. Chez Renault, le Technocentre de Guyancourt, bureau d'études à la pointe de l'innovation, est inauguré en mai 1998. Renault mise sur l'innovation, et se proclame créateur d'automobiles. Chez PSA, les gains d'efficacité et de rapidité qui permettent la mise en place de programmes d'innovation ambitieux sont permis par une nouvelle organisation des usines qui fabriquent dorénavant indifféremment des Peugeot et des Citroën. [...]
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