Ratés, Microsoft, changement de politique, prédation, stratégie économique, éthique, délocalisation, perte financière, donateur, stratégie offensive, stratégie anti-concurrentielle, polémique
On résume souvent Microsoft à son chiffre d'affaires colossal évalué à 39.8 Milliards de dollars. Il est vrai qu'avec 12.25 Milliards de dollars de bénéfice annuel, il est aujourd'hui difficile de contester la réussite économique du géant américain.
La firme a en effet su très rapidement graver les échelons de la réussite économique. D'abord lourdement concurrencé par Steve Jobs et son Macintosh, Microsoft s'est imposé avec son logiciel Windows depuis 1990 dans sa version 3.1, comme le système de référence sur PC. Le constat est simple : Windows tourne aujourd'hui sur près de 95% des PC selon une étude eSTAT sur l'équipement des internautes.
Pourtant, si les résultats sont bien là, il se cache derrière ces montages de dollars, des pratiques très souvent critiquées, allant du vol de technologie à la prédation, voire de la mise en place de méthodes anti-concurrentielles comme l'abus de position dominante.
Microsoft, ce n'est pas que le symbole de la réussite des NTIC des années 1990 aux Etats-Unis, c'est avant tout l'histoire de la montée d'un ultra capitalisme toujours contesté dont les nombreux procès en sont le témoin le plus révélateur. Bill Gates a bien compris qu'il ne suffit pas d'écraser la concurrence pour s'imposer, il faut l'empêcher d'exister !
L'hégémonie du géant Microsoft tend désormais à se rapprocher de la triste morosité du "Meilleur des Mondes" d'Aldous Huxley, où l'homme, privé d'une liberté qu'il croit encore maîtriser, reste soumis à la dictature d'un seul et même homme, Bill Gates. Microsoft Word, Microsoft Excel, Microsoft Works, Windows Media Player, Windows Messenger : l'utilisateur de PC n'a pas le choix, car Microsoft a déjà choisi pour lui.
[...] On note par exemple le litige opposant la firme à Real trouve sa solution dans le versement par Microsoft d'une somme de quelque 750 millions de dollars. Ces sommes constituent un réel investissement à part entière pour l'entreprise. En plus de l'abandon des poursuites judiciaires, Microsoft s'est rapprochée de Real et compte faire la promotion du service de téléchargement de musique en ligne Real Rhapsody tandis que Real intégrera MSN search dans son lecteur. Sur la totalité de ses procès, Microsoft aura versé plus de 4,8 milliards de dollars pour enrayer ses litiges avec les grandes firmes. [...]
[...] La prédation de Microsoft se fait encore sentir pour des affaires plus récentes. En 1988 commence à se développer l'Internet. Netscape, société spécialisée dans les navigateurs et qui a compris l'importance de ce marché lance Navigator, un software permettant de naviguer sur l'Internet. En 1995, le Navigator de Netscape couvre 70% du marché et fonctionne aussi bien sur UNIX, Mac que sur le système de Microsoft. Microsoft tente alors de conclure un accord de partenariat qui se soldera par un échec. [...]
[...] Les ratés de Microsoft Contents Introduction 2 I. Microsoft et sa stratégie économique offensive anticoncurrentielle 3 La stratégie économique de Microsoft 3 Un soudain changement de politique opéré par Microsoft 3 Le comportement de Microsoft a crée une véritable polémique en matière d'éthique 3 Comportements abusifs de Microsoft pour écarter ses concurrents 4 Vols de technologies 4 Extermination de la nouveauté 4 II. Microsoft et La Prédation 5 Qu'est ce que la prédation 5 Microsoft et la prédation 6 III. [...]
[...] C'est en proposant sur le marché des produits plus élaborés, plus performants que Microsoft a su se démarquer. Grâce à une politique commerciale agressive qui allait dans le bon sens : innovations, prises de risques, Microsoft a fait les bons choix et s'est donné les moyens de réussir. Cependant depuis une quinzaine d'années Microsoft a très largement diminué son effort en matière d'innovations et se contente d'écarter toute concurrence pour conserver sa place de leader incontesté. Cela passe par des pratiques plus que douteuses comme le vol de technologies ou l'extermination pure et simple de la nouveauté. [...]
[...] Cependant, le géant de l'informatique n'en reste pas là. En effet, il annonce le 15 décembre 1997 son intention de faire appel tout en se conformant à l'injonction qui se traduit par la mise en vente sur le marché d'une version plus ancienne de Windows 95, car sa nouvelle version ne peut fonctionner sans Internet Explorer contrairement à la précédente. Après plusieurs tentatives, Microsoft réussit finalement, le 22 janvier 1998, à trouver un accord avec le DOJ suite à la décision de Microsoft de fournir Internet Explorer avec Windows 98 tout en rendant difficile, voire même impossible, l'utilisation du navigateur internet. [...]
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