Stratégie d'externalisation, Nike, économies d'échelle, réduction des coûts, bien de performance, recentrage, outsourcing, flexibilité, adaptabilité, secteur textile, secteur de la confection, Asie
Economies d'échelle, réduction des coûts, gain de performance, recentrage sur le cœur de métier… Grandes entreprises et PME se lancent dans l'externalisation. Succès grandissant pour cette stratégie économique.
L'externalisation, aussi appelée outsourcing, désigne le transfert de tout ou partie d'une fonction de l'entreprise vers un partenaire externe. Cette stratégie est une option de gestion au service de la flexibilité et de l'adaptabilité des entreprises. On peut également dire que l'externalisation est un accord passé entre une organisation et un tiers pour la prise en charge, l'exploitation, la gestion continue et l'amélioration. On peut externaliser des fonctions entières comme l'organisation (informatique, comptabilité, marketing, etc.), les infrastructures (systèmes d'informations, de sécurité, réseaux de télécommunications, etc.) et les processus opérationnels (exploitation de matières premières, production industrielle, stockage, logistique, transports, etc.).
Dans le domaine de la production, le secteur textile et de la confection est le premier secteur industriel à avoir connu ce phénomène dès les années 70. C'est ainsi que Nike fut la première entreprise dans son domaine à externaliser.
[...] L'internationalisation des activités se traduit également par l'implantation de centres de gestion et de coordination continentaux au Canada, aux Pays-Bas pour l'Europe et à Hong Kong pour l'Asie Pacifique Caractéristiques de son externalisation En ce qui concerne la production, la structure d'entreprise sans usines ne doit pas faire illusion puisqu'elle repose sur la mobilisation à l'échelle mondiale d'un très vaste réseau de firmes sous-traitantes prenant en charge les productions matérielles. En réalité elle externalise sa production dans les pays en voie de développement. Au-delà des profits et de l'aspect financier, Nike possède des employés dans le monde entier et plus particulièrement en Asie (environ 90% de sa production). [...]
[...] Une liste complète de ses fournisseurs est communiquée à la Fair Labor Association (organisation indépendante de contrôle). Elle pratique également des sessions de formation interculturelles concernant les directeurs d'usines (respect des droits au travail), ainsi que les employés, afin de s'assurer qu'ils comprennent le code de conduite, le système de management de la qualité sociale et qu'ils ont accès aux techniques de résolution de conflits. Enfin dans le cadre de son implication au sein de la FLA usines produisant pour Nike se sont soumises à une vérification indépendante par des organismes accrédités par la FLA entre 2001 et 2002, soit des usines Nike. [...]
[...] Enfin, le modèle économique de Nike demeure fragile car son succès repose fondamentalement sur le prestige d'une marque et l'identification de millions d'adolescents au modèle proposé. Ceci suppose de consacrer à la publicité des sommes colossales et de dédier des ponts d'or à l'élite du star-système pour se l'attacher. Dans ce contexte, le moindre grain de sable peut s'avérer redoutable alors que la mondialisation sauvage des activités textiles des décennies 1970-2000 est peu à peu remise en cause par les campagnes des Organisations Non Gouvernementales et des syndicats. [...]
[...] CE FAISANT, NIKE SE CONCENTRE EXCLUSIVEMENT SUR LA PROMOTION DE SA MARQUE. L'EXTERNALISATION COMPORTE AINSI DES AVANTAGES COMME LA DIMINUTION NON NÉGLIGEABLE DES COÛTS, L'ACCROISSEMENT DE LA FLEXIBILITÉ DE L'ENTREPRISE, L'ACCÉLÉRATION DE LA CRÉATION DE NOUVEAUX PRODUITS, ETC., MAIS AUSSI DES RISQUES CONCERNANT LA HAUSSE DES COÛTS INDUITS, UNE ÉVENTUELLE PERTE DE SUBSTANCE DE L'ENTREPRISE, ETC. Toutefois, nous pouvons nous poser de question quant à la pérennité du succès de cette externalisation, notamment à cause de polémiques soulevées par les organisations critiquant les conditions de travail chez ces sous- traitants. [...]
[...] C'est le grand facteur de la puissance de Nike. Comme beaucoup d'entreprises, elle a élaboré une forte stratégie territoriale de délocalisation. Les grands bassins productifs principaux mobilisés sont l'Afrique Subsaharienne de façon marginale, les usines maquillas d'Amérique latine jouent un rôle non négligeable avec 35000 salariés du total mondial) autour de huit Etats principaux essentiellement d'Amérique Centrale : Salvador, Brésil, Pérou, Argentine, Honduras, République Dominicaine, Equateur et Guatemala. Ceci est complété est un grand bassin méditerranéen avec la Tunisie, le Maroc, l'Egypte et la Turquie ; et l'Europe de l'Est avec la Roumanie, la Pologne et la Hongrie. [...]
Référence bibliographique
Source fiable, format APALecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture