Stratégie de R&D et croissance de l'entreprise

Bouchra I.

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Stratégie de R&D et croissance de l'entreprise

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Thèmes abordés

Stratégie de R&D, recherche et développement, croissance de l'entreprise, taux d'investissement matériel, taux d'investissement immatériel, marketing, maîtrise, patrimoine technologique, centralisation, décentralisation, stratégie de leadership technologique, nouveaux produits

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Résumé du document

Les grandes entreprises investissent beaucoup plus que les petites dans l'immatériel. Le taux d'investissement matériel (rapport des investissements matériels sur la valeur ajoutée) est, comme le taux d'investissement immatériel, systématiquement plus fort dans les grandes entreprises que dans les PME. Mais l'écart entre les taux d'investissement dans l'immatériel entre les grandes et les petites entreprises est très nettement supérieur à l'écart qui existe entre leurs taux d'investissement matériel. En quoi consiste l'investissement immatériel? Et pourquoi les grandes entreprises surtout s'engagent-t-elles dans de tel projets d'investissement? Et qu'est ce qu'elles s'en attendent?

Sommaire

C'est quoi la fonction R&D
1. Définition
2. La place de la fonction R&D
3. La relation de la R&D avec les autres fonctions
La R&D dans les services
1. Les sources de l'innovation dans les services
2. Difficultés de protéger les innovations
La fonction de R&D: intégrer ou coopérer?
1. L'intégration de la fonction R&D
2. Les coopérations en R&D
3. l'éclairage offert par la théorie des coûts de transaction
Rentabiliser l'innovation: productivité, concurrence et compétitivité
1. R&D et concurrence
2. La différence entre l'effet de l'innovation de procédé et celle de produit

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Extraits

[...] Les coûts de transaction sont l'ensemble des coûts induits par la réalisation d'un échange entre entreprises indépendantes sue un marché. Ils comportent des coûts d'accès à l'information sur les prix, des coûts de négociation et de conclusion de contrats, des coûts de contrôle de la réalisation correcte de l'échange. La logique économique de l'intégration consiste à réduire ces coûts en "internalisant" l'échange. Elle se justifie lorsque les coûts de transaction susceptibles d'être éliminés sont élevés par rapport aux coûts supplémentaires générés par l'internalisation de l'échange. [...]

[...] Les ressources attribuées à la R&D apparaissent comme une ligne budgétaire de frais généraux sans lien direct avec la stratégie de l'entreprise. Les directions générales décident de l'attribution du budget, les opérationnels disposent du choix des programmes. Cette méthode est irrationnelle en ce sens qu'attribuer des ressources à la R&D devrait avoir pour but de générer des profits futurs et non consacrer des réussites passées. Ne présentant pas de liens suffisants avec la stratégie, les activités de R&D sont laissées à la discrétion des spécialistes et les budgets sont considérés comme des dépenses obligées dont on espère un retour indéterminé. [...]

[...] Impossible, cependant, de gérer ce que l'on ne peut pas mesurer. On croit souvent que l'innovation "tombe du ciel" dans ces conditions, il semble parfois futile, voire nuisible à la créativité, de tenter d'en contrôler la progression. Souvent, par défaut, la direction se contente d'une ou deux données facilement quantifiables- par exemple, la croissance du chiffre d'affaires. Le processus ITC doit néanmoins être mesuré, et mesuré rigoureusement. Il est donc indispensable de mettre en place une série d'indicateurs choisis avec soin. [...]

[...] Le point crucial, dans ce cas, est donc d'examiner la façon dont un marché est structuré. Il peut, par exemple, comprendre un sous-marché principal et de très nombreux petits sous-marchés (cas du secteur des instruments) ou au contraire comprendre seulement deux ou trois sous marchés de tailles équivalentes (électronique grand public). Ce critère aura un impact très important sur la corrélation entre l'effort de R&D et les caractéristiques de la demande : si une firme consent un effort important de R&D sur un sous- secteur et offre ainsi un nouveau produit très attractif, les consommateurs seront-ils ou non prêts à passer d'un sous-marché à l'autre ? [...]

[...] Lorsque l'innovation exige des ressources complémentaires et coûteuses, l'alliance en R&D devient plus fréquente. Les relations de coopération entre partenaires doivent, dans ce cas, faire l'objet de contrats, plans ou conventions d'appropriation des résultats propre à éviter les comportements opportunistes des partenaires. De nombreux auteurs considèrent que la nature des activités de R&D s'accorde mieux au management par la hiérarchie que par le marché. Ceci tient au fait que la R&D pose des problèmes particuliers de transfert d'informations et d'apprentissage. [...]

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