Stratégies d'externalisation, entreprises, instabilité de l'environnement, sous-traitance, théorie des coûts de transaction, coûts de production, coûts de transaction, créer de la valeur
Récemment les entreprises ont recentré leur activité sur leurs métiers de base, et développé en parallèle un vaste mouvement d'externalisation. En effet, elles sont soumises au défi de la création de valeur, face à l'incertitude et à l'instabilité de l'environnement.
La stratégie d'externalisation est définie par l'auteur Koenig comme « la manoeuvre consistant à faire réaliser par des tiers, des tâches jusque là effectuée par l'entreprise et qui vont devenir un objet de transaction entre des entités juridiquement autonomes ».
Ainsi les dirigeants doivent rendre leurs entreprises à la fois efficaces et donc atteindre les objectifs qu'ils se sont fixés mais également, ils sont dans l'obligation de rendre l'entreprise efficiente ce qui traduit le fait de réduire les coûts. Ils sont donc amenés à s'interroger constamment sur la nécessité d'externaliser.
Mais dans les faits, l'externalisation relève d'une gestion assez complexe. En effet, il faut garder les compétences fondamentales en interne, et externaliser les compétences non fondamentales. Cette distinction n'est-elle pas simplificatrice et ne risque-t-elle pas de déboucher sur des décisions erronées ? Jusqu'où peut aller ce mouvement d'éclatement ? NIKE avec quelques centaines de salariés aux Etats-Unis et 30000 personnes non salariées en Asie servira-t-elle de modèle d'avenir ?
Nous verrons les avantages recherchés par les entreprises qui externalisent et les limites de cette stratégie.
[...] En effet, il arrive que les décisions d'externalisation soient prises sans études sérieuses de la disponibilité des fournisseurs et des détails des contrats d'approvisionnement (coûts cachés). Mais l'un des risques les plus importants et qu'il ne faut pas négliger est la perte du savoir-faire. Si le partenaire devenait inefficace, l'entreprise a-t-elle un autre sous-traitant de recours qui lui permettrait de ne pas rompre son processus de production. De plus, et dans le même ordre d'importance, il y a le risque d'indépendance vis-à-vis de son sous-traitant. [...]
[...] L'externalisation permet donc d'éviter certaines rigidités, attendant des marchés en forte croissance La théorie des coûts de transaction (COASE, WILLIAMSON) indique que parmi tous les modes d'organisation possibles, la solution choisie sera celle qui minimise la somme des coûts de production et de transaction. Ainsi, la sous-traitance permet de réduire ces coûts de transaction. Et ainsi, si l'entreprise prévoit des coûts d'organisation interne et de contrôle élevés, elle peut alors avoir intérêt à externaliser l'activité. Nous venons donc de voir tous les avantages liés au recours de l'externalisation et ainsi il semble que l'externalisation devient un enjeu stratégique majeur. [...]
[...] Le simple fait d'évaluer une possibilité d'externalisation peut entraîner une amélioration des performances. La question fondamentale que l'entreprise doit se poser, consiste à se demander si l'activité qu'elle se propose de déléguer fait partie du noyau central qui définit son métier ou des compétences qu'il est indispensable de posséder pour réussir ce métier. La voie qui mène à l'externalisation est semée d'embûches, mais cela ne veut pas dire pour autant qu'il ne faille pas l'emprunter ; il y a d'importants bénéfices à en tirer. [...]
[...] Les limites de la stratégie d'externalisation 1. Les conditions pour réussir une externalisation La sélection des activités à externaliser est une question complexe et l'ensemble de la démarche doit être soigneusement contrôlé Le recours à la sous-traitance nécessite la mise en place d'un comité de pilotage. Celui-ci doit évaluer tous les avantages et les inconvénients de l'externalisation, et toutes ses implications. L'entreprise doit avant tout définir son cœur d'activité Elle doit également savoir quelles sont les fonctions externalisables sans risque et celles qui peuvent à terme devenir stratégiques. [...]
[...] Ils sont donc amenés à s'interroger constamment sur la nécessité d'externaliser. Mais dans les faits, l'externalisation relève d'une gestion assez complexe. En effet, il faut garder les compétences fondamentales en interne, et externaliser les compétences non fondamentales. Cette distinction n'est- elle pas simplificatrice et ne risque-t-elle pas de déboucher sur des décisions erronées ? Jusqu'où peut aller ce mouvement d'éclatement ? NIKE avec quelques centaines de salariés aux États-Unis et 30000 personnes non salariées en Asie servira-t-elle de modèle d'avenir ? [...]
Référence bibliographique
Source fiable, format APALecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture