Stratégies de groupe, modes de développement, groupe M6, supports audiovisuels, choix stratégiques, portefeuille de chaînes, TNT, internet, groupe Métropole Télévision, pôle diversifications
Nous avons décidé d'étudier le cas du groupe Métropole Télévision pour illustrer les différents modes de développement, car il représente bien l'ensemble des stratégies que peut adopter un groupe : développement par croissance interne, par croissance externe, désengagement ou partenariat.
Métropole Télévision a été créée en 1986, il reçoit l'autorisation d'exploiter le 6e réseau hertzien le 1er mars 1987. M6 est né. En 2006, le chiffre d'affaires consolidé du groupe M6 s'établit à 1 283 millions d'euros, en progression de 19% par rapport à 2005. Le résultat opérationnel courant du Groupe atteint 223 millions d'euros, en croissance de 1%.
Le groupe est créateur d'emploi : au 31 décembre 2006, le groupe comptait un effectif permanent de 1 643 employés contre 1 518 un an auparavant. Comme le souligne Claire Roblet, l'équipe et jeune et les femmes sont présentes à 54%.
Nicolas de Tavernost préside le directoire du groupe M6. Les 4 membres sont désignés par le Conseil de Surveillance, chacun représente une partie des métiers de M6. Le Conseil de Surveillance assure son rôle de contrôle de gestion. Deux comités permanents ont été institués au sein du Conseil : le Comité d'Audit, qui examine les comptes du groupe, et le Comité des Rémunérations et des Nominations dont le rôle est de s'assurer que la notion de membre indépendant du Conseil soit respectée. Cette forme juridique répond aux contraintes réglementaires de la chaîne exigées par la convention conclue avec le CSA, qui encadre le fonctionnement et les règles de diffusion. Cette structure duale garantit la séparation des pouvoirs, et assure la prise en compte des intérêts économiques et financiers de l'entreprise à long terme, et des actionnaires.
M6 exerce ses activités auprès du public français, sauf en matière de diffusion de droits audiovisuels où elle est présente à l'international.
Le capital du groupe Métropole Télévision est possédé à 49% pâr RTL, à 46% par des actionnaires minoritaires et à 5% par le groupe Compagnie Nationale à Portefeuille.
[...] Le groupe M6 compte-t-il l'exercer et ainsi se désengager complètement de cette activité ? Sur quels critères se ferait le choix ? Jusqu'en 2010, nous sommes bloqués, nous avons une option de vendre notre part à Vivendi, ce qui représente une garantie de prix minimum. La situation d'actionnaire minoritaire est peu confortable. Avons-nous intérêt à rester actionnaire minoritaire d'une des multiples plateformes disponibles ? Avez-vous pour ambition de développer la presse quotidienne ? Il y a désormais une présentatrice au 12 car le midi représente un pic d'audience. [...]
[...] Le résultat opérationnel courant du Groupe atteint 223 millions d'euros, en croissance de 1%. Le groupe est créateur d'emploi : au 31 décembre 2006, le groupe comptait un effectif permanent de employés contre un an auparavant. Comme le souligne Claire Roblet, l'équipe et jeune et les femmes sont présentes à 54%. Nicolas de Tavernost préside le directoire du groupe M6. Les 4 membres sont désignés par le Conseil de Surveillance, chacun représente une partie des métiers de M6. Le Conseil de Surveillance assure son rôle de contrôle de gestion. [...]
[...] Quelle stratégie poursuivez-vous en signant un accord de cross-média avec le groupe Bolloré ? La régie est organisée pour être multi-support : nous sommes présents sur tous les supports, sauf la radio. Nous ne sommes pas présents sur la radio, car on ne peut faire de la concurrence à RTL, qui est actionnaire majoritaire de notre groupe. De plus, la loi anti-concentration nous l'interdit. On vend de la pub pour ISPN (car ne peut en faire seul). Avec le cross média, on cherche à valoriser nos supports à nous. [...]
[...] Or, ces supports avaient tellement de désavantages en termes d'installation, de souplesse et de coûts, qu'un équilibre s'est établi entre les trois supports sur le marché, le hertzien demeurant ainsi le support de diffusion audiovisuelle de référence pour 98% de la population. Le bouleversement arrive avec la révolution numérique. Aujourd'hui, tout est codé en numérique. Par conséquent, un nouveau support de diffusion a été développé sur cette base: la TNT, où désormais près de 25 chaînes sont en concurrence. S'en suit une dilution sensible du marché publicitaire télévisuel. [...]
[...] Cette dernière est en effet détenue depuis janvier 2004 par le groupe M6, suite au rachat de la chaîne au groupe Suez, jusqu'alors actionnaire majoritaire avec du capital. Dans son rapport annuel, M6 estime à plus de 5 millions le nombre de foyers abonnés à Paris Première. Au final, le chiffre d'affaires des chaînes numériques s'élève en 2006 à 75.6 millions soit près de du CA du groupe, et en progression de plus de 15% par rapport à 2005. Une croissance justifiée par l'augmentation du nombre de téléspectateurs, notamment sur les chaînes : Paris Première, Téva ou W9, qui ont par conséquent généré davantage de revenus publicitaires. [...]
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