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D'un côté, Porsche, chantre de la course automobile, spécialiste des grosses cylindrées sportives aux tarifs exclusifs. De l'autre, Volkswagen, constructeur "populaire" au sens littéral, dont la Coccinelle a été le modèle inaugural, qui reste aujourd'hui encore essentiellement généraliste et dont le chiffre d'affaires est 16 fois supérieur à son convoiteur. Il aurait été ardu d'envisager des positionnements respectifs plus polarisés. Et pourtant, c'est véritablement une alliance de titans qui s'est nouée, David s'appropriant Goliath moins de quatre ans après avoir osé en émettre le souhait publiquement.
Pourtant, l'histoire n'a pas oublié qu'en 1993, Porsche était déficitaire et son rachat par Volkswagen paraissait inévitable. Beaucoup d'eau a coulé sous les ponts depuis. Porsche le plus petit constructeur indépendant du monde s'apprête à devenir un poids lourd du secteur automobile et non sans quelques difficultés.
L'aventure de la fusion Porsche et Volkswagen commence en 2005 lorsque le constructeur de Stuttgart acquiert 20% du capital du concepteur de la Coccinelle. Neuf mois plus tard, la participation s'élève déjà à 27,3%. Porsche obtient au cours de l'été 2006 l'autorisation du gouvernement berlinois pour prendre la minorité de blocage du symbole de l'après-guerre allemand, obtenant ainsi le contrôle de l'entreprise. En mars 2007, la conquête s'accélère avec une montée au capital à hauteur de 30,9% ce qui amène les autorités de marché à imposer à Porsche une OPA.
[...] Synthèse globale de la fusion de Porsche et Volkswages Je crois vraiment que Volkswagen est une mine d'or, la seule chose qu'il y a à faire est de creuser jour et nuit. W. Wiedeking. (Président du directoire de Porsche) D'un côté, Porsche, chantre de la course automobile, spécialiste des grosses cylindrées sportives aux tarifs exclusifs. De l'autre, Volkswagen, constructeur "populaire" au sens littéral, dont la Coccinelle a été le modèle inaugural, qui reste aujourd'hui encore essentiellement généraliste et dont le chiffre d'affaires est 16 fois supérieur à son convoiteur. [...]
[...] Wideking en est conscient : "Si vous essayez de fusionner une petite entreprise avec une grande entreprise, ce n'est pas bon. Il existe des différences culturelles», affirme-t-il. "Nous voulons rester une petite entreprise exclusive. C'est un must pour nous." Marier ses cultures et organiser la gouvernance seront des défis à relever rapidement. Porsche devrait donner les orientations stratégiques, c'est-à-dire décider quels modèles on fabrique, pour quels marchés et avec quels objectifs de rentabilité. Wendelin Wiedeking et son directeur financier Holger Härter devraient y jouer le rôle principal explique Stefan Bratzel, expert du FHDW Center of Automotive. [...]
[...] Le but ultime demeure simple pour Porsche. La marque de luxe aspire à construire un géant, apte à assumer la compétition avec les leaders mondiaux que sont Toyota, Fiat et Ford. Pour cela, les deux entités envisagent la création de centres de recherche communs qui permettront au groupe d'affronter les défis des 50 prochaines années. Hormis cette collaboration en Recherche et Développement, nous pouvons nous attendre à une mise en ordre, légère, des positionnements des gammes. Porsche se focalisera sur le luxe tandis que Volkswagen verra ses gammes rehaussées (via Audi notamment). [...]
[...] Sa gamme ira de la petite Golf de Volkswagen au bolide 911 de Porsche en passant par les camions de Scania et MAN. Cette opération est donc une consécration pour "Ferdinand Deux, souverain de toutes les voitures", comme le surnomme la une du journal Handelsblatt. A 70 ans, il est devenu le patron automobile le plus puissant d'Europe : président du conseil de surveillance de Volkswagen et de MAN, ainsi que membre de l'organe de contrôle de Porsche, dont il détient une part tenue secrète du capital. [...]
[...] Par ailleurs Audi qui apparaît comme l'un des plus sérieux concurrents de la marque appartient à Volkswagen. La maison Volkswagen est quant à elle reconnue par ses pairs comme une des valeurs premium du marché de masse. La qualité et la fiabilité de ses automobiles lui ont permis d'atteindre de part de marché global en Europe) contre 11,5% pour Toyota. Le groupe est présent mondialement mais fait figure de colosse au pied d'argile pour les problèmes de marge auxquels il doit faire face, véritable talon d'Achille dans la compétition mondiale. [...]
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