Analyse stratégique, iindustrie pharmaceutique américaine, types de médicaments, secteur pharmaceutique américain, réglementation américaine du médicament, Supply chain management, start-up, biotechnologie
Tout d'abord, nous allons décrire le marché dans son ensemble et tenter de cerner les contraintes majeures auxquelles sont soumis les principaux acteurs. Cette industrie s'avère en effet être d'une rare complexité relative aux diverses législations nationales, aux hauts risques financiers mais également au degré élevé de concurrence qu'il existe entre les firmes, notamment en matière de protection de la propriété intellectuelle.
1) Les acteurs
Globalement, on distingue trois grands groupes d'acteurs distincts dans l'industrie pharmaceutique. Ces trois groupes d'acteurs suivent généralement des stratégies différentes selon les particularités de leurs produits.
a.Les compagnies internationales de haute technologie
Ces groupes intègrent généralement l'ensemble des opérations nécessaires au lancement d'un nouveau médicament. Ils gèrent ainsi l'ensemble des activités afin de garder un contrôle optimal de la qualité de leurs produits depuis la R&D jusqu'à la phase finale d'emballage.
Ces entreprises se concentrent en général sur le développement de molécules et de médicaments innovateurs, protégés par des brevets, rapidement développables et destinés à être prescrits par les médecins sur le marché possible le plus large possible. Il arrive que certaines de ces MNCs produisent d'autres types de médicaments (génériques et OTC) mais, en raison d'une structure de coût et de caractéristiques différentes, ces dernières opèrent généralement séparément et sous des noms différents.
La stratégie des ces grands groupes est principalement axée sur d'importants investissements en R&D, en marketing et en infrastructures de vente.
b.Les laboratoires génériques
Ils produisent à moindre coût des spécialités thérapeutiques dont les brevets sont arrivés à échéance.
Leur stratégie est avant tout basée sur le « Supply chain management » et sur le leadership en matière de production.
c.Les start-up en biotechnologie
Ces laboratoires de moindre envergure sont pour la plupart des sous-traitants des grandes compagnies multinationales et ne représentaient en 2002 que 7% de la valeur totale du marché pharmaceutique mondiale. Leur rôle consiste à exploiter les innombrables opportunités de développement qu'offrent la biologie moléculaire et la génétique. En général, ces laboratoires ne prennent en charge que les opérations de R&D en raison du très haut coût liés à la production et à la promotion des nouveaux médicaments. En raison de procédures beaucoup plus complexes que celles inhérentes au développement de médicaments « traditionnels », ils génèrent de faibles volumes destinés à des domaines particuliers (laboratoires de niche).
Stratégiquement, ces laboratoires biotechnologiques s'attachent principalement à découvrir de nouvelles molécules thérapeutiques dans des domaines de recherche spécifiques et à défendre leur propriété intellectuelle (brevets).
[...] Les investissements grandissants en recherche privée et publique: Quand l'industrie pharmaceutique dit que le coût de mise au point d'un nouveau médicament double tous les cinq ans atteignant aujourd'hui un milliard de dollars US, elle exagère évidemment car elle croit avoir trouvé là un argument qui justifierait les prix faramineux auxquels elle prétend vendre ses nouveaux médicaments. Mais cela traduit néanmoins une partie de la vérité: l'entrée de cette industrie dans une phase de rendements décroissants. La faiblesse des pipe-lines: On peut également faire confiance aux analystes financiers qui étudient de très près les pipe-lines des différents laboratoires pharmaceutiques et toutes les opérations de concentrations et de fusions qui ont eu lieu ces dernières années. Ils sont unanimes: les fusions sont toujours dues à la faiblesse des pipe- lines (cf. [...]
[...] Par contre le pouvoir du payeur peut parfois s'avérer contraignant. Cependant, dans le cadre de notre étude sur le plan Nord américain, le pouvoir du payeur reste lui aussi très limité étant donné que le système de sécurité sociale est nul. -les médecins qui prescrivent des médicaments sont sensibles aux valeurs ajoutées des produits proposés par les petites entreprises -Si l'industrie pharmaceutique des années 1950-1970 est florissante grâce notamment à une demande croissante, elle va devoir rapidement satisfaire les besoins des patients en terme de coût des médicaments. [...]
[...] A cette période, le potentiel de l'industrie pharmaceutique est important: la gamme des produits à mettre sur le marché va encore s'élargir. De plus, le nombre de concurrents reste relativement faible à cette période et les barrières à l'entrée ne sont pas très fortes puisque l'Etat n'impose pas encore de règlementations strictes dans le développement des médicaments. A la fin des années 60, on peut envisager plusieurs problématiques auxquelles toutes les entreprises actrices sur la période 1950-1970 seront confrontées: L'Etat peut durcir sa politique de législation sur le développement des médicaments avant leur mise sur le marché Comment les entreprises feront face pour limiter la durée entre le développement des médicaments et leur mise sur le marché ? [...]
[...] Seule une accentuation des contrôles des dépenses de santé peut être une menace pour l'environnement du secteur. Par ailleurs, nous sommes sur un marché qui se renouvelle perpétuellement : La technique engendre la technique. On sait que quel que soit le médicament, celui-ci a des effets indésirables qui doivent eux- mêmes être soignés, etc. Il y aura toujours des maladies à soigner (chaque nouvelle pathologie découverte engendre son lot de remède et de soin), ou des médicaments à améliorer. Toute innovation réellement créatrice de valeur ajoutée (dans le sens ici où elle a un pouvoir curatif supérieur à ce qui est déjà présent sur le marché) trouvera naturellement un débouché, mais aussi des concurrents suiveurs. [...]
[...] Facteurs Clés de Succès internes aux entreprises Me Too Aspect recherche et innovation Effort de recherche moindre et moins risqué, dans la mesure où les entreprises Me Too copient les médicaments existants en apportant de légères modifications avantageuses qui peuvent attirer le client : les doses à prendre sont moins lourdes, les effets secondaires sont réduits et les résultats sont malgré tout identiques. Mise sur le marché des médicaments plus rapide, étant donné que les entreprises Me Too évitent le processus de R&D qui s'avère être long. Aspect coûts Les dépenses dans le domaine de la R&D sont considérablement réduites, puisque les entreprises Me Too copient des médicaments déjà existants sur le marché. Le retour sur investissement est plus élevé. [...]
Référence bibliographique
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