Management, Etude de rentabilité, fonds éthiques, otation sociale, performance sociétale, performance financière, responsabilité sociale, investissement social, résultats économiques
Il subsiste un préjugé, tant au niveau de l'opinion publique que dans le monde financier, selon lequel les placements socialement responsables seraient moins rentables que les placements traditionnels : l'engagement qu'ont certaines entreprises à respecter des critères non financiers serait préjudiciable à leur rentabilité. Le choix plus restreint d'actions est également cité comme un handicap pour les gérants de ces fonds. Par opposition, les acteurs engagés dans l'investissement durable font valoir des arguments tendant à démontrer qu'au contraire ce sont les stratégies de développement durable qui enregistrent de meilleures performances. Plusieurs études font par exemple ressortir un lien positif entre investissements dans l'environnement et rentabilité, et ce du fait que ces investissements accroissent l'efficience du processus de production (grâce à la réduction de la consommation d'énergie et du gaspillage de matières premières), améliorent l'image de marque de l'entreprise et diminuent les risques d'accidents (et donc les frais directs et indirects y afférents). Après avoir dressé un premier constat par les études des experts, nous établirons une étude empirique afin de nous faire notre propre opinion concernant les fonds éthiques...
[...] Dans ces conditions, la rentabilité du portefeuille est une fonction non- linéaire de la rentabilité du marché (Treynor et Mazuy). Pour chaque régression (Treynor et Mazuy et Henriksson et Merton), nous obtenons pour chaque catégorie de fonds : Des paramètres lambda2 et bêta2 négatifs, ce qui prouve que les gestionnaires n'ont pas eu une bonne anticipation de l'évolution globale du marché. Des paramètres lambda0 et alpha positifs, démontrant une bonne sélection des titres. Des paramètres bêta1 positifs indiquant que cependant les gestionnaires anticipent bien le marché haussier. [...]
[...] Leur nature a par la suite évolué en fonction du contexte historique et politique des sociétés. De nos jours ils servent à placer et investir dans des entreprises qui adoptent une conduite respectueuse envers l'environnement, le traitement des salariés et les relations de travail. Un fonds éthique est un produit composé de valeurs "socialement responsables", s'attachant par exemple à la dimension citoyenne des entreprises et à leur contribution au développement durable en particulier. L'objectif du fonds éthique est donc d'associer performance financière et investissement social. [...]
[...] Récapitulatif des différentes hypothèses présentées : Source : Jean Pascal Gond, L'éthique est-elle profitable? Revue Française de Gestion De nombreuses études ont été réalisées ces dix dernières années afin d'établir un lien entre le performance sociétale et la performance financière. Parmi les dernières études réalisées afin d'établir un lien entre la performance sociétale et la performance financière, trois d'entre elles ont retenu notre attention car leurs résultats sont contradictoires. Ainsi, si Waddock et Graves ont montré l'existence d'un cercle vertueux (cf. [...]
[...] Les principaux freins résident dans les faits suivants : Il existe de multiples définitions de la performance sociétale ce qui peut fausser certains résultats des études L'investissement sociétal est jeune par rapport à l'investissement traditionnel, et il est difficile d'obtenir un résultat viable avec un historique de données trop limité. Il faudra donc attendre encore quelque temps avant de savoir si les fonds d'investissement socialement responsable ne sont pas qu'un simple outil marketing et se distinguent réellement des fonds traditionnels. Ainsi, nous pourrons savoir si la prise en compte des critères autres que financiers peut apporter une réelle plus-value à la valeur de l'entreprise. [...]
[...] Malheureusement, elles ont été réalisées sur des échantillons de petite taille, avec un historique court. Il en ressort toutefois une relation inverse entre l'âge et la performance des fonds éthiques. Plusieurs interprétations ont été avancées pour en expliquer les raisons : Bauer, Koedjik et Otten, en 2002, interprètent cette relation comme un effet d'apprentissage. Gregory, Matatko et Luther (1997) l'associent aux flux nouveaux dans les fonds éthiques, responsable de coûts de transactions élevés. La relation serait due aux efforts marketing plus grands, et donc des frais de gestion plus importants sur ce segment. V. [...]
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