Délocalisation, implantation, entreprises françaises, Thaïlande, main d'oeuvre thaïlandaise, mesures étatiques, importer, exporter, investissements dir
Phénomène en progression, corollaire et générateur de la mondialisation de l'économie, les délocalisations se trouvent au coeur des problématiques de l'emploi. Délocaliser, c'est séparer les lieux (ou pays) de fabrication ou de transformation des marchandises de leurs lieux (ou pays) de consommation. C'est déplacer l'activité productive des entreprises vers des pays étrangers. Pour l'entrepreneur, la délocalisation répond à une contrainte de gestion: produire là où c'est le moins cher et vendre là où il y a du pouvoir d'achat. Mais pourquoi choisir la Thaïlande ?
[...] Mais si le nombre des délocalisations s'est fortement accru depuis le milieu des années 1980, c'est surtout parce que la récession économique a ramené la concurrence sur le prix des produits. En période de crise, le prix devient le facteur déterminant de la décision d'achat. Les gains de productivité obtenus par la délocalisation répondent parfaitement aux nouvelles exigences des consommateurs. II. La délocalisation concrète en Thaïlande Les investissements directs étrangers d'origine française - La stratégie des investissements français en Thaïlande est double. [...]
[...] C'est déplacer l'activité productive des entreprises vers des pays étrangers. La production délocalisée s'effectuant en dehors du territoire national, elle offre ses emplois aux résidents des pays d'accueil. C'est pourquoi les délocalisations sont avancées pour expliquer, en partie, la montée du chômage dans la majorité des pays développés (comme le montre l'exemple de la délocalisation de l'entreprise Majorette qui licencie 237 personnes en France pour s'installer en Thaïlande). Pour l'entrepreneur, la délocalisation répond à une contrainte de gestion: produire là où c'est le moins cher et vendre là où il y a du pouvoir d'achat. [...]
[...] Les investissements dans les infrastructures de production thaïlandaises se sont révélés une option rentable pour de nombreuses entreprises étrangères. Compte tenu des faibles coûts de production, des incitatifs aux investissements et de la stabilité politique du pays, la Thaïlande est un endroit idéal où implanter des usines de production. Le gouvernement de la Thaïlande recherche également des investissements étrangers directs dans les entreprises de services commerciaux, les industries environnementales, les soins de santé, les technologies de l'information et les carburants naturels. [...]
[...] Les entreprises françaises cherchent de plus en plus à détenir 100% des capitaux. La France se maintient comme troisième pays investisseur européen. L'estimation des investissements français en Thaïlande constitue un exercice délicat : il n'existe encore aucune statistique sur les stocks d'investissements, la Banque de Thaïlande ne comptabilisant que les flux nets d'IDE. Sur la période 1991-2000, la Thaïlande a reçu environ 26,5 Milliards d'USD d'investissements étrangers parmi lesquels près de 900 millions de FNIDE français, soit du total des flux enregistrés. [...]
[...] Evolution des flux nets d'investissements directs étrangers en Thaïlande (Données exprimées en Millions d'USD) Conclusion Si les délocalisations sont une menace pour l'emploi dans les pays développés, elles seront à terme limitées par la croissance des pays en développement. Taiwan, un des premiers pays à avoir accueilli des productions étrangères, a vu son taux horaire augmenter à mesure de son essor. Celui-ci dépasse aujourd'hui les 23 F et n'est plus que deux fois inférieur au taux français. Néanmoins, en attendant l'égalisation des niveaux de vie, les délocalisations se présentent comme un des principaux enjeux économiques que les pays développés devront affronter dans les décennies à venir. [...]
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