Comment développer une culture de sécurité « intégrée » dans son entreprise ?

Extraits

[...] Pour ce faire, il est primordial de favoriser le type de management participatif où le personnel apporte sa contribution dans la définition des règles de sécurité. Il doit y avoir un réflexe de surveillance attentive partagé entre collègues. Un dialogue social serein au sein de l'entreprise apporte aussi sa pierre à la construction d'une culture de sécurité intégrée. Sans oublier les intervenants externes qui doivent également adhérer à la même doctrine en adoptant un champ de références commun pour bien travailler ensemble. [...]

[...] Comment développer une culture de sécurité « intégrée » dans son entreprise ? Considérée comme le plus haut niveau de maturité en matière de maîtrise des risques professionnels, la culture de sécurité « intégrée » met la sécurité au cœur de tous les processus clés d'une entreprise. Elle implique l'ensemble des acteurs d'une organisation, de tous les niveaux hiérarchiques. Quelle définition donner à ce concept d'actualité ? Comment l'optimiser et le pérenniser ? Faisons le point sur les enjeux et les notions fondamentales pour instaurer une approche méthodique de la sécurité. [...]

[...] La finalité étant de faire vivre et appliquer les mesures de sécurité de la ligne managériale. Les prescriptions ainsi déterminées de façon descendante peuvent s'avérer en contradiction avec les pratiques de terrain. Les subordonnés peuvent dès lors se montrer réticents quant à la mise en œuvre des exigences sécuritaires. La culture intégrée Elle découle de la constatation, partagée dans l'entreprise, que personne ne détient le monopole des connaissances nécessaires pour réaliser de bonnes performances en termes de sécurité. La prévention doit faire cohabiter les différents champs de compétences au sein de l'organisation. [...]

[...] La plupart des entreprises à risques, du fait des obligations règlementaires et des inspections externes, ont opté pour une culture de sécurité à dominante « managériale ». Loin d'être une contrainte, cette réalité facilite la transition vers une culture de sécurité intégrée. Le but étant de prendre en compte à la fois la prévention des contextes à risques par les experts et le management, sans oublier d'incorporer les conseils de terrain sur les conditions concrètes dans les unités de travail. Les collaborateurs acteurs de leur propre sécurité Construire une culture de sécurité intégrée passe tout d'abord par la prise de conscience des responsabilités individuelles. [...]

[...] Les familles de cultures de sécurité Selon l'importance que le management et les salariés accordent à la sécurité dans leurs processus, on peut identifier quatre grandes catégories de cultures : la culture fataliste, la culture de métier, la culture managériale et la culture intégrée. La culture fataliste Elle reflète une culture du non-engagement. Les acteurs (direction, management, salariés) sont persuadés qu'ils n'ont que peu d'impact sur la prévention des risques. Les accidents sont perçus comme une fatalité, le fruit d'un hasard ou l'expression d'une volonté divine. La culture de métier Elle s'observe dans les environnements professionnels où seuls les opérateurs s'engagent à éviter les risques liés à leurs activités. [...]