Méthodes Agiles, product owner, responsable scrum, analyse SWOT, offres, chiffre d'affaires, EDF, contrat, appel d'offres
En 2014, l'union européenne publie une nouvelle directive qui précise les modalités d'émission d'appel d'offre pour les marchés publics, applicables à la plupart des multinationales. Ces modalités ont entrainés une évolution des pratiques, parmi lesquelles le développement de l'ingénierie contractuelle. Cette discipline propose de nouveaux outils, appelés méthodes innovantes, pour aider à la conduite de projet achat et à la collaboration avec les partenaires extérieurs. Ces nouveaux outils se veulent plus adaptables, et d'avantage collaboratifs que les méthodes traditionnelles. Ce document propose d'étudier leur impact sur la performance des entreprises, et tout particulièrement au sein du département achat de l'entreprise EDF, et de réfléchir à l'optimisation de leur utilisation.
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Dans un contexte industriel en constante évolution avec d'importants enjeux sur les marchés, les organisations sont influencées, les technologies évoluent, dans le but de fournir toujours plus de valeur ajoutée.
Les systèmes d'achats sont à réinterroger, pour tirer profit d'une partie de cette valeur et s'adapter à des situations qui restent trop souvent encore dans des schémas classiques qui font que cela ne fonctionne pas toujours, comme dans certains grands projets. Suite à diverses difficultés du Groupe EDF, notamment avec le chantier du Réacteur pressurisé européen (EPR) de Flamanville avec un budget qui a plus que triplé en passant de 3,5 à 10,5 milliards d'euros. Il est devenu nécessaire de réfléchir à des méthodes innovantes pour mieux maitriser les coûts et les risques.
Il devient nécessaire de trouver des solutions pour amener plus de flexibilité dans le domaine des achats contractuels. Il existe des tendances, des modes, dans les grandes structures d'aujourd'hui. L'agilité et la collaboration sont des concepts dans l'air du temps. Tous les grands groupes sont en permanence en train de s'interroger sur comment être plus efficace et efficient. C'est dans ce contexte que réussir à s'approprier les notions d'ingénierie contractuelle devient essentiel.
Dans son rapport « Donner un sens à l'intelligence artificielle », le célèbre mathématicien français Cédric Villani, s'interroge notamment sur comment promouvoir l'Intelligence Artificielle cotée achat public. Comment permettre aux grands donneurs d'ordres qui veulent passer des actes d'achats, car il existe une rigidité à cause des exigences règlementaires qui ne sont pas forcément adaptées à l'innovation et des nouvelles méthodes ? Le mathématicien se questionne donc sur la manière de contractualiser et de réussir à impacter fortement cet aspect légal.
Récemment EDF a mis à disposition de ses acheteurs et de ses collaborateurs internes douze fiches de méthodes de contractualisation innovantes répondant à l'ensemble des exigences techniques et administratives des marchés.
[...] Dans le contrat, il s'y retrouve les règles du jeu qui vont régir les relations des co-contractants. Ces règles contractuelles tant qu'elles restent dans le respect de la loi (règles impératives). Nous pouvons également retrouver des règles supplétives, cela correspond à ce qu'on ne précise pas. En cas de litige, le juge doit se soumettre au contrat, car ce dernier est la loi dans la relation, il a la même force juridique que la loi. Les éléments qui suivent sont inspirés des cours dispensés par Monsieur Frederic Foster. [...]
[...] Le fournisseur quant à lui a deux obligations : celle de renseignements sur la bonne compréhension du besoin de l'acheteur et de renseigner l'acheteur sur sa capacité à répondre à tout ou une partie du besoin. On retrouve aussi une obligation réciproque, qui nait avec les pourparlers et durera toute la durée du contrat. Les parties doivent s'informer spontanément de toutes les circonstances du contrat dont on considère ou l'autre partie n'aurait pas l'information. Le but est qu'au moment de dire « oui » les parties soient en toute connaissance de cause. Éviter les vices de consentements. Qu'est-ce que c'est un contrat ? [...]
[...] Le but est de mener un entretien semi-directif afin de déterminer, d'une part, la connaissance du concept de contractualisation innovante, au sein d'autres entreprises, et d'autre part de permettre de comparer les usages avec ceux qui sont en cours au sein d'EDF. Les questions qui ont été soumises aux entreprises sont les suivantes : Utilisez-vous des techniques de contractualisation innovantes ? Quelles méthodes utilisez-vous pour un marché avec de grandes incertitudes techniques ? Pour chaque méthode, quels sont les prérequis pour les mettre en place ? Quels sont les freins pour l'utilisation de ces méthodes ? Quels sont les bénéfices que vous pouvez en tirer ? Avez vous des REX ? Comment cela a pu améliorer : *la performance achats ? [...]
[...] Comparaison entre l'approche traditionnelle et « cycle en V » et l'approche agile Figure 8 Source : « Gestion de projet agile "(Véronique Messager Rota, 2013) èrement (toutes les 2/4 semaines) si le produit amène de la valeur au métier. À l'inverse, le cycle en V mesure la valeur métier à la fin du processus de développement complet (une seule période de 6/9 mois. Un projet en méthode « agile » peut être développé en incrément, en itération ou les deux à la fois Développement incrémental Incrémenter signifie « ajouter ». L'idée initiale est complètement formée, on la construit ensuite morceau par morceau. [...]
[...] Une autre explication, plus indirecte, peut provenir même de la démarche qui a amené l'entreprise à adopter la méthodologie agile. Les entreprises qui utilisent les nouveaux moyens de gestion de projet sont des entreprises qui ont initié une démarche de remise en question et d'audit interne de leur fonctionnement. Elles sont donc plus attentives à leur bon fonctionnement et donc plus à même de prendre des mesures correctrices face à des difficultés. Une partie de ses résultats ne provient donc pas directement de la méthode agile, mais de la marche interne qui a entrainé leur adoption. [...]
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