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Les start-ups sont aujourd'hui l'une des modalités les plus novatrices dans le processus productif. Par ses cycles de développement, son modèle économique ambitieux, mais également des financements nouveaux, elles modifient profondément les structures de production et remettent en cause les positions dominantes de certains acteurs de l'économie traditionnelle. Cette capacité à modifier profondément les marchés et les modes de consommation est souvent résumée par le terme « disruptif » qui permet d'en décrire les impacts structurels.
Ainsi, le nombre d'entreprises se revendiquant « start-up » a crû de manière exponentielle au cours des vingt dernières années recouvrant un nombre de structures variées et souvent disparates. De plus, au-delà de la seule organisation effective, l'esprit « start-up » a eu une influence générale sur le monde de l'entreprise et a permis des évolutions majeures dans la perception des agents économiques des modalités de production et du processus productif. Parallèlement, une remise en cause des processus de productions classiques a accompagné cette montée en puissance dans la culture d'entreprise de l'esprit start-up.
Cette remise en cause n'est pas seulement portée par le mode de production, mais également par l'introduction, par ces start-ups, de nouvelles modalités de consommation et de marketing dont l'efficacité vient, elle aussi, modifier les comportements des agents économiques qui doivent, dès lors, s'adapter à de nouvelles exigences des consommateurs, particulièrement dans les secteurs de l'économie qui avaient bénéficié d'un niveau de protection important. Cette perturbation ne saurait cependant pas être considérée comme un élément uniforme, mais bien comme une force de mutation de l'économie traditionnelle et de perturbation des équilibres établis à l'issue de la précédente innovation radicale.
[...] Quel arbitrage entre ces solutions ? Il semble cependant intéressant, pour mesurer le caractère et la puissance disruptive des start-ups de s'intéresser aux critères d'arbitrage des acteurs traditionnels et ainsi d'identifier des variations dans les objectifs de ces structures qui déterminent des modalités d'action différentes à l'heure de définir une stratégie de lutte contre les nouveaux entrants sur le marché. Ainsi, Paturel et Mayroffer ont établi une corrélation entre modalité de croissance, degré d'ambition de l'organisation et type de développement souhaité. [...]
[...] En France, l'amorçage est principalement réalisé soit par un recours à l'autofinancement de la part des associés soit par le recours à des bourses de soutien des fonds publics. Or, cet amorçage est vital dans le processus de prise de vitesse et de montée en puissance de la start-up, notamment en tant qu'elle permet de plus facilement décider les investisseurs à prolonger cet effet sur le moyen long terme (Cf. schéma ci-joint et tableau ci-dessous). Ces participations au capital des entreprises par les fonds publics doivent cependant bien être considérées pour ce qu'elles sont, soit une participation minoritaire et temporaire au capital des jeunes entreprises innovantes. [...]
[...] Une meilleure prise en compte par l'État Le caractère disruptif des start-ups ne se limite cependant pas aux seules entreprises. En effet, les start-ups, dans leur remise en cause de l'économie traditionnelle, tendent également à étendre leur puissance disruptive aux acteurs encadrant les marchés et notamment les organisations étatiques. Cette remise en cause a notamment appelé à une remise à plat de certaines modalités de prélèvement de l'impôt de la part des structures étatiques. Ainsi, plusieurs solutions sont aujourd'hui envisagées afin de mettre en place des modalités de prélèvement de l'impôt sur les start-ups, notamment du secteur du numérique, dont les modalités de création de valeur ne permettent pas facilement la détermination de l'origine de cette valeur. [...]
[...] URL: http://clustermapping.us/sites/default/files/files/resource/Clusters_and_the_New_Economics_of_Competition.pdf Mashiro Kotosaka, Mari Sako, June 2016: The evolution of the ICT start-up eco-system in Japan: from corporate logic to venture logic? URL: https://f-origin.hypotheses.org/wp-content/blogs.dir/2971/files/2016/10/INCAS-DP-SERIES_2016_06.pdf Ronald H. Coase; Nature of the firm, 1937,. [...]
[...] Ainsi, ce service a su adapter ses caractéristiques à l'émergence de la fibre optique et à sa démocratisation, réalisée à l'aide de plans publics. En 2015, Netflix représentait près de 30% de la bande passante aux États-Unis en soirée devant les BitTorrent principal logiciel de piratage en peer to peer. Le modèle Netflix a par ailleurs fait des émules et de nombreux concurrents se sont lancés dans des offres similaires comme Amazon. Cependant, de par l'adaptation rapide de son offre commerciale aux évolutions du marché impulsées par les programmes publics, Netflix a su entrer en premier sur ce marché et s'est ainsi attribué ce que la théorie économique et le marketing nomment la prime au premier entrant ou avantage pionnier . [...]
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