Agence de notation, questionnaire, crédibilité, revue de littérature, statistiques descriptives, analyse de données, variations contemporaines, mode univarié, Vecteur Auto-Régressif, S&P Global Ratings, conflit d'intérêts, Credit Policy Group, investissement, agent financier, système financier, crise financière
Les agences de notation Standard & Poor's, Moody's et Fitch ont acquis un rôle de plus en plus déterminant au sein de l'économie mondiale, leur fameux AAA étant si convoité par les agents économiques soumis à leurs notations. Cependant, et malgré de vaines tentatives de supervision, celles-ci ont joué un rôle majeur récemment dans le déclenchement de la crise économique des subprimes. Comment tout cela a-t-il pu arriver ? L'idée la plus admise serait la transformation du modèle "investisseur-payeur" en "émetteur-payeur" qui consiste depuis lors en la rémunération des agences par les émetteurs. Les agences souffriraient alors de conflits d'intérêts puisque cette rémunération serait, d'après de nombreux auteurs, effectuée en contrepartie d'une note suffisamment satisfaisante, ce qui rendrait la notation des agences faussée puisqu'elle ne refléterait pas la réalité du marché. Cependant, le conflit d'intérêts n'est pas le seul élément permettant de l'affirmer. Suite à la crise financière de 2008-2009, le Congrès américain a constitué une commission ad hoc pour étudier les causes de la crise financière, tout en organisant une série d'auditions des différents acteurs privés et publics responsables des conditions ayant conduit à l'effondrement du marché des subprimes aux États-Unis, et à la propagation de ses effets dans le système financier international.
[...] Enfin, pour les sous-groupes BB et la différence entre les réponses de choc sont moins prononcées en comparaison avec les autres groupes. Lorsqu'on compare l'ensemble de l'échantillon avec ou sans les épisodes de changement de notations, on constate que les réponses estimées ne semblent pas statistiquement différentes les unes des autres. En effet, les intervalles de confiance pour la première période suggèrent que même si la réponse au choc est plus importante lorsqu'on retire les points de données correspondant à des périodes de changement de notation, l'écart n'est pas significatif, car appartenant au même intervalle de confiance. [...]
[...] A noter également qu'une dégradation de la notation diffère également selon que l'actif noté soit `Investment Grade' ou non. Si ce dernier est IG, la hausse du spread CDS n'est que de 38 points de base. Alors qu'on devrait s'attendre à une certaine convergence dans les modalités de notation parmi les principales agences à présence mondiale, les travaux d'Alsakka & Gwilym (2012) trouvent des différences statistiques entre les notes et les annonces (outlook) des principales agences de notation mondiales, à savoir Moody's et Fitch. [...]
[...] Leur travail s'intéresse aux facteurs qui peuvent affecter à la fois l'évolution des CDS et les décisions d'ajustement des évaluations par les agences de notation. Ils observent ainsi que les différences entre les évaluations de risque de crédit incorporées à l'évolution du spread de CDS d'un côté, et des annonces de notation par les agences sont en divergence, et cela s'explique par le fait que les agences de notation prennent en compte d'autres facteurs, qui sont pondérés aux dépends du risque de crédit. [...]
[...] Le graphe ci-dessous reprend les mêmes données en différentes sous-catégories : Les réponses à une réduction d'incertitude sont uniformément négatives pour toutes les notations dans notre échantillon de pays. Les réponses changent cependant en intensité, persistance, ainsi que du niveau de significativité. Le groupe AAA, qui englobe les économies dont la dette a la plus faible probabilité de défaut exhibent une réponse négative durant les premiers mois suivant une réduction temporaire de la volatilité mesurée par l'indice VIX, néanmoins la réponse devient positive durant le reste de l'année (10 moins) avec des valeurs en borne supérieure assez élevées. [...]
[...] L'intérêt de cette section est d'étudier la réponse du spread de CDS souverain à un choc d'incertitude avec ou sans changement de notation. On étudie en particulier les fonctions de réponse au choc (Impulse-Response Function - IRF) par type de CDS souverain, comme on peut le voir sur le graphe ci-dessous : Sur ce graphe, on reprend la réponse du spread de CDS souverain suite à une réduction de la volatilité de marché, telle qu'elle est mesurée par l'indice VIX. L'axe d'abscisses reprend le nombre de périodes, mesurées en fréquence mensuelle. [...]
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