Erreur, décision stratégique, gestion d'entreprise, Enron, Levi Strauss, General Motors, Vivendi Universal, mauvaises décisions, lourdes de conséquences, mondialisation, rôles du dirigeant, Mintzberg, manager
Pourquoi certains dirigeants pourtant intelligents et surdiplômés conduisent-ils leur entreprise ou leur groupe au bord du précipice ? Tout le monde s'est posé cette question au moins une fois. Il est en effet difficile d'imaginer qu'une personne ayant toutes les clés en main pour réussir puisse mener une structure à l'échec.
Cependant, ces cas ne sont pas si rares que cela. On pourrait penser à Enron, Levi Strauss, General Motors ou encore Vivendi Universal pour ne citer qu'eux. Mais pour arriver à ces situations d'échec, des erreurs ont dû être commises, par le biais notamment de mauvaises décisions, ou de décisions qui se sont avérées par la suite catastrophiques et lourdes de conséquences.
Dans un contexte de forte concurrence en partie lié à la mondialisation, l'erreur n'a plus de place en entreprise ou au sein de l'organisation. Il s'agit donc de l'une des grandes problématiques d'entreprise actuelles. Ainsi, le thème de cette étude va se focaliser sur l'erreur. La définition de l'erreur donnée par le dictionnaire Hachette la décrit comme « Un jugement qui consiste à tenir pour vrai ce qui est faux, une activité qui n'aboutit pas au résultat qu'elle se proposait d'atteindre ».
En d'autres termes, il s'agit d'une fausse interprétation de la réalité. Par conséquent, étudier l'erreur revient également à inclure et étudier une dimension plus irrationnelle constituée de subjectivité et d'interprétations. Cependant, il convient également d'aborder une notion qui y est liée, à savoir l'apprentissage.
C'est un processus a posteriori qui permet de tirer un enseignement des erreurs passées, voire de capitaliser des savoirs et analyses sur les expériences vécues. Des auteurs tels que Piaget s'y sont intéressés, et ce processus semble bien moins aisé qu'il n'y paraît. Ainsi, ce thème de l'erreur attire de suite l'attention tant par l'intérêt qu'il présente que par son caractère tabou et controversé. D'un point de vue culturel, l'erreur est rarement reconnue pour la simple et bonne raison qu'elle est automatiquement assimilée à l'échec.
Ainsi, dans un monde régi par les affaires, nul ne peut être hermétique à l'ensemble de ces problématiques, d'autant plus qu'elles peuvent être susceptibles de nous concerner un jour : en consommant les produits, en investissant dans leur activité, ou plus simplement en travaillant dans l'une de ces entreprises. Elles peuvent également avoir valeur d'exemple.
Cette étude va donc s'attacher à répondre à la question suivante : pourquoi les dirigeants commettent-ils des erreurs en matière de prise de décision stratégique, et quelles en sont les conséquences ?
[...] A mon sens, l'approche cognitiviste est la plus pertinente puisqu'elle ne se contente pas seulement de s'adapter à un environnement, mais qu'elle nécessite une démarche plus active qui passe par l'intégration de nouvelles connaissances. L'apprentissage pourra ainsi impliquer des évolutions et développements. Cependant, l'association des deux approches reste la plus pertinente dans la mesure où être capable de nos jours de s'adapter rapidement aux évolutions peut devenir un véritable atout face notamment à la concurrence et aux perturbations externes. I La capitalisation des erreurs et crises Roux-Dufort[54] étudie quant à lui en terme d'apprentissage la capitalisation sur les crises, ou à moindre échelle, sur les incidents. [...]
[...] Fusion Opération par laquelle une entreprise s'unit à une ou plusieurs autres entreprises. Croissance externe Modalité de développement qui implique plusieurs entreprises, qui aboutit à un transfert d'actifs existants, d'un acteur vers un autre, et se traduit finalement par une acquisition/cession de droits de propriétés. Acquisition Opération financière par laquelle une entité s'assure le contrôle d'une autre entité en acquérant tout ou partie de son capital social. Absorption Fusion de deux ou plusieurs sociétés en vertu de laquelle l'une des sociétés regroupées absorbe les autres Cession Acte par lequel on transfère la propriété d'un bien à autrui. [...]
[...] Soit il ne trouve pas la solution mais tente de la faire mettre en évidence par le dirigeant même. De part sa spécialisation, il va pouvoir intervenir soit sur l'optimisation de la structure de l'organisation, soit à élaborer la stratégie de changement, et sa position en dehors de la hiérarchie lui permet d'adopter une position d'arbitre, notamment dans le cadre du processus décisionnel politique. I L'optimisation de l'information Le processus informationnel joue un rôle essentiel dans le processus de décision. [...]
[...] Les erreurs sont donc finalement logiques mais ne sont visibles qu'avec le temps. Cela concerne notamment les fusions acquisitions et leurs résultats. Un autre élément qui apparaît justement de par son absence est la notion d'apprentissage. Il est clair ici que Jean Marie Messier n'a pas su tirer des leçons de ses erreurs, et s'y est même conforté. Il n'a ainsi pu éviter la crise, ce qui l'a contraint à démissionner. Il faudra attendre son successeur, Jean René Fourtou, pour que des décisions soient prises : s'attacher à rembourser les emprunts et réduire les dettes en réduisant le nombre de ses activités et en vendant les société déficitaires. [...]
[...] Pourquoi l'intelligence combinée à la volonté de réussir et à des moyens mis à disposition conduisent pourtant aux erreurs ? La raison est simple. L'organisation est une structure, l'homme est humain. De part sa condition, il va parfois faire de mauvais choix. L'erreur est humaine et inévitable. L'homme, malgré tout peut agir de manière totalement irrationnelle et tomber dans les pièges, même les plus basiques. Cela s'explique par sa personnalité, sa psychologie, mais aussi ses pathologies. Son passé va agir sur sa réflexion. [...]
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