Délocalisation, relocalisation, pays émergents, Chine, coûts cachés, avantages stratégiques, risques, marchés ciblés, outils de production
Les délocalisations ont pris une place importante dans le débat politique des pays développés. La médiatisation intense qui couvre les fermetures de sites pour cause de délocalisation nourrit un sentiment fataliste : les entreprises partent massivement, et elles ne sont pas prêtes de revenir tant que le niveau des salaires dans les pays émergents tels que la Chine se maintient à un niveau si faible. Du point de vue des entreprises, le sentiment est bien sûr différent. La libéralisation des investissements et des échanges, débutée dans les années 1980, a permis aux entreprises de répartir leur production au niveau mondial. En effet, délocaliser vers les pays « low cost » leur offre des avantages essentiels afin de gagner en compétitivité et de conquérir de nouvelles parts de marché. Toutefois, il semble important de voir ce qu'il se passe après la délocalisation. Les entreprises réussissent-elles à atteindre les objectifs qu'elles s'étaient fixées ?
Délocaliser vers les pays émergents, loin d'être la panacée, induit des coûts « cachés » de même que des difficultés significatives pour la bonne marche de l'entreprise, que celle-ci n'aurait pas eu à faire face si elle avait maintenu sa production au niveau local. De là l'idée que relocaliser constitue dans certains cas une opération stratégique pour l'entreprise.
[...] Entreprise PEG Pour optimiser les conteneurs et éviter de multiplier les trajets, nous commandons de grosses quantités, ce qui induit des avances de trésorerie et des capacités de stockage à l'arrivée conséquentes Alain Comalada, PDG de la société PEG, spécialisée dans la fabrication de couettes, oreillers et isolants 42 Le temps de livraison Une autre variable peut se révéler particulièrement pénalisante pour l'entreprise : le temps. Six semaines d'attente pour une livraison en provenance d'un pays lointain, c'est une véritable sanction pour l'entreprise qui se doit, dans le contexte actuel, de pouvoir répondre rapidement à la demande de sa clientèle. Beaucoup de clients sont désormais prêts à payer leurs marchandises un peu plus pour pouvoir en bénéficier plus rapidement. [...]
[...] Mais je me rends compte qu'on a eu tendance à vouloir des produits peu chers au détriment de la qualité. Et puis ça dépend vraiment du pouvoir d'achat des gens. Les budgets limités ainsi à réaliser des achats peu chers et à les renouveler plus souvent. Et en même temps, on peut dire que les industriels poussent à la consommation en créant des besoins qui n'existaient pas. Quels sont, en général, les critères de délocalisation ? Le coût et le volume de production. On aime plus attendre de nos jours. On souhaite impérativement ressortir du magasin avec son produit. [...]
[...] RESUME Est-ce vraiment plus pertinent de produire dans les pays émergents que produire localement ? Ce mémoire tente de répondre à cette question à travers des recherches, échanges et observations issus de la lecture et d'une alternance d'un an effectuée au sein de la multinationale qu'est ABB. Cette étude a été réalisée dans le cadre d'un Master Marketing et Management Appliqués Option Affaires Internationales au sein de l'IDRAC de Lyon. La première partie s'attache à définir le phénomène de délocalisation et à comprendre pourquoi et comment les entreprises en sont venues à faire le choix de délocalisation de leurs outils de production. [...]
[...] Je parle de l'industrie française bien entendue. On a pas encore produit en Chine et en Inde les moyens de production qui se trouvent en Europe Est-ce, selon vous, un mouvement amorcé et entretenu par les industriels ou les consommateurs ? Je pense que du côté des industriels il y a deux motivations. La première, c'est comme j'ai pu le dire de réduire les coûts. La deuxième, à mon sens, c'est pour conquérir de nouveaux marchés. Pour moi, quand tu prends l'exemple de l'électroménager, en Europe on est tous équipés. [...]
[...] La situation devient d'autant plus préoccupante pour les entreprises, dont plus de parmi celles qui ont délocalisé, ont subi un préjudice. La forme la plus courante de vol étend la copie pure et simple d'un produit en vue de le revendre sur le marché local, compliquant d'autant plus la tâche des industriels souhaitant s'y installer. Cette pratique, à plus ou moins long terme, peut complètement détruire l'image de marque de l'entreprise du fait de produits revendus à des prix particulièrement agressifs et de mauvaise qualité. [...]
Référence bibliographique
Source fiable, format APALecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture