Commercial, Sociétés en faillite, défaillance d'entreprises, faillite en France, faillite aux Etats-Unis, méthodes d'évaluations, Discounted Cash Flow, Bates, Gordon-Shapiro, actif net corrigé, Price Earning Ratio
Enron, Worldcom, K-Mart aux Etats-Unis, Metaleurop, Moulinex en France, Kirch en Allemagne… autant d'exemples d'entreprises qui ont fait faillite ces dernières années, placées sous la protection du chapitre 11 ou sous administration judiciaire, redressées, rachetées ou bien liquidées.
Déjà un sujet complexe pour les entreprises en bonne santé financière, l'évaluation d'entreprises l'est encore plus pour les sociétés en faillite. En effet, surendettées, sous capitalisées, peu rentables, avec une activité sur le déclin, à l'image ternie auprès de ses fournisseurs et clients, les sociétés en faillite ne remplissent pas les critères généralement utilisés pour évaluer une entreprise.
Les nombreux cas retentissants de faillite d'entreprise rendent d'autant plus nécessaires l'étude et la critique des méthodes d'évaluation des sociétés que la littérature financière dans ce domaine est peu développée, même si elle tente, depuis quelques années, de rattraper son retard.
C'est pourquoi nous avons tout d'abord souhaité étudier et comparer les modalités de faillites ainsi que l'évolution des faillites en France et aux Etats-Unis. Nous nous sommes ensuite penchés sur les différents problèmes liés à l'évaluation des entreprises en difficulté, avant d'étudier en détail les tenants et les aboutissants de la faillite d'Enron, le plus grand courtier en énergie jusqu'en 2001...
[...] En France par exemple, «Claude Bébéar a profité du nettoyage des comptes de l'UAP pour se constituer un joli matelas de plus de 2 milliards», affirme un expert. Mais le patron d'Axa n'est pas le seul. «Les provisions représentent encore l'essentiel des risques de manipulations dans les comptes sociaux», constate René Ricol, président du Conseil supérieur de l'ordre des experts- comptables. Selon une récente étude statistique réalisée sur dix ans par le service de recherche de la Caisse des dépôts, la plupart des entreprises surévaluent leurs provisions en période de croissance de chiffre d'affaires pour constituer un «matelas». [...]
[...] Face au succès grandissant de Jedi (l'investissement initial valant désormais 382 millions), Calpers a décidé de doubler ses investissements alors même qu'Enron n'avait pas encore payé ses 250 millions originels. Mais Enron devait en contrepartie participer au projet à hauteur de 382, la nouvelle valeur des 250 millions initiaux. Enron, ne possédant pas les fonds requis a dû emprunter à Chewco (source de pertes non récurrentes en 2001) au pris de tractations complexes et parfois à la limite de la légalité (femme d'un dirigeant d'Enron présidente du nouvel ensemble Enron souhaitait éviter de devoir consolider ses comptes avec Chewco mais malgré tous ses efforts n'y est point parvenu. [...]
[...] Conclusion L'évaluation de sociétés en faillite reste très difficile à effectuer dans la mesure où l'entreprise ne vaut a priori plus rien. Les dettes sont immenses et pour les très grosses entreprises, telles Enron, les enjeux economico-politiques sont considérables. La compagnie n'a plus d'avenir : si elle est cotée, sa valeur boursière est quasiment nulle, sa future activité et ses cash-flow futurs difficilement prévisibles. Les salariés sont licenciés, les actifs vendus ou détruits, les dirigeants mis sur la sellette. En fait, seuls les actifs cessibles et vendus sont évaluables. [...]
[...] Et comment les dettes d'Enron se sont-elles accumulées en si peu de temps ? 2 - Le fabuleux destin d'Enron En 1984, la première action du PDG, Ken Lay, a consisté à faire face à une OPA hostile. Ken Lay a dès lors décidé de positionner la compagnie comme un pure-player du secteur de l'énergie au Texas. Cette spécialisation a positionné Enron sur l'ensemble des marché de gaz naturel du pays. Il est apparu surtout après 1999 que la valeur des différents actifs d'Enron se dépréciaient en permanence ce qui a finalement provoqué la mise en faillite de la compagnie. [...]
[...] Par conséquent il fait tendre la formule de Bates vers l'infini en supposant que les dividendes augmentent à un taux constant g. Dès lors, la formule de Gordon-Shapiro est la suivante : Valeur actuelle = D. année 1 / - Avec t = taux d'actualisation et g = taux de croissance attendu des dividendes Pour la même raison (et le taux de croissance des dividendes n'est pas non plus évaluable) que pour la méthode de Bates, la méthode de Gordon-Shapiro n'est pas utilisable pour évaluer des sociétés en faillite. [...]
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