Mode éthique, commerce équitable, industrie de la mode, questionnaire, échantillon, sociologie, profils des personnes, fast fashion, normes éthiques, stratégie marketing
Si notre méthodologie a également consisté en un travail concret de recherche d'informations disponibles sur internet ou en bibliothèques (ouvrages sur la question, articles de presse...), à laquelle s'est associée une réflexion personnelle quant aux différentes solutions possibles relatives à notre problématique, l'un des éléments fondamentaux de notre étude a été la diffusion d'un questionnaire individuel au sein d'un échantillon de 80 personnes.
Cet échantillon, bien que choisi dans l'idée d'afficher une diversité de points de vue et de sensibilités quant à la question, n'avait pas nécessairement vocation à être représentatif de l'ensemble de la population. En effet, si hommes et femmes sont représentés - ces dernières représentant cependant près de 60 % de notre échantillon, ce qui n'est pas incohérent si l'on considère que la thématique de la mode (mais aussi de ses aspects éthiques) peut les toucher davantage -, notre échantillon se caractérise cependant par une domination d'une population jeune, plus des trois quarts des personnes interrogées ayant entre 18 et 25 ans, et la majorité du quart restant entre 25 et 35 ans.
[...] Cela est humainement compréhensible : chacun se préoccupe de faire vivre décemment sa famille, et d'espérer trouver un emploi. Il s'agit d'une considération de court terme, qui prime logiquement sur les préoccupations de plus long terme que nous pouvons avoir. Logique similaire quant aux normes sociales : plus l'emploi est rare, plus on va avoir tendance à l'accepter malgré des conditions plus défavorables. « opinion » peut aussi être détournée par d'autres sujets de plus court terme, mais particulièrement marquant, tels que le terrorisme, ce qui est toujours un risque pour les questions d'éthique qui, bien qu'elles nous touchent, ne nous affectent pas dans notre vie quotidienne. [...]
[...] Dans son manifeste intitulé (titre ô combien inspirant) « Anti Fashion », le prévisionniste Li Edelkoort se posait avec un certain humour la question suivante : « Comment un vêtement peut-il coûter moins cher qu'un sandwich ? » Tout est dans le « comment » : quel montant de ce que nous payons, et de ce que nous paierions peut-être dans le futur, va et ira aux propriétaires l'entreprise ? Quelle part va aux travailleurs ? Et, combien coûte l'usage de pratiques respectueuses de l'environnement au sein d'une entreprise ? L'on sait que tout cela a un coût, mais nous ignorons, tout simplement parce que c'est plus technique, quels sont ces coûts. [...]
[...] Et de ce qui peut être fait en général. Un premier débat est celui de savoir si les autorités (états, organisations internationales) doivent intervenir ou non pour imposer des normes sociales et environnementales, et tout simplement si elles en sont en mesure ou non. La question est d'une très grande complexité, dans la mesure où il s'agit à s'opposer à des entreprises puissantes dans des états qui sont souvent loin de l'être. Des solutions légales et contraignantes ne pourraient intervenir que par un accord concret entre toutes les parties, et surtout entre tous les pays. [...]
[...] Cela nous permet de faire apparaître plusieurs tendances, qui vont nous être très utiles par la suite. En premier lieu, nous pouvons observer que l'intérêt pour les thématiques liées à la mode et à l'éthique est plus apparent pour les plus jeunes : ceux de nos répondants âgés de moins de 25 ans semblent plus portés par ces questions, s'affirment davantage prêts à changer leurs pratiques (en payant plus cher, en appelant à une législation plus rigoureuse . L'on ne peut cependant déterminer si cela est dû à un réel renouveau des consciences pour une génération ayant grandi dans une meilleure connaissance de la crise environnementale, des inégalités qui touchent le monde, notamment par son accès favorisé à l'information grâce à internet et aux réseaux sociaux, ou si en général les jeunes seraient plus « idéalistes » que leurs aînés ce qui n'est pas un phénomène nouveau - peut être les deux à la fois, ce qui est en tous les cas assez encourageant. [...]
[...] Une possible évolution psychologique du rapport à la mode et aux marques Qu'est-ce qui nous lie autant, aujourd'hui, à certaines marques ? Comment expliquer que nous soyons prêts à payer beaucoup plus cher pour un T-shirt, non pas parce qu'il est de meilleure qualité, plus esthétique, plus confortable ou plus durable, mais parce qu'un logo est présent dessus ? Pourquoi veut-on « avoir du style » et « suivre la mode », deux critères qui reviennent très souvent dans les choix des répondants de notre questionnaire pour leurs vêtements lors de leurs activités de shopping ? [...]
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