Hard-discount en France, choix des consommateurs, hard-discount, Leclerc, Carrefour, loi Raffarin, inflation des prix, prix des matières premières, grande distribution alimentaire, Leader Price, ED, Simply Market, low-cost, motivation des consommateurs, motif de fréquentation
Longtemps sous-estimés et considérés comme « le magasin du pauvre », les hard-discount représentent aujourd'hui un véritable danger pour les supermarchés. A l'heure où le pouvoir d'achat est la première préoccupation des Français et où le moral de ces derniers est au plus bas depuis vingt ans. Il est vrai que d'après une étude de l'INSEE, l'indicateur résumé de l'opinion des ménages est de – 35 en février 2008, résultat le plus bas depuis que ces indicateurs mensuels ont débuté en janvier 1987.
Cette inquiétude des Français est notamment du à une importante inflation des prix en 2007. En l'espace de dix ans, l'indice de prix des produits de grande consommation est passé d'un indice 100, à un indice 118.4 lors du mois de février 2008. Pourtant, un an auparavant, en février 2007, l'indice des prix était à 114.1. Durant l'année 2007, l'indice de prix des produits de grande consommation a connu sa plus forte progression depuis 2001/2002. Cette soudaine augmentation est notamment la conséquence de la flambée des prix des matières premières, comme le cours du blé qui a augmenté de 244 % en l'espace de trois ans, ou encore le prix du baril de pétrole qui a augmenté de 65 % pour passer de 60.37 € le 2 janvier 2007 à 99.34 € le 3 janvier 2008.
Face à cette conjoncture économique morose, les hard-discount semblent donc les magasins de grande distribution alimentaire les mieux armés pour faire face à ces problèmes. D'autant que ces dernières années, l'alimentation n'est plus une priorité de consommation pour les Français, ainsi, même si en valeur les dépenses alimentaires ont augmenté, sa part dans le budget total représentait plus que17.5 % en 2003 alors qu'en 1960 elle en représentait 28 %.
La croissance de la part de marché des hard-discounts se fait au détriment des supermarchés, en témoigne ce chiffre éloquent : 44 % des personnes fréquentent moins les supermarchés depuis qu'ils fréquentent les magasins à bas prix. Les groupes de supermarchés ont que récemment pris conscience que les hard-discount pouvaient perdurer dans le paysage économique français. Pour y faire face, de nombreux supermarchés ont créé leur propre branche de hard-discount. Ainsi, Leader Price et ED, Simply Market appartiennent à Casino, à Carrefour et à Auchan. D'autres supermarchés comme Super U ont préféré créer des gammes de produits premiers prix pour faire en sorte que les hard-discount ne gagnent pas de terrain.
Mais si les hard-discount deviennent de plus en plus importants au fil du temps, c'est aussi grâce aux consommateurs qui fréquentent de plus en plus ce circuit. Ce sont les premiers concernés par le phénomène « low-cost ». En quoi l'arrivée progressive des hard-discount en France influence-t-elle le choix des consommateurs ? Dans un premier temps, nous verrons que si les consommateurs fréquentent de plus en plus les hard-discount, c'est parce qu'ils sont davantage présents sur le territoire, avant de voir dans un second temps, que la première motivation des consommateurs est la recherche du « low-cost », mais que d'autres motifs de fréquentation sont mis en avant.
[...] Hormis pour le Kinder Pingui au Cacao qui a un prix identique, ils sont même assez largement supérieurs. Ainsi, les Actimel de Danone numéro un mondial des produits laitiers frais et un chiffre d'affaires qui s'élève à 15,6 milliards d'euros en 2006, coûtent deux fois plus chers que le lait fermenté sucré à boire Norasam de Norma. La comparaison avec les yaourts brassés Mamie Nova donne quant à elle un résultat assez surprenant puisque un kilo coûte près de 0.40 moins chers à Norma qu'un produit équivalent de la gamme U les nouveaux commerçants au Super alors qu'on peut considérer Mamie Nova comme une marque nationale. [...]
[...] Dernières Nouvelles d'Alsace du mercredi 27 février 2008. Page région 1. LAUER Stéphane. Le hard discount affiche en France une santé insolente. Le Monde.fr avril 2003. LAUER Stéphane. Au-delà des prix, les raisons d'un succès. Le Monde.fr avril 2003. [...]
[...] n°440, p.16 à 23. EVIN Guillaume. Le hard-discount alimentaire s'impose chez les ménages modestes. L'expansion.com novembre 2007. FAURE Sonia. Chez ED, le choc après le suicide. Libération.fr septembre 2007 FRANCE Pierre, ESTIVALS Florent. Les batailles des étiquettes. [...]
[...] Site internet de Norma France : http://www.norma.fr Part de marché en valeur de toutes les grandes enseignes (Hypers, Supers, hard-discounts confondus.) du 1er janvier au 12 août 2007. On constate que globalement, les hard discounts d'origine allemande ont un chiffre d'affaires plus élevé en France que les hard discounts français. Lidl et Aldi, ont à elles deux un chiffre d'affaires de 8,687 milliards, alors que les deux plus importantes enseignes de hard discounts français, à savoir Leader Price et ED, ont à elles deux un chiffre d'affaires de 6.572 milliards d'euros (chiffres de 2005 en France, hors taxes). [...]
[...] LEBRUN Séverine, HUMEZ Samuel, GARDET Agnès, PARICKMILLER Delphine, PERRIN Edouard, CAPRON Frédéric. Pouvoir d'achat, à quoi jouent les grandes surface ? Diffusé sur France 2 le lundi 18 février 2008 à 22h30 sur France 2. MOATI Philippe, RANVIER Martial. Faut-il avoir peur du hard-discount ? Centre de Recherche pour l'Etude et l'Observation des Conditions de Vie, décembre 2005. PARIGI Jérôme. Le hard-discount refait une percée. [...]
Référence bibliographique
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