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À la fin de l'année 1992, des étudiants de Berkeley, une prestigieuse université américaine, Eric Hughes, Timothy C. May et John Gilmore fondent un petit groupe qui se réunit chaque mois dans la baie de San Francisco, appelés les Cypher punk. Ces activistes préconisent l'utilisation répandue de la cryptographie et des technologies améliorant la vie privée comme un moyen de changement social et politique. Ils sont notamment à l'origine de mouvements comme la première discussion sur la confidentialité en ligne (...).
Comment, dans les faits, parvenir à une confiance entre des individus qui ne se connaissent pas, répartis dans le monde entier ? C'est le problème des « Tolérance aux fautes byzantines », auquel répond la blockchain à travers une solution probabiliste révolutionnaire. Cette énigme, jusqu'alors non résolue, a été brillamment expliquée et résolue par Barbara Liskov et Miguel Castro, du MIT, en 1999 (...).
La blockchain serait-elle aujourd'hui la meilleure solution pour partager et sécuriser le transfert de valeur et d'information entre les parties ? Cette technologie ne s'apparenterait-elle finalement pas à une utopie libertarienne non adaptée aux cas d'usage réels ? Dans le cadre de ce mémoire, nous allons tenter de plonger à travers des témoignages collectés sur le terrain afin de valider ou de réfuter certaines de ces théories mises en avant dans la revue de littérature. Il s'agit donc de déterminer en quoi la blockchain apporterait aux entreprises un avantage compétitif rendant son adoption critique pour leur développement économique.
[...] Plus précisément, pour parvenir à un consensus, chaque nœud d'un réseau doit résoudre un problème cryptographique complexe exigeant des ressources appelé Proof-of-Work pour s'assurer que tous sont synchronisés. Autre inconvénient, ce réseau n'implique peu ou pas de confidentialité pour les transactions et ne supporte qu'une faible notion de sécurité. Les deux sont des considérations importantes pour les cas d'utilisation de blockchain en entreprise. Les blockchains privées Dans un réseau Blockchain privé les autorisations d'écriture sont conservées de manière centrale dans une organisation. Celles-ci peuvent être publiques ou restreintes par une décision arbitraire. [...]
[...] En parallèle, l'avènement de la blockchain vient repenser ce système de gouvernance, rendant libre d'accès des informations aux parties souhaitées. L'écart qu'offrent ces deux solutions peut se mesurer par leur maturité, mais aussi par les aspects sociétaux et environnementaux, validant ainsi notre intérêt pour cette recherche. Conclusion La Blockchain est une technologie qui devrait peut a peut s'imposer comme une solution novatrice et inévitable pour les entreprises. Pour cela, les différents acteurs vont devoir faire preuve d'une importante capacité d'adaptions afin de relever ce défi. [...]
[...] Innovation du modèle d'entreprise Un type d'innovation qui tend à perturber les concurrents établis est l'innovation de modèle commercial. Dans ses travaux, Markides (1997, 1998), désigne parfois ce type d'innovation sous les termes d'innovation stratégique. L'évolution du modèle d'entreprise consiste en la découverte d'un modèle commercial fondamentalement différent de celui d'une entreprise existante, sur un marché donné. Par exemple, au cours des années 2000, les entreprises Américaines Amazon et Barnes & Noble se faisaient concurrence dans le secteur de la vente de livres, mais en procédant de manière fondamentalement différente. [...]
[...] L'approche Blockchain permettra, au moins légalement, de régler ces soucis. » Enfin, Philippe qui a passé une grande partie de sa carrière dans la finance, voit à travers l'immuabilité un futur beaucoup plus transparent, il déclare : « Comme tout est enregistré de façon définitive dans un registre distribué entre plusieurs parties, on ne peut plus piper les dés comme l'a fait Lehmann Brothers en 2008, causant des dommages considérables aux économies mondiales. » Malgré les défis que suggère l'immuabilité, notamment en termes de conséquences sociales, elle permet de rétablir la transparence, la positionnant ainsi en vecteur de confiance. [...]
[...] Christensen a élargi l'application du terme pour inclure à la fois des technologies, mais également des produits et des modèles commerciaux. Par exemple, Christensen et Raynor (2003) classent les innovations de rupture comme des modèles de changement radicaux tels que les compagnies aériennes low-cost, ou les différentes entreprises en ligne comme celles qui se focalisent sur la vente de biens & services par internet. De fait, une innovation technologique perturbatrice est un principe fondamental ; elle se présente de différentes manières, aura des effets concurrentiels distincts et exige des réponses hétérogènes de la part des opérateurs historiques. [...]
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