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Dans le cas de l'affaire Kerviel, qui nous intéresse dans le cadre de ce mémoire, ce trader était au départ un informaticien qui avait réussi à déjouer tous les systèmes de contrôle de la Société Générale et à cacher ses pertes grâce à des transactions fictives. Sa tâche, en tant que trader junior, était d'arbitrer des turbowarrants, mais il en a profité pour effectuer d'énormes opérations de trading pour son propre compte sur le marché des futurs indiciels et pour multiplier les paris spéculatifs. Il enregistrera ainsi un gain de 1,5 milliard de $ avant que la crise de 2008 n'affecte ses positions et conduise à des pertes de 5 milliards d'euros pour la Société Générale.
Dans ces conditions, plus de dix ans après le déroulement de l'affaire Kerviel, il est intéressant d'analyser de nouveau cette crise qui a affecté la Société Générale, et qui ressurgit aujourd'hui à travers divers enjeux actuels.
[...] De plus, l'affaire Kerviel a mis en évidence l'échec des contrôles des activités de trading entre le front et le back office. En effet, en temps normal, un trader réalise ses opérations, les inscrit dans un journal quotidien et rédige des notes d'opérations qui sont ensuite traitées par le back office pour être comptabilisée. Le back office doit alors confirmer l'opération avec chaque contrepartie pour qu'elle valide son authenticité et son exactitude. La transaction est ensuite enregistrée. Cette confirmation est au cœur du processus de contrôle des activités de trading. [...]
[...] De telles mesures règlementaires sont en effet nécessaire dans la mesure où le sauvetage des banques par l'État dans l'Union européenne d'octobre 2008 à octobre 2012 atteint le montant de 5 050 milliards d'euros, que ce soit sous forme d'aides directes et de diverses garanties publiques, ce qui représente près de 40 % du PIB de l'Union européenne (Couppey-Soubeyran et Nijdam, 2014, p. 15). Dans ces conditions, trois motifs justifient la mise en place de l'Union bancaire au sein de la zone euro. Il s'agit d'une part de rompre le lien entre risque souverain et risque bancaire qui s'est matérialisé pendant la crise des dettes souveraines. [...]
[...] En effet, l'utilisation abusive de ce type de produits peut entraîner un risque systémique mondial. AIG détenait ainsi 1 600 milliards de dollars de CDS (Credit Default Swap ou Swap de Défaut de Crédit en français) avant sa crise en 2008 résultat de la faillite de Lehman Brothers. Face à cette ampleur des produits dérivés, les régulateurs internationaux (comme la Banque des Règlements Internationaux) exigent que l'échange de ces produits passe à l'avenir par des chambres de compensation (comme pour les contrats futures), c'est-à-dire des structures qui assurent le règlement et la livraison des transactions et qui garantissent le respect des règles de transparences et de sécurité. [...]
[...] On recense également à Monaco la BNP Paribas avec 23 millions d'euros, à Singapour la Société Générale avec 57 millions d'euros et dans les Îles anglo-normandes et l'Île de Man, la BNP Paribas avec 22 millions d'euros. Tableau 2. Bénéfices avant impôt et impôt sur les bénéfices, en millions d'euros, des principaux établissements bancaires français en 2016 Bénéfices avant impôt (en millions d'euros) Impôt sur les bénéfices (en millions d'euros) BNP Paribas 164 13 BPCE 2 Crédit Agricole 172 4 Société Générale 39 0 Source : Foxam (2017, p. [...]
[...] Dans un contexte de montée des inégalités de revenus et de patrimoine dans la zone euro, la titrisation pourrait faciliter la hausse de la part des crédits douteux dans l'économie. En plus, la titrisation dans le système bancaire parallèle, quant à elle, n'est pas encadrée. Or, comme on l'a analysé précédemment. Le shadow banking est un réservoir de risques financiers dont le principal risque est le risque systémique du fait de son interconnexion avec le système bancaire. La titrisation est l'une des opérations centrales dans le shadow banking. Elle permet de financer le système bancaire parallèle notamment avec le rôle important des investisseurs institutionnels qui achète les actifs émis. [...]
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