Fintech, Banque, banque en ligne, NTIC Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication, High-tech, institution financière, segmentation, stratégie digitale, concurrence, révolution numérique
Les banques jouent un rôle prépondérant dans l'économie puisqu'elles assurent, en Europe continentale, près de 65 % — 70 % du financement des entreprises (en particulier pour les Très Petites Entreprises et les Petites et Moyennes Entreprises qui n'ont pas un accès aux marchés financiers du fait de leur petite taille). Grâce à leur activité de crédit, elles participent ainsi activement au financement de la croissance économique, comme durant la période des 30 Glorieuses.
Toutefois, ces institutions sont au coeur des crises de la dernière décennie, que ce soit la crise économique et financière de 2008 (que l'on nomme la Grande Récession) ou bien celle qui a affecté les États membres de la zone euro, à travers la crise des dettes souveraines de 2010 à 2012. Elles sont également au coeur de nombreux scandales qui ont été révélés ces dix dernières années et qui se sont traduits par des amendes délivrées aux banques par des instances de régulation prudentielles, partout dans le monde (États-Unis, Royaume-Uni...). Il en a résulté une perte de réputation et de confiance auprès de sa clientèle.
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Par ailleurs, le secteur bancaire, tout comme celui des technologies de l'information et de la communication (TIC), a en effet connu de profondes mutations de leur environnement immédiat. D'une part, au cours des trois dernières décennies, les progrès technologiques en matière de traitement et de circulation de l'information (informatique, internet, smartphone) ont permis de réduire les coûts de transactions sur les opérations financières, de diversifier l'offre de produits et de faire évoluer les métiers bancaires. La banque est ainsi devenue une industrie dite de haute technologie (ou high tech). D'autre part, elle a été confrontée à un choc règlementaire, marqué tout d'abord par une phase de dérèglementation depuis les années 80, puis depuis la crise de 2008, par un retour à la règlementation sur leurs activités, à travers l'application des ratios prudentiels de Bâle 3 portant, entre autres, sur une exigence minimale d'un niveau de fonds propres.
Cette fois-ci, elles sont confrontées à un double choc :
- D'une part, des innovations technologiques qui s'appliquent aussi bien au monde de l'assurance, que de la banque et de la finance ;
- D'autre part, un choc de demande provenant des nouveaux usages de sa clientèle (notamment les plus jeunes), en matière de consommation de services d'assurances et bancaire.
[...] En outre, elles dépendent de groupe bancaire (cf. tableau 5 ci-dessous), de sorte qu'elles constituent une stratégie de diversification pour les banques qui peuvent ainsi s'orienter dans le secteur digital. Tableau 5. Nombre de clients des banques en ligne au 31 décembre 2015 Banque en ligne Groupe Nombre de clients Effectifs ING Direct Groupe ING (dont 330 000 ont un compte courant) 450 Boursorama Société Générale 757 Fortunéo banque Crédit Mutuel 365 000 (incluant France et Belgique) 256 Monabanq Cofidis 310 Hello Bank BNP Paribas 237 000 non communiqué BforBank Crédit Agricole 135 Source : Les Echos (16 février 2016) Or, d'après l'étude du cabinet Bain & Company sur la mobilité bancaire (2016), le nombre de clients qui changent de banque est faible en France ( entre 2015 et 2016) en raison de multiples obstacles au changement de banque : l'impossibilité de transférer certains produits d'épargne ou bien la domiciliation du salaire en cas de crédit immobilier. [...]
[...] Émergence des FinTech Évolution et périmètre des FinTech La plupart des FinTech ont été créées par d'anciens banquiers ou financiers. Ainsi, du point de vue quantitatif, on dénombre dans le monde plus de 1 400 FinTech (dont 130 en France), qui sont spécialisées, pour d'entre elles, dans les moyens de paiement et les prêts (tableau 2 ci-après). Tableau 2. Panorama des FinTech dans le monde par segments d'activités Activités Nombre en % Paiements Prêts Finance personnelle Financement des entreprises Investissement de détail Outil commercial Infrastructure bancaire Investissements institutionnels Sécurité, anti-fraude Financement participatif Banque grand public Recherche financière Investisseurs FinTech Total Source : Venture Scanner Du point de vue géographique, selon le cabinet d'audit Ernst & Young (2016), le Royaume-Uni générait dans le secteur des FinTech 6,6 milliards de livres sterling de chiffres d'affaires de revenus, contre 5,6 milliards à New York et 4,7 milliards en Californie (cf. [...]
[...] Elle regroupe divers types de métiers. On trouve tout d'abord les opérations des banques de détail (ou des banques commerciales) qui concernent ses activités traditionnelles en matière d'épargne (collecte de dépôts), d'octroi de crédit et de gestion des moyens de paiements (espèces, chèque, carte bancaire, virement . ) que ce soit pour les particuliers (les ménages), les professionnels et les entreprises. On recense également les activités de Banques de Financement et d'Investissement (BFI) à destination des très grandes entreprises que ce soit lors d'introduction en bourse, d'opérations de fusion-acquisition, de prises de participation au capital de ces firmes multinationales ou bien d'opérations réalisées sur les marchés financiers (action, obligation et marché des changes). [...]
[...] En effet, selon Accenture (2016), les investissements des banques dans les FinTech ont atteint 5 milliards de $ en 2015. De plus, sur cette même année 2015, on recense 17 banques dans le monde qui ont effectué des investissements dans 58 FinTech dont 8 chacune pour la Citigroup, Goldman Sachs, Banco Santander et, à noter, une transaction chacune réalisée par la Société Générale et BNP Paribas. Les FinTech constituent ainsi une cible d'acquisition par les banques. En effet, elles disposent de créativité et d'agilité, de sorte que les banques peuvent réussir leur mutation digitale. [...]
[...] Cette fois-ci, elles sont confrontées à un double choc : - d'une part, des innovations technologiques qui s'appliquent aussi bien au monde de l'assurance, que de la banque et de la finance ; - d'autre part, un choc de demande provenant des nouveaux usages de sa clientèle (notamment les plus jeunes), en matière de consommation de services d'assurances et bancaire. À travers double choc, les banques se retrouvent sous une nouvelle menace, en provenance d'acteurs non bancaires, à savoir des jeunes startups innovatrices que l'on nomme les FinTech. Il s'agit de la contraction de l'anglais Financial Technology, ce sont de « jeunes pousses », des acteurs non bancaires combinant finance et nouvelles technologies. Or, ces nouveaux entrants digitaux remettent en cause les pratiques traditionnelles des banques. [...]
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