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Le secteur automobile connaît une forte reprise économique aux États-Unis, en Chine et en Europe. Sur ce dernier marché, plus de 15 millions de véhicules neufs ont été immatriculés en 2017, soit une hausse de 3,4 % par rapport à 2016 d'après les chiffres publiés par l'Association des constructeurs européens. Le marché européen retrouve ainsi quasiment son niveau de 2007 (avec 15,9 millions de voitures particulières neuves) alors qu'il était à son plus bas en 2013 (11,8 millions d'unités) pour connaître ensuite quatre années de croissance consécutives.
De même, la production financière sur le marché auto s'est accrue d'environ 13 % en 2017, atteignant 20,21 milliards d'euros, contre 18,7 milliards d'euros en 2016, d'après les chiffres du Crédiscopie annuel d'Auto Infos.
Dans le même temps, l'industrie automobile entame l'une des plus grandes transformations, mutations, changements structurels de son histoire et constitue un des piliers de ce que l'on nomme la quatrième révolution industrielle enclenchée à travers le constructeur Tesla.
En effet, le fordisme émerge au début du 20e siècle et constitue une première révolution dans l'industrie automobile puisqu'il engendre d'importants gains de productivité. Il sera suivi par le toyotisme durant les années 80 caractérisées par l'excellence opérationnelle en matière de qualité et de réactivité. Le « teslisme » (expression que l'on doit à Valentin, 2018 ) apparaît quant à lui durant la décennie 2010 à travers l'entrepreneur Elon Musk. Il introduit en effet un nouveau mode d'organisation appelé disruptif à travers son entreprise automobile Tesla, qui fait figure de modèle et est aujourd'hui adopté par d'autres entreprises.
D'une part, on assiste aujourd'hui à une disruption, une innovation de rupture technologique marquée par, le déclin du diesel, le développement des véhicules électriques ou bien encore l'émergence de véhicule autonome. Ces deux derniers volets constituent d'ailleurs le coeur de la stratégie de Tesla.
D'autre part, de nouvelles habitudes de consommation émergent de la part des ménages alors que la voiture représente leur deuxième poste de dépenses derrière le logement.
[...] Valentin, M. (2018), Le modèle Tesla. Du Toyotisme au Teslisme : la disruption d'Elon Musk. Dunod. Vance, A Elon Musk.Tesla, Paypal, SpaceX : l'entrepreneur qui va changer le monde, Eyrolles Annexes Graphique 1. Ventes de véhicules Tesla à l'international, par zone géographique Source : Tesla Graphique 2. Projections de ventes de voitures Tesla à long terme Source : Tesla Tableau 3. [...]
[...] Ce changement a permis l'avènement du taylorisme puis du fordisme (« travail à la chaîne), et en particulier la spécialisation des tâches qui a engendré de forts gains de productivité. La troisième RI née au début des années 60 et de la globalisation se traduit au niveau technologique par le début de la robotisation et de l'informatique industrielle. Les entreprises adaptent alors leur organisation en créant des chaînes d'approvisionnement globales (supply chain) via une division internationale du travail. Le toyotisme se traduit ainsi par une amélioration de la qualité, un raccourcissement des délais de production et une diminution des stocks. [...]
[...] Le « Master Plan Part 2 » est annoncé par Musk en juillet 2016 (Challenges, 2016) et repose sur la production de camions pour le transport de marchandises, mais également pour le transport en commun urbain ainsi que des voitures autonomes. Parmi ses sites de production, on peut relever l'usine de Fremont (qui s'appelait auparavant NUMMI) en Californie que le constructeur a rachetée à Toyota et General Motors. Sa capacité de production est de véhicules par an en 2018. Chaque semaine, il sort voitures ( Model S Model X et Model 3). [...]
[...] Quant au constructeur américain Tesla, ses méthodes de ventes sont révolutionnaires dans le secteur auto puisqu'il ne repose sur aucune concession ou franchise. Les stocks appartiennent à Tesla. Les ventes s'effectuent directement grâce à l'outil digital (son site internet, appelé Start Gate) et aux magasins physiques Tesla Store. Sur son site web, le client a la possibilité de configurer et d'acheter directement son véhicule sans contact avec un commercial (Sale Advisor) de chez Tesla. Dans ces conditions, nous proposons d'étudier le modèle économique (business model) de Tesla et de le comparer à celui de ses concurrents, les constructeurs automobiles traditionnels. [...]
[...] L'enjeu est de taille puisque le financement de véhicules peut représenter jusqu'à près de de la production totale de crédits à la consommation des banques captives. Ainsi, en matière de financement des véhicules d'occasion, les banques traditionnelles détiennent une part de marché de qui pourrait toutefois se réduire fortement et passer à d'ici 2020, selon le cabinet Athling en raison du développement de la location avec option d'achat sur le marché des particuliers. En 2012, le marché auto était dominé à par les captives auto, suivi à par les « non-captives », c'est-à-dire les banques spécialisées et organismes de leasing indépendants et enfin à par les caisses d'épargne et les banques universelles. [...]
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