Les entreprises de biotechnologie aujourd'hui

Extraits

[...] Ce sont surtout les entreprises allemandes qui ont profité de ce mouvement, avec une augmentation de D'une manière générale, les investissements du capital-risque ont diminué de en Europe et aux États-Unis.[26] Alliances et prises de participations De plus en plus de rapprochements ont lieu entre big pharmas et entreprises de Biotechnologie, ce qui offre des avantages aux deux parties. D'une part, les Biotechs peuvent compenser leur baisse de financement. D'autre part, les big pharmas peuvent mettre la main sur de nouveaux produits et de nouvelles technologies, et ainsi renouveler leurs gammes. [...]

[...] La première étape de construction d'une entreprise de Biotechnologie correspond généralement à la start-up. Une start-up se définit communément comme une société à fort potentiel de croissance lié au secteur des nouvelles technologies et faisant appel au capital-risque pour financer son développement. Le destin classique de ce type de structure est soit de disparaître, en cas d'échec, soit d'être achetée en, cas de succès, par une grande entreprise. Dans le domaine des Biotechnologies, une start-up peut même devenir une très grande entreprise pharmaceutique. [...]

[...] Les données chiffrées du Panorama 2007/2008 des Biotechnologies de France Biotech permettent de mieux visualiser le gouffre qui sépare toujours l'Europe des États-Unis en la matière (cf. Figure Dans ce contexte international, la France a su améliorer sa position puisque ses financements ont dépassé ceux de l'Allemagne en 2007 : 716 contre 496 millions de dollars. Les différents pays européens se trouvent dans une situation inégale vis-à-vis des investisseurs, notamment sur le marché boursier. Les entreprises cotées du Royaume-Uni sont plus anciennes et connaissent un degré de maturité plus élevé, avec une capitalisation boursière 3 fois supérieure à celle des autres États européens. [...]

[...] De nombreuses entreprises de Biotechnologie peinent à accéder aux financements La prise en compte de ces différents enjeux a conduit à une prise de conscience généralisée. Les Biotechs ont maintenant toute leur place dans la politique industrielle menée par la France, et ce, grâce à la création d'institutions ad hoc et au militantisme de certaines associations de professionnels, qui travaillent en étroite collaboration avec les décideurs politiques ( 2.1 .). Les progrès constatés récemment et les efforts entrepris en faveur des entreprises de Biotechnologie en France doivent être poursuivis, de manière à préserver leur statut particulier, tout en permettant à ces entreprises d'atteindre la taille critique nécessaire pour s'imposer dans la compétition internationale. [...]

[...] La multiplication des rachats d'entreprise de Biotechnologie pourrait mettre en position inconfortable les industriels français, qui doivent agir avec la plus grande prudence. Une prise de conscience généralisée a conduit à la mise en place de dispositifs de soutien spécifiques au cours des dernières années en France 1 L'institutionnalisation du phénomène des Biotechnologies a permis de dégager les ressources nécessaires à leur promotion dans l'Hexagone 1 Face au manque de financement et de considération dont pâtissent les sociétés de Biotechnologie françaises, une intervention des pouvoirs publics était nécessaire Une intervention publique proactive Les propositions avancées par les professionnels du secteur pour redynamiser le secteur biotechnologique français mettent en avant la nécessité d'une intervention publique proactive. [...]