Saramac, PME, stratégie d'essaimage, béton préfabriqué, business model, firme réseau, essaimage du transport, chaîne de valeur externe, réactivité, compétitivité, qualité
L'essaimage ou Spin-off est généralement défini comme la création ou la reprise d'une entreprise par un salarié aidé dans son projet par son ex-employeur. Du point de vue de l'entreprise, l'essaimage est une démarche volontariste par laquelle une entreprise accompagne un ou plusieurs salariés dans la création ou reprise d'une nouvelle entreprise. La finalité de cette pratique a souvent été associée à la gestion de la mobilité des salariés dans les grands groupes. L'essaimage est loin de se limiter aux grandes entreprises, il est aussi mis en place dans des structures de plus petite taille, les PME comme nous allons le voir avec Miral et Boileau.
L'essaimage peut être mis en place pour lever certains problèmes que rencontrent les PME lors de son développement. Tout d'abord, lorsqu'une PME met en œuvre une stratégie de diversification cela suppose un déplacement sur des nouveaux savoir-faire et/ou des nouveaux marchés. Cette stratégie nécessite des ressources et des acteurs peu familiers auxquels le dirigeant peut être réfractaire par peur de perdre son autonomie. Dans ce cas, l'essaimage peut permettre de réduire ces incertitudes en se déployant sur des ressources de proximité telles les finances personnelles du salarié et les relations de confiance.
De plus une PME peut choisir de mettre en place une stratégie d'externalisation. Or une PME est faiblement spécialisée et de petite taille ce qui entraine une forte imbrication des parties, ainsi le déplacement d'un maillon peut être particulièrement perturbant. C'est pourquoi cette stratégie présente un risque élevé de dislocation organisationnelle pour une PME. Dans cette optique, l'essaimage est un levier facilitant l'externalisation car il se déploie par tâtonnement sur la base des interrelations préexistantes. Finalement bon nombre de PME sont confrontées au problème de la gestion de la mobilité des salariés. En effet, ces entreprises sont souvent fortement dépendantes d'individus clés dont le maintien est stratégique. Ces salariés peuvent avoir des attentes d'évolution professionnelle que la PME n'est pas toujours en mesure de satisfaire. Dans cette perspective, l'essaimage pourrait être une modalité par laquelle une PME pourrait accorder une 'promotion' à un salarié tout en continuant à bénéficier de son savoir-faire.
[...] Le soutien financier, matériel ou autres formes de soutien de la part de l'entreprise essaimante augmentent les chances de réussites. Les créateurs de l'entreprise sont à présent des responsables alors qu'avant ils étaient ouvriers . Ils peuvent donc s'exprimer comme ils le souhaitent, prendre des décisions, ce qui était impossible auparavant. On peut donc observer un épanouissement de ces personnes, de nouvelles idées, de l'initiative qui peuvent être très intéressantes dans le développement de l'entreprise. L'essaimage a aussi bien évidemment des bénéfices pour l'entreprise essaimante sans quoi cette stratégie n'aurait pas de sens. [...]
[...] L'importance du travail en termes de quantité de Miral découle de l'importance du travail de Saramac. Miral rachète l'ensemble des équipements nécessaire à la pose à Saramac. Saramac récupère alors l'argent qu'elle avait investi dans ces équipements et peut donc rembourser ses prêts bancaires et améliorer son fonds de roulement. Soutien et suivi par l'entreprise essaimante. Le soutien et le suivi par l'entreprise essaimante est nécessaire dans la réussite d'un processus d'essaimage. Ils apportent des bénéfices pour l'entreprise essaimante, mais aussi des bénéfices pour les créateurs de la nouvelle entreprise. [...]
[...] Dans le cas de Saramac, Gilles Brais le vice-président a repéré dans le personnel un homme qui lui semble avoir le profil idéal pour ce projet d'essaimage. Il s'appelle Réal Beaupré, il a un esprit d'entrepreneur et il est jeune. Il n'a cependant pas d'expérience ni de connaissance en gestion des entreprises, son poste au sein de Saramac est serrurier en bâtiment. Il accepte la proposition de Gilles Brais et devient le responsable avec Michel Croteau (ancien salarié aussi de Saramac) d'une nouvelle entreprise appelée Miral. [...]
[...] Ils obtiennent en autre un PPE et une aide de Saramac de euros. Saramac leur prête un espace pour entreposer les équipements ainsi que le prêt gratuit d'outils. Gilles Brais va passer beaucoup de temps avec eux les six premiers mois. Il consacre dix heures par semaine pour les encadrer sur le plan administratif et technique, car Réal Beaupré et Michel Croteau n'ont pas de connaissance dans ce domaine. Il est clair que sans cette aide la survie de Miral aurait été difficile. [...]
[...] C'est-à-dire que sa réussite vient d'une offre aux clients sans faute grâce à la qualité de fabrication, à la qualité de l'installation, du transport. En fait de la qualité de toutes ses activités regroupées ensemble. En essaimant ses activités. Saramac perd un peu de leur contrôle et peut avoir des conséquences négatives. Les clients ne réagiront pas forcément de manière positive à de si grands changements et au fait que l'entreprise de départ Saramac se décompose au fur et à mesure et que ses atouts pour lesquels on avait choisi Saramac ne sont peut-être plus d'actualité. [...]
Référence bibliographique
Source fiable, format APALecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture