Sciences économiques, méthode ABC, entreprises de petite taille, PME, approche TDABC, ABM, Time Driven Activity Based Costing, modèle Time Driven ABC
Conscients des limites des méthodes utilisées à l'époque, en particulier de la méthode ABC, S. Kaplan et S. Anderson ont élaboré un nouvel outil prenant pour unité de référence le temps. En 1996, S. Anderson travaille en qualité de consultant pour McKinsey & Co, il créée Acorn systems, un système développé pour le conseil aux entreprises dîtes moyennes. Ses travaux le conduisent au constat suivant, il est très difficile, voire impossible pour une petite et moyenne entreprise (PME) de mettre en place une méthode ABC, du fait de ses contraintes.
Afin de remédier à cette situation, il propose une solution, une méthode ABC pilotée par le temps. Loin de vouloir se substituer à son ainée, cette nouvelle méthode dite Time Driven ABC (TDABC) en constitue plutôt le complément. Néanmoins, tout à fait autonome, elle est plus facile à mettre en place et se révèle une option avantageuse pour les entreprises de petite taille ou les entreprises de service, incapables d'utiliser une méthode ABC traditionnelle.
Afin de mieux appréhender la TDABC, nous vous proposons de l'étudier plus en profondeur.
[...] Elle devient difficile à mettre en œuvre pour une entreprise de production. En effet, certains ratios se trouvent inversés par rapport à la réalité. Une action peu consommatrice en temps mais à forte valeur ajoutée se trouve minimisée, tandis qu'une action qui pour sa part demande plus de temps, mais dont la valeur ajoutée est faible se trouve quant à elle surévaluée. En outre cette méthode ne permet pas de distinguer réellement les coûts, puisqu'il s'agit de valoriser un processus par l'ensemble de ses coûts, or certains coûts sont répartis entre plusieurs processus, ce qui constitue le premier élément de cet argument, la méthode TDABC ne restitue pas exactement cette situation. [...]
[...] Les équations contiennent les principaux facteurs à l'origine de la demande de capacité, parmi lesquels les changements dans le rendement des processus, le volume et la palette de production, les schémas de commande des clients et les différents canaux de distribution. Les dirigeants peuvent utiliser leur modèle TDABC pour réaliser des analyses d'hypothèses dynamiques sur différents scénarii. Le modèle peut facilement être incorporé dans un nouveau processus de budgétisation qui calcule de manière analytique les besoins en capacité de ressources et les dépenses nécessaires dans ce domaine pour respecter les plans de vente et de production des périodes à venir. [...]
[...] C'est pourquoi, dans les années 1980, la méthode ABC (Activity Based Costing) ou gestion par les activités a permis de proposer une approche différente fondée sur une évaluation au plus juste des coûts de revient des ressources de chacune des activités du processus. En choisissant un angle d'attaque orienté processus et activité, les méthodes ABC et ABM (Activity Based Management) ne se contentent pas de proposer une mesure de coûts précis. Leur ambition va bien plus loin. Elles préconisent la mise en place d'une structure d'amélioration de la maîtrise des coûts en termes de création de valeurs et, par enchaînement naturel, de l'amélioration des performances. En dépit de son intérêt évident, la méthode ABC n'était cependant pas universellement acceptée. [...]
[...] En conséquence, le modèle permet des variations de temps selon les caractéristiques de l'objet de coûts. Le modèle TDABC simule les processus effectivement utilisés pour exécuter le travail dans toute l'entreprise. Le modèle peut donc traiter des variations et une complexité bien plus importantes que l'ABC classique. Il en va de même pour les variations de temps, le TDABC n'oblige pas à simplifier en partant du principe que toutes les commandes ou transactions sont les mêmes et nécessitent un temps de traitement identique. [...]
[...] Pour conclure, la méthode ABC s'adapte à tous types d'entreprises industrielles ou de services. Investir dans ce système, permettra à l'entreprise de cibler de manière précise les principaux leviers de productivité qui lui permettront de dégager un maximum de rentabilité en fonction des marchés porteurs. La méthode permet à l'entreprise de mettre en évidences les forces et les faiblesses de ses structures et de son organisation dans le but d'optimiser les processus internes. C'est une méthode qui permet aussi d'obtenir de manière précise et plus fiable le coût réel d'un produit en fonction des activités qu'il a consommé. [...]
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