Culture d'entreprise, stratégie de développement, PME Petite et Moyenne Entreprise, arbitrage, croissance, croissance organique, croissance interne, opération de croissance, structure organisationnelle, croissance externe, ressources humaines, capacité de production, organisation d'une entreprise
La croissance d'une entreprise est une phase délicate de son développement.
Cette croissance est ici définie comme l'augmentation des capacités de production d'une organisation se caractérisant par une densification de sa structure organisationnelle. Cette croissance peut ensuite se réaliser de plusieurs façons et notamment se réaliser soit par la création d'un service spécifique ou d'une unité de production ex nihilo dont l'objet sera de réaliser la production de biens et/ou de services demandés, soit cette opération de croissance peut se matérialiser par l'achat et par l'intégration de capacités de production déjà existantes en dehors de l'entreprise, capacités dont l'entreprise va prendre le contrôle en échange d'une quantité définie de capital.
Ces deux modalités de croissance doivent cependant être conjuguées avec d'autres objectifs de l'organisation étudiée et notamment les objectifs de court terme de ses agents, mais également la culture de cette société.
[...] Croissance et culture d'entreprise A. Une définition de la culture d'entreprise La notion de culture d'une entreprise fait référence aux référentiels existant pour une société. Cette culture peut avoir plusieurs origines qui se mélangent et d'interpénètrent dont, notamment, la culture du secteur économique, la culture du pays dans lequel est installée l'entreprise, mais également les principes qui ont présidé à la création de l'entreprise, s'appuyant souvent sur la figure d'un leader charismatique à l'image de Bill Gates pour Microsoft ou encore de Steve Jobs pour Apple, mais qui pourrait tout aussi bien s'appliquer à des PME disposant d'une figure patronale considérée par les employés comme charismatique et dont la capacité à incarner l'entreprise est estimée comme forte. [...]
[...] Sur ce plan, il est nécessaire de considérer que l'usage de la croissance externe est une modalité plus dangereuse, car impactant potentiellement plus frontalement les référentiels culturels de la société acheteuse, mais également de la société achetée. Dans ce cadre, des mécanismes d'amalgame, mais aussi de développement des modalités de communication formels et informels entre les deux cultures d'entreprise doivent être mis en place afin d'éviter la constitution de comportements de clans ou de résistance au changement qui pourraient en résulter. [...]
[...] Croissance externe C. Les critères d'arbitrage entre ces options 1. La question du type de développement et du processus de diversification a. Expansion horizontale des PME b. Diversification verticale ou liée c. Diversification F 2. Qui détermine fortement les modalités de cette croissance. 3. [...]
[...] À ce titre, l'opération de fusion entre BNP et Paribas en 2000 reste un modèle du genre, notamment en tant qu'il démontre une application concrète des modalités de gestion des effets d'une croissance externe sur la culture d'une entreprise. Ainsi, cette opération de fusion s'est largement appuyée sur les enseignements de Lawrence et Lorsch en matière d'intégration, mais pas seulement. En effet les cultures de ces deux groupes étaient en partie similaires notamment du fait de l'appartenance au même secteur d'activité que sont les marchés financiers et la banque de détail, mais connaissaient des différences fortes notamment en raison d'un écart notable de culture nationale dont les modalités pratiques sont encore aujourd'hui perceptibles. [...]
[...] Dès lors, il est déjà possible de considérer que la croissance, interne ou externe d'une société peut perturber les référentiels culturels d'une organisation dès lors qu'elle introduit de nouveaux membres en quantité importante et perturbe le point d'équilibre d'une organisation. Cet impact pourra ainsi varier en fonction de plusieurs éléments et notamment de la taille de l'entreprise, mais également de l'écart entre les référentiels existants entre la structure de base et les nouveaux éléments de production qu'ils soient juste créés ou rachetés. [...]
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