Bio, consommation, nourriture, agriculture, Etat, distribution, alimentation, société, transformation, biodiversité, environnement, réglementation européenne de 1991, France, culture, produits chimiques, OGM Organismes Génétiquement Modifiés, alternative durable, industrialisation, tradition, agriculture raisonnée, responsabilité, légitime, Rudolf Steiner, principes éthiques, principes écologiques, réflexion, Soil Association, International Federation of Organic Agriculture Movements, politique, climat, diffusion, social, famille, revenus, classe sociale, génération, âge
Pourquoi s'intéresser au bio dans un master d'innovation ? Quel est l'intérêt d'une telle démarche ? À première vue, l'idée peut paraître incongrue et peu pertinente. Pourtant, à y regarder de plus près, l'émergence du modèle bio ainsi que son adoption progressive dans notre société en fait un thème beaucoup plus passionnant et intéressant à étudier sous le prisme du concept d'innovation. D'abord, appelons « bio » tout produit issu d'un mode de production et de transformation dit biologique, qui a pour objectifs le respect de la biodiversité, de l'environnement au sens large et du bien-être animal. Cette terminologie est appuyée par de réelles certifications qui viennent affirmer le caractère bio de tel ou tel produit, ce qui confère au concept une existence tangible au-delà de sa simple dénomination. Cette distinction entre bio comme simple concept et bio comme mode de production et de consommation institutionnalisé sera importante pour la suite de notre étude.
[...] Le bio est-il devenu cette innovation partagée et légitimée par tous ? Table des matières Introduction I. Cadre théorique de notre questionnement : Le bio est-il cette innovation aussi légitimée et adoptée que l'on ne le pense ? A. Comme toute innovation, les précurseurs et la rupture B. Diffusion de l'innovation et ancrage de la norme par ceux qui créent et consomment le bio : approche bottom-up 1. La structuration du bio : un processus vertical inversé 2. Des intérêts personnels à croire au projet biologique à la base de sa diffusion de masse 2. [...]
[...] Dans notre étude, cet unique entretien avait davantage l'ambition d'illustrer et de compléter nos propos théoriques plutôt que d'ouvrir un nouvel horizon d'analyse sur le sujet. Pour un tel résultat, il aurait pu être pertinent de réaliser une pluralité d'entretiens pour entrevoir de nouvelles tendances d'analyse, que l'on aurait alors pu faire vérifier avec un second travail quantitatif. Peut-être alors que nous aurions pu déceler de nouvelles pistes d'analyse intéressantes et que nous aurions gagné en exhaustivité dans la manière de concevoir notre objet d'étude. [...]
[...] Cette distinction entre bio comme simple concept et bio comme mode de production et de consommation institutionnalisé sera importante pour la suite de notre étude. Le statut actuel du bio est régi par diverses réglementations dont la plus encadrante est aujourd'hui la réglementation européenne de 1991 concernant la France. Notons que nous nous intéresserons à la question du bio dans un contexte principalement national. Produire du bio au sens conventionnel du terme n'est donc pas à la portée de tous et nécessite des processus et des démarches bien spécifiques ; cultiver ses carottes sans pesticides dans son jardin ne nous octroiera pas l'appellation « bio » officielle, bien que le concept même du bio soit vérifié. [...]
[...] Cet éclatement des normes de consommation alimentaire a pu être préjudiciable pour le bio qui est devenu une des normes de consommation alternative parmi d'autres. Cette forte intensité concurrentielle a pu partager les parts de marché au détriment de l'hégémonie du bio qui n'était plus dans une position de monopole sur le marché de la consommation alimentaire alternative. Ce raisonnement économique peut donc expliquer en partie la limitation de sa diffusion, certains individus ayant opté pour une autre forme de consommation alternative. [...]
[...] En 1997, la grande distribution devient leader en chiffre d'affaires et en part de marché, participant alors pleinement à la progression du bio. Conscient du potentiel de ces produits « nouveaux » en termes de chiffre d'affaires, elle développe de plus en plus son marketing sur la vente de ces items responsables et écologiques dans une époque où il est bien vu de se responsabiliser sur la question environnementale. En parallèle, d'autres points de vente locaux et modestes à l'image des AMAP émergent un peu partout sur le territoire français, alliant alors la valeur de proximité au produit biologique. [...]
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