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La crise des subprimes a marqué le début de la pire crise financière à laquelle ont jamais été confrontés les Etats-Unis depuis le grand krach de 1929.
Cela faisait en effet des années que le monde n'avait pas connu une telle récession. Pour Alan Greenspan, ancien président de la Réserve Fédérale des Etats-Unis, il s'agirait même de "la plus grave crise depuis cinquante ans". La crise financière s'est déclenchée officiellement durant l'été 2007, lors du placement de Lehmann Brother sous la protection de la loi sur les faillites. Celle-ci s'est ensuite rapidement étendue à tout le système financier mondial. Un an plus tard on ne parlait déjà plus de crise financière, mais de crise économique.
De telles retombées négatives en particulier sur l'industrie américaine nous amèneront donc, dans le cadre de notre mémoire, à étudier principalement les effets de la crise sur le secteur industriel des Etats-Unis en centrant particulièrement notre analyse sur la construction automobile.
General Motors, Ford et Daimler-Chrysler victimes de la crise financière. Qui aurait pu imaginer qu'un tel scénario puisse se produire il y a encore quelques années ? Les trois constructeurs automobiles américains, surnommés les « Big Three », étaient considérés depuis des décennies comme l'un des symboles de la puissance industrielle des Etats-Unis. En effet, les "Big Three" sont au bord de la faillite depuis maintenant plusieurs mois.
Ils seraient désormais menacés de disparition.
A l'issue de ce mémoire nous tenterons de répondre à une question centrale : à savoir, quel estl'impact de la crise financière sur le secteur automobile des Etats-Unis ? Notre travail consiste en effet à présenter les conséquences de l'ébranlement de l'économie mondiale, mais aussi à démontrer que contrairement à ce que certains pourraient penser, la crise financière ne serait pas la cause de l'effondrement des Big Three, mais seulement le phénomène qui a contribué à les fragiliser davantage.
[...] En effet, les «Trois Grands doivent non seulement supporter un coût de main d'œuvre plus élevé, et prendre aussi en charge les pensions de retraite et la couverture santé de leurs salariés, qui sont aux Etats- Unis à la charge de l'employeur. Ainsi, afin de restaurer leur rentabilité, les trois constructeurs automobiles américains sont contraints à plusieurs reprises de réduire leurs effectifs, en raison des pertes enregistrées entre 2004 et 2005. De ce fait, en février 2005, General Motors présente un plan social portant sur postes avant d'en rajouter supplémentaires cinq mois plus tard. Au total, on compte alors emplois et 5 sites en moins pour l'année 2005. GM est loin d'être le seul constructeur à pratiquer de telles réductions d'effectif. [...]
[...] Ces plans de restructurations ont permis aux Big Three d'économiser des coûts à long terme. Néanmoins à court terme, les déséquilibres sont toujours présents et les actions menées par les trois constructeurs ne suffisent pas à résoudre les problèmes structurels et conjoncturels auxquels ils font face b - L'intervention de l'Etat (à partir d'avril 2009) et les solutions retenues L'État a donc un rôle important à jouer, il se doit de porter secours aux trois grands ces derniers représentent de «l'emploi pour des milliers de personnes. [...]
[...] En mars 2009, les ventes ont chuté de 41,3% pour les trois principales marques : Ford, Lincoln et Mercury, et de 31,4% pour Volvo Par rapport à mars Chrysler: différentiel de vente entre mars 2008 et mars 2009 CHRYSLER VENTES MARS 08 VS MARS VENTES A MARS 2008 VENTES A MARS 09 Source: l'expansion, compilation par l'auteur. Pour Chrysler, la situation n'est guère plus satisfaisante. Si ses ventes annuelles ont chuté en moyenne de le graphique suivant met en exergue la le différentiel de vente entre Mars 2008 et mars 2009. [...]
[...] Ford, que nous avons moins évoqué dans notre mémoire, n'a jusqu'à présent pas sollicité l'aide de l'Etat. Il s'en sort largement mieux que ses deux principaux concurrents. Alors que ces derniers taille dans leurs effectifs et réduisent leurs productions faute de débouchés, Ford gagne depuis peu des parts de marché et songe même à augmenter sa production d'environ 10%. Ce constructeur, pourrait bien profiter de la situation de Chrysler et General Motors afin de prendre la place de numéro un aux Etats-unis. [...]
[...] Toyota ne cesse de gagner du terrain sur le sol américain. Les raisons d'un tel succès sont multiples : des techniques de production très performantes, de fortes capacités d'innovation, des véhicules de très bonne qualité du fait d'un système de production basé sur le principe de zéro défaut Avec de telles performances, Toyota n'a donc cessé de poursuivre son ascension, notamment grâce à l'une de ses stratégies qui consistait à cibler sa production sur les deux secteurs de prédilection des constructeurs automobiles américains. [...]
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