Après une analyse introductive des différents défis auxquels l'industrie se trouve confrontée, cette étude s'intressera à l'adéquation (ou plutôt au manque d'adéquation) entre l'offre des constructeurs et la demande des clients, en suivant l'hypothèse selon laquelle l'industrie offre, avec des coûts de développement et de production élevés, des produits totalement inadaptés (voire négatifs) à ses clients, tout en augmentant les coûts et en réduisant les béné‚fices. Deux aspects particuliers des problèmes relatifs à la structure des coûts seront alors à étudier : le manque d'efficacité‚ en amont et en aval, en termes de valeur ajoutée, puis l'intérêt excessif port‚ aux coûts fixes et aux effets d'échelle. Après l'analyse de ces problèmes, l'objectif sera d'identifier les solutions envisageables. Dans un premier temps, ce mémoire traitera des solutions(bonnes ou mauvaises) proposées par l'industrie elle-même. Cette section comportera une analyse sectorielle partielle qui s'attardera sur les stratégies adoptées par les différents acteurs et sur leur utilité. L'analyse se concentrera sur des problématiques industrielles, telles que les relations verticales, les structures de coûts et l'organisation, ainsi que sur les stratégies-produits, comme la couverture et le développement du
marché et des prix. La critique mentionnée plus haut servira alors de base à la troisième et dernière partie de cette étude, à savoir une discussion sur les nouvelles solutions à apporter aux problèmes de la satisfaction du client et des structures de coûts dans l'industrie automobile. Le but de cette dernière section consiste à découvrir les directions que pourrait suivre le secteur automobile au vu des solutions proposées. L'idée directrice serait de combiner les exigences structurelles du secteur, en termes de coûts, avec un indispensable changement d'attitude du secteur, qui doit être guidé‚ par la demande et non par l'offre. En d'autres termes, avec les outils dont elle dispose actuellement, l'industrie automobile peut-elle à nouveau répondre aux besoins des consommateurs ?
[...] La principale diff‚rence entre ces acteurs plus et les deux g‚ants allemands ne tient pas tant au nombre de mod les (ceux de BMW ayant aussi sensiblement augment‚) qu'ƒ la priorit‚ accord‚e ƒ leur cœur de m‚tier Keith Hayes, Avaneesh Acquilla, Max Warburton, Shane McKenna, Tim Rothery, “DaimlerChrysler (DC.GN.DE), Germany: Automobiles”, Goldman Sachs Global Investment Research, Automobiles Europe novembre 2004, pp 36- Alex Ricciuti, Extends Golf ‘Birthday' Incentives in More Markets”, Automotive News Europe, Vol Issue f‚vrier p. Catalogue de la R‚vue Automobile, R€vue Automobile mars pp. 75- James Mackintosh, Size Distracts Carmakers from Quality: US Car Industry Surveys Are Under Scrutiny”, Financial Times mai p. 20; “Dark Days for Volkswagen”, The Economist, Vol Issue juillet p ; Keith Hayes, Avaneesh Acquilla, Max Warburton, Shane McKenna, Tim Rothery, “DaimlerChrysler (DC.GN.DE), Germany: Automobiles”, Goldman Sachs Global Investment Research, Automobiles Europe, novembre pp. [...]
[...] La surcapacit‚ actuelle de l'industrie automobile, avoisinant les (ce qui repr‚sente pr s de 20 millions d'unit‚s par est une cons‚quence directe de cette obsession des co„ts fixes.65 Encore une fois, non seulement l'industrie automobile manque l'occasion qui lui est offerte par cette r•volution en matiƒre d'•chelle, mais elle d•truit aussi une valeur consid•rable en vendant des voitures sur lesquelles elle doit faire des remises et en investissant des sommes aussi •normes qu'inutiles pour augmenter sa capacit•, autant d'•l•ments qui contribuent son inefficacit• Les nouvelles directions propos•es par l'industrie Les vieux g•ants de Detroit : Ford et General Motors Il peut sembler •trange de chercher des nouvelles voies potentielles pour l'industrie automobile auprƒs de Ford et General Motors, deux mal not•es, dont les parts de march• n'ont cess• de baisser ces derniƒres ann•es et qui ne r•alisent aucun b•n•fice.66 Cependant, la strat‚gie qu'elles ont adopt‚e est assez int‚ressante pour l'avenir de l'industrie Car in Front Is British”, The Economist, Vol Issue septembre p Keith Hayes, Max Warburton, “Built to Order Could Reinvent the Auto Industry, Automobiles Europe”, Goldman Sachs Global Equity Research juillet 2000, p (title page) Graeme Maxton, John Wormald, Time for a Model Change (Cambridge: Cambridge UP, 2004), p Robert Barry, Patrick Archambault, Michael Glickstein, “Ford and General Motors, United States”, Goldman Sachs Global Investment Research mai pp. 1-40 Alexandre Pinart Promo 2006 - 23 - L'Industrie Automobile Mondiale : Bilan et Perspectives Ford et GM ont suivi une strat‚gie centr‚e sur la productivit‚. [...]
[...] De plus, cette nouvelle voie pr‚sente quelques d‚fis majeurs. Le premier se situe au niveau de la marque. De nombreuses ‚tudes ont montr‚ que la marque ‚tait toujours un facteur d'achat important, sachant qu'elle motive d'entre eux. Cet pourrait devenir probl‚matique dans un mod le o' les constructeurs que nous connaissons aujourd'hui, avec un nom de marque bien d‚finie, ne seraient plus qu'un au sein de syst mes compos‚s de plusieurs autres marques. En il s'agit probablement d'un faux probl me. [...]
[...] Celle-ci repose sur trois principes : accroŒtre le rendement, rationaliser les co„ts en amont et saisir les opportunit‚s offertes par les services financiers. En termes de rendement, un changement notable est survenu. Depuis 1980, Ford et GM ont r‚duit leurs effectifs de sans perdre en capacit‚. Dans le temps, les m‚thodes de production se sont particuli rement am‚lior‚es, avec l'introduction de concepts de production ƒ flux tendu. La productivit‚ de Ford et de GM a alors consid‚rablement augment‚ et figure parmi les meilleures du monde. [...]
[...] Le nombre de concessions franchis‚es a baiss‚ de entre 2002 et 2004. Les grands groupes, comme Porsche Austria, le plus grand d‚taillant europ‚en avec des ventes s'‚levant ƒ 8 milliards d‚veloppent leurs activit‚s au-delƒ des fronti res europ‚ennes. De plus, si peu de groupes multimarques se d‚veloppent, le groupe hollandais Kroymans en t†te55, ce ph‚nom ne rend la situation encore plus instable qu'en amont. Les b‚n‚fices se d‚placent vers l'aval, les acteurs de ce secteur deviennent plus gros, plus solides et moins sensibles aux r‚glementations. [...]
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