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Le terme de « Sustainable development », traduit en français par « développement durable » apparaît en 1980 et est officialisé en 1987. La même année il est défini par Mme Gro Harlem Brundtland, première ministre norvégienne, comme : « Un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs ».
Quelques années plus tard, en septembre 2002 le Sommet de Johannesburg réunit des chefs d'État, des Organisations non gouvernementales (ONG) qui vont ratifier un traité sur la conservation des ressources naturelles. Ensuite en 2005 entrée en vigueur du protocole de Kyōto concernant la réduction des gaz à effet de serre. C'est deux rencontres furent les véritables pionniers du développement durable au niveau international.
En France, la notion de développement durable a pris tout son sens lors de l'année 2007, grâce à une multiplication d'évènements. Tout d'abord, la campagne présidentielle a été marquée par la présence de Nicolas Hulot, qui a menacé de se présenter si aucun candidat ne faisait des propositions en faveur de l'écologie. C'est ainsi que la majorité des candidats a signé son pacte écologique, et s'est prononcée pour sa mise en application.
De plus, une fois élu, Nicolas Sarkozy a créé un grand ministère de l'écologie et du développement durable, en lui donnant d'importants moyens d'action. Alors que la situation était bloquée depuis de nombreuses années, le Grenelle de l'environnement a permis de faire avancer la situation, en élaborant plusieurs décisions importantes.
À cet égard, les banques ont d'ailleurs participé à ce Grenelle de manière active, en travaillant avec l'ensemble des partenaires pour trouver de nouveaux modes de financement. D'autre part, nous le savons, l'écologie ne concerne pas un seul pays, mais un ensemble planétaire. La démarche d'Al Gore va dans ce sens, grâce à son film « Cette vérité qui dérange », qui a permis de rendre publiques les catastrophes naturelles causées par le réchauffement climatique.
À l'heure actuelle, le développement durable est devenu un véritable vecteur de croissance pour les entreprises en général, mais aussi pour les établissements financiers. Au-delà de l'action individuelle que tout un chacun doit mener, les banques ont en effet un rôle majeur à jouer pour soutenir les éco-innovations. L'objectif des banques est le suivant : donner un avantage aux investissements écologiques en les rendant plus attractifs pour les clients. Au niveau bancaire, l'impact est réel avec l'apparition de nouveaux produits éthiques et du développement durable.
[...] Autant dire, que si le produit ne correspond pas aux attentes, aux vœux de départ, le consommateur pourra l'abandonner. En présence de produits bancaires, même si la volatilité est faible, il peut y avoir un risque de retrait des fonds, si le service attendu ne produit pas les effets escomptés. D'autre part, un problème peut apparaitre, dans le cas où la Banque concernée ferait le contraire en matière écologique : non respect des normes environnementales, mauvais comportement des parties prenantes de l'entreprise Autrement dit, il pourrait y avoir un risque important, si un écart existait entre l'image que la Banque voudrait se donner, et ce qui se passe réellement dans l'entreprise. [...]
[...] C'est ainsi que la confiance envers les entreprises diminue fortement pour s'occuper du développement durable. Seulement 41% de la population Française, fait confiance aux entreprises en 2008, contre 61% en 2004. Ainsi, il semble que l'entreprise n'a pas une bonne image pour développer des projets écologiques. D'ailleurs 8 Français sur 10, ne relèguent pas le développement durable aux entreprises En conclusion de cette partie, nous pouvons dire que l'apparition de l'écologie dans la sphère publique a induit des modifications de comportements. [...]
[...] De plus, l'offre ne cesse de se diversifier. Les 3 moteurs principaux de cette croissance : - l'engagement croissant des investisseurs institutionnels - une législation de plus en plus favorable - une crédibilité grandissante des placements éthiques De plus, les investisseurs intègrent désormais davantage des critères extra financiers dans leur analyse traditionnelle. Il est d'ailleurs aujourd'hui reconnu que la prise en compte de critères extra financiers dans la gestion permet de réduire les risques des investissements. La situation en France Concernant le marché français de l'ISR, il atteint 16,6 milliards d'euros d'encours à fin 2006 alors qu'il était de 8,8 milliards à fin 2005. [...]
[...] A l'origine du développement de nouveaux produits bancaires éthiques, il y a le Livret de Développement Durable. En ce sens, c'est le produit qui est le plus largement répandu, car il est distribué par l'ensemble des établissements financiers Français. Ainsi, le LDD, est l'élément déclencheur de l'apparition de nouveaux produits répondant à des critères sociétaux et environnementaux. Cependant, et nous allons le voir, le LDD n'est pas vraiment un produit vert. A l'initiative du premier Ministre de l'époque, Monsieur Dominique de Villepin, le CODEVI est devenu le Livret de développement durable depuis le 1er Janvier 2007. [...]
[...] Disposer d'un produit bancaire contribuant au développement durable, n'est pas à l'heure actuelle, un produit clairement formulé. Par conséquent, nous parlerons plus d'un besoin latent à l'individu, car il est implicite. Au niveau des facteurs d'influence collectifs, nous nous référerons à ce que nous avons dit précédemment sur le changement d'attitude du aux menaces planétaires. Néanmoins, comme nous l'avons souligné, certaines catégories sociales sont plus appétentes à modifier leurs attitudes. Les PCS + sont plus concernées. Nous pouvons relier cela à un possible besoin de 11 réalisation de soi, dans une œuvre charitable, ou bien un besoin d'estime (vis-à-vis de soi et des autres). [...]
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