Marché des produits structurés, produit structuré, volatilité, transparence, protection du consommateur, concurrence, rentabilité, investissement, retail, payoff, hedge funds, produit financier, stratégie commerciale, autocall, obligation bancaire, capital, standardisation, reporting, pricing
Les produits structurés, en tant que classe alternative d'investissement en France offerte aux clients retail, se sont de plus en plus démocratisés comme instrument de placement dans la mesure où des taux d'intérêt faibles et des valorisations d'actions élevées ont poussé les investisseurs à trouver des investissements alternatifs. Le marché actuel des produits structurés, en particulier dans le cas des clients retail, s'est considérablement transformé depuis 2007 sous le poids des nouvelles règlementations, de nouveaux objectifs des clients et de la concurrence de ce marché.
Si la sophistication technique était le maître mot, l'objectif est aujourd'hui la simplicité des structures proposées. Les clients recherchent désormais la thématique d'investissement, associée à une structure simple à comprendre. Il en découle un marché relativement standardisé, avec des payoffs et sous-jacents proposés similaires d'un émetteur à l'autre.
Outre cette exigence de standardisation, le marché des produits structurés se caractérise également par une forte contrainte règlementaire visant la transparence et la protection des clients. Les nouvelles règlementations ont en effet alourdi le processus de commercialisation des produits structurés. Cette lourdeur administrative a entraîné une hausse des coûts de production (hausse des coûts notamment pour effectuer les contrôles supplémentaires imposés par les dernières régulations financières).
À cette contrainte règlementaire s'ajoutent des contraintes techniques et financières : les paramètres de marché, en particulier les niveaux des taux d'intérêt et les niveaux des volatilités implicites, ont un impact tel qu'un payoff donné pourrait, en pratique, ne pas être proposé parce que le produit final serait trop coûteux, ou tout du moins trop coûteux comparé à son prix il y a quelques années pour le rendre intéressant auprès des clients. Ainsi, n'importe quel produit structuré ne peut être viable selon les conditions du marché. Des produits de type Autocall, par exemple, seront plus chers dans un marché avec des volatilités implicites basses qu'en régime de volatilités élevées. Il est donc nécessaire d'adapter l'offre de produits structurés aux conditions du marché. Des contraintes également financières, car les produits structurés, pour être rentables pour l'émetteur et le distributeur, doivent incorporer une marge minimale. La concurrence de ce marché pousse cependant les marges à la baisse, rendant la quête de rentabilité de plus en plus difficile.
Dans ce contexte, quelle stratégie les émetteurs et distributeurs de produits structurés doivent-ils adopter pour offrir aux clients une suite de produits structurés répondant à leurs besoins, tout en répondant aux contraintes règlementaires, techniques et financières ?
[...] Nous nous attacherons d'abord à définir précisément le marché des produits structurés en France, avec une attention particulière sur le marché retail, pour décrire ensuite les différentes contraintes à respecter pour pouvoir commercialiser des produits structurés. Nous verrons enfin, aux vues du marché décrit et de ses contraintes, comment décider des produits structurés à proposer et quel discours adopter face aux clients. Sommaire Sommaire 2 I. Le marché des produits structurés en France et cas particulier des clients retail 3 1. Les différents payoffs et sous-jacents 4 2. [...]
[...] Les dividendes sont également un facteur déterminant à prendre en compte dans la conception des produits structurés. Ils permettent de financer le produit, dans le sens où plus le taux de dividendes du/des sous-jacent(s) est élevé, moins le produit coûtera cher. Les dividendes potentiellement versés par le sous-jacent du produit ne sont pas payés à l'investisseur. La banque émettant le produit récupère ces dividendes et se sert de cet apport pour financer le produit. Ainsi, si le taux de dividende d'un sous-jacent augmente, alors le prix du produit sur ce sous-jacent va diminuer : puisque les dividendes potentiels augmentent, la banque dispose de plus de capitaux pour financer le produit ce qui baisse son prix. [...]
[...] Dans ce cas, le client perd, à cause du PDI vendu, la baisse de l'indice, et reçoit d'autre part 100% + coupon. Son gain (ou perte selon le montant de la baisse) final est donc de : 100% + coupon - baisse de l'indice Exemple d'une Barrier Reverse Convertible : Sous-jacent : l'indice Euro Stoxx 50 (indice d'actions européennes rassemblant 50 valeurs) Strike : 100% (ATM) Barrière PDi : 70% Coupon garanti : Maturité : 5 ans Quoiqu'il arrive, le client reçoit au bout de 5 ans un coupon de 5%. [...]
[...] Il y a donc plus à perdre qu'à gagner avec une hausse de la volatilité, donc un vega négatif (i.e. une hausse de la volatilité diminue le prix du produit structuré) Rho négatif : une hausse des taux d'intérêt baisse le prix du zero-coupon et donc baisse la valeur de produit Theta positif : le theta vient de la position short sur le put (intuitivement, plus le temps passe, plus la chance d'avoir une performance négative diminue et donc le produit prend de la valeur) Les Barrier Reverse Convertible : La Barrier Reverse Convertible est similaire à la Reverse Convertible à une différence près : un put down and in est vendu, et non pas un put vanille. [...]
[...] La question de la détermination de la marge constitue une dernière contrainte, d'ordre financière. Tout produit structuré incorpore plusieurs marges, pour l'émetteur et pour l'intermédiaire vendant le produit structuré aux distributeurs. L'émetteur inclut dans le produit une marge correspondant à un pourcentage du capital investi. Ce niveau de marge est confidentiel, non communiqué au client, et dépend notamment de la maturité du produit (plus elle est longue, plus la marge sera importante). On peut cependant l'estimer à autour de 0.7%-1% pour un produit de type Autocall. [...]
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