C'est en 1958 qu'Edouard Leclerc va transformer la distribution alimentaire en France. Avec le développement de nouvelles formes de vente, ce dernier révolutionne la distribution en complète opposition aux grands magasins (prix élevés, gamme peu profonde, …) et aux épiciers (libre-service inexistant, prix aléatoires,…). Il pose ainsi les bases du concept des « grandes surfaces de vente » et crée les supermarchés.
Dans le même temps, souhaitant profiter du marché, les Fournier et Defforey crée la société Carrefour en 1959. En réponse à l'expansion de Leclerc, ils décident de construire leur premier point de vente à Annecy.
Mais, menacés par E. Leclerc qui veut installer un de ses centres à proximité, les entrepreneurs ouvrent dans la précipitation leur premier supermarché au sous-sol du magasin : un libre-service de 160 m². Le succès de ce « Grand magasin de nouveautés Fournier » est immédiat : Carrefour est lancé…
On parle alors partout de la fin des prix élevés, du petit épicier,… mais on parie aussi sur l'importance du discount dans le futur
Qu'en est-il aujourd'hui de l'hypermarché ?
[...] La décoration a été revu, les assortiments aussi et le but a été de consolider la MDD. En bref, c'est un point de vente apporteur de solutions, plus beau, plus convivial, avec des services innovants (espace snacking, institut de beauté, postes informatiques en libre accès, des spécialistes (sommelier, diététicienne, opticiens, couturières, ) et de vrais vendeurs (et non plus des conseillers). Géant Casino Partant de l'idée que les courses sont devenues une corvée donc une perte de temps, Casino a innové près de Tours avec un Géant à double entrée. [...]
[...] Ici 3 variables sont observables : Intensification de la concurrence inter-types : GSS, hard- discounts, supermarchés Bipolarisation de la grande distribution : distribution de masse cohabitant avec une distribution spécialisée Apparition de groupes multi-formats : Carrefour exploitent aujourd'hui des hypermarchés, supermarchés et hard-discounts Ces 3 variables combinées permettent ainsi l'apparition probable des shopping-center : nouvelle formule de vente plus homogène, spécialisation accrue, et agrandissement des groupes multi-formats déjà en place (Carrefour devrait racheter des spécialistes). Il n'y aura donc pas d'intégration verticale (une des variables de Davidson) mais on pourrait parler d'une intégration horizontale malgré tout. Théorie des créneaux Bliss indique que les préférences des consommateurs évoluent autour de trois dimensions : le niveau de service, le prix, et la localisation géographique. Dans le cas du shopping-center, c'est le niveau de service qui prévaudra : chaque spécialiste étant plus à même de répondre aux attentes de chaque client. [...]
[...] dans lequel l'hypermarché (de taille dorénavant réduite) serait entouré des meilleurs spécialistes de tous types de marchandises. Un tout sous le même toit revisité, à l'instar de l'Allemagne ou des Etats-Unis, pays de flux par excellence. Cette concentration, sorte de zone commerciale englobée dans le même bâtiment, pourrait prendre la dénomination de megamarché Auchan paraît donc être le mieux armé pour glisser vers cette nouvelle forme de vente : la famille Mulliez détenant en effet des enseignes dans beaucoup de domaines : Leroy Merlin, Décathlon, Kiabi, Boulanger suisses, Quant à Carrefour, on peut émettre l'hypothèse d'un rachat de Kingfisher (Darty, But, Castorama, ) ou d'un rapprochement avec Pinault- Printemps-Redoute afin d'améliorer sa diversification (bricolage, vpc, mobilier/confort/équipement de la maison, ) et son retour en centre-ville. [...]
[...] Les hypermarchés jouent alors sur une communication prix pour rattraper les clients : promotions permanentes, prix cassés, surenchère de l'offre, moins cher que le concurrent, Mais dans le même temps, les marques sont dévalorisées, contrefaites, imitées, le consommateur ne s'identifie plus à elles, elles ne représentent plus rien (ou plus autant). Le client se fatigue de cette forme distribution (fête, radio, affiches, musique, vedettes, ) : il aime toujours l'hypermarché, mais moins. Faute d'idées nouvelles, l'hypermarché est en perte de vitesse, l'hypermarché ne fait plus rêver, bref, l'hypermarché s'épuise . [...]
[...] Enfin, durant la décennie 90, au vu de la concurrence accrue, les enseignes se sont essoufflées (baisse de la fréquence, rentabilité remise en question, ) et ont entamé leur déclin. Etant donné le lancement de nouveaux concepts par les groupes et l'apparition probable de nouvelles formes de vente (shopping-center), pourquoi ne pas envisager dès lors une nouvelle phase de croissance ? Notons tout de même que ce modèle, bien que dressant un bilan de la situation et permettant une analyse de l'évolution, n'est pas prédictif. [...]
Référence bibliographique
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