L'ambition de faire de Lille la ville de l'innovation et de la création ne se limite pas à la culture. Elle est au cœur de sa stratégie de développement : elle interroge de multiples domaines comme l'économie et les nouvelles technologies, l'art de vivre en ville et la construction de la ville de demain, la spiritualité, et plus généralement les questions de société et de civilisation.
Cette ouverture vers d'autres mondes, Lille 3000 l'a vécu intensément pendant plusieurs mois.
Lille 3000 est né avec la volonté de Martine Aubry, qui souhaitait faire de Lille un carrefour européen de la culture, entre le Royaume Uni et la Belgique.
Avec un rassemblement de 200 000 personnes au total, Lille 3000 est un succès qui a poursuivi la dynamique de Lille 2004, lorsque notre ville a été promu capitale européenne de la culture.
Pendant un an, le sacre de Lille avait rassemblé 800 000 personnes. Le budget était beaucoup plus important, et en grande partie financé par l'Europe. L'Union Européenne finance tous les ans un projet pour 2 capitales européennes de la culture. Cette fois ci, Lille avait rassemblé des visiteurs de tous les départements, de toutes nationalités, le gain perçu a fortement dépassé les attentes.
C'est pourquoi nous pouvons nous demander quel a été l'intérêt réel d'une telle manifestation. Combien a rapporté ce projet, aussi bien en termes financiers que d'image. Quel a été le rôle de l'Union Européenne et quelle a été la démarche à suivre pour obtenir ce financement ?
[...] - Lieu de résidence : 83% résidents dans le Nord Pas-de-Calais résidents à Lille ; - Lieu de naissance : 54% dans le Nord Pas-de-Calais dont 15% de Lillois autres régions de France et 12% d'étrangers ; - Statut : 28 CDI CDD Intermittents artistes salariés ( Des clients pour le secteur de la restauration Une étude menée auprès des Tables Gourmandes, partenaires de Lille 2004 sur l'exposition Rubens, par l'Institut Fédératif de Recherche sur les Economies et Sociétés Industrielles (IFRESI) confirme fort impact de Lille 2004 sur les restaurants situés à Lille. Selon cette étude réalisée en septembre et octobre 2004, les chiffres d'affaires des restaurants localisés à Lille ont augmenté de 7 à 13% ce qui est plus qu'honorable dans un contexte national difficile voire en récession. D'autres entretiens ont montré que l'afflux de visiteurs a profité à l'ensemble du secteur. [...]
[...] L'ordre chronologique de la phase de suivi est le suivant : III. Objectifs et critères de la manifestation Les objectifs et critères de la manifestation Capitale européenne de la culture sont établis dans le texte juridique qui régit la désignation des villes au titre (décision 1622/2006/CE). En outre, l'expérience des désignations passées fait ressortir un certain nombre d'éléments qui s'appuient sur le concept de la manifestation et qui s'avèrent déterminants dans la réussite d'une Capitale. L'objet de ce paragraphe est de guider les villes qui souhaitent se porter candidates en - explicitant ces critères, - établissant le lien entre ces critères et la mise en œuvre de la manifestation qui ressort de l'expérience des précédentes désignations. [...]
[...] Ainsi, les villes sont invitées à bâtir sur cette manifestation des projets et une coopération de long terme. La manifestation permettra donc de contribuer à modifier ou à consolider et de développer les pratiques culturelles dans la ville. III.4 Les clés du succès Au-delà du respect des critères explicités ci-dessus, l'expérience des précédentes Capitales permet de mettre en exergue certains éléments qui s'avèrent d'importance dans le succès de la manifestation. S'il n'y a pas à proprement parler de clé du succès pour une manifestation telle que les CEC, les experts qui ont organisé des Capitales, les jurys qui ont évalué les candidatures et les résultats d'une étude synthétique commandée par la Commission (dit Rapport Palmer soulignent les éléments ci-dessous : 1. [...]
[...] Au total, les investisseurs privés représentent près de la moitié du budget de Lille 3000. "Cela fait partie de notre volonté de ne pas tout faire reposer sur les impôts mais de faire également appel aux grands groupes qui nous aident d'ailleurs à promouvoir l'événement. Auchan, Edf ou SFR touchent beaucoup de personnes qui ne seraient peut-être pas venues si elles n'avaient pas été informées là où elles vivent", Didier Fusillier, directeur de Lille 3000. Finalement, la répartition du budget de Lille 3000 est à peu près égale entre la ville de Lille, qui finance 46% du montant total, et les partenaires privés qui financent également 46% du budget. [...]
[...] Le monde économique s'est impliqué pour soutenir les projets et les entreprises partenaires ont apportés 17,6% du budget global de Lille 2004. Le développement touristique a évidemment connu un boom cette année-là - visiteurs ont été accueillis à l'Office de tourisme de décembre 2003 à novembre 2004 contre l'année précédente. Mais que ce soit dans les manifestations culturelles, dans la fréquentation ou l'organisation, Lille 2004 déçoit par son manque d'engagement pour introduire la dimension européenne dans son projet. En étudiant les thèmes des expositions ou des spectacles choisis, on peine à trouver une quelconque mise en perspective européenne ou des problématiques européennes ; bien sûr, des artistes d'autres pays européens ont été invités, mais Lille 2004 a surtout été une chance pour des artistes locaux de présenter leur travail ou de mettre en valeur le territoire régional, sans trop chercher à créer conjointement avec des artistes d'autres pays européens. [...]
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