Techniques de démocratisation, grande distribution, crise de positionnement, secteur du luxe, point de vente physique, vente par Internet, duty-free, shop-in-shop, ambassadrices, communication involontaire, marques de luxe, sponsoring lignes secondaires, trading down, mass fashion brand
Depuis les quinze dernières années, un phénomène de démocratisation semble envahir l'industrie du luxe. Les produits de luxe avaient la vocation à satisfaire une certaine élite, mais aujourd'hui, le luxe est « descendu dans la rue ». Nous sommes passés d'un concept de « happy few » à un concept de « happy many ». De nombreuses études montrent que le phénomène prend de plus en plus d'ampleur pour preuve, selon une étude de l'institut Risc, il semblerait qu'un Européen sur deux aurait acheté une marque de luxe au cours des douze derniers mois. « Avant, le luxe, c'était l'ordinaire des gens extraordinaires. Aujourd'hui c'est l'extraordinaire des gens ordinaires ». Anne Baufumé, Directrice de Sociovision/Cofremca explique « l'extrême complexification de la relation entre l'offre et la demande ». En effet, on peut aujourd'hui dire qu'il existe différents clients pour le luxe, les anciens et les modernes fréquentant des endroits très différents. Les gammes des créateurs « ne cessent de s'élargir soit vers le haut, soit vers le bas » avec de grands écarts de prix pour contenter toutes les typologies de clients.
Pendant des années, c'est le secteur de la grande distribution qui a eu l'apanage de la fidélisation, car le luxe ne se basait que sur son image et ne s'adressait qu'à une clientèle haut de gamme. Cependant, face à la conjoncture économique actuelle, la concurrence s'est accrue et les marques cherchent à fidéliser leurs clients, mais aussi à élargir leurs cibles. La dernière crise financière n'a pas épargné le secteur du luxe et on peut constater que le chiffre des grands noms du luxe a chuté. Toutes les marques du secteur ont été touchées, par exemple, des marques telles que LVMH et Hermès ont perdu 4% de chiffres d'affaires sur le bilan 2009 selon la banque américaine JP Morgan. Pour pallier ce problème, les groupes se sont rendus plus accessibles, le but étant de toucher un plus large public afin d'augmenter son chiffre d'affaires et pour ce faire, ils tentent de créer un luxe abordable. Cette nouvelle stratégie pose « la question de la définition et des valeurs que véhicule le luxe ». Il faut savoir que les produits de luxe sont définis selon 3 segments à savoir : le luxe inaccessible, le luxe intermédiaire et enfin le luxe accessible qui est à l'origine de la démocratisation du secteur.
En ce qui concerne le « luxe inaccessible », il s'agit d'une gamme de produits qui comme son nom l'indique n'est accessible qu'à une certaine élite. On peut également parler de « luxe élitiste » dont les produits vendus relèvent de la Haute Couture et des objets d'Art. Les clients de cette gamme sont des gens fortunés pour qui l'acquisition de biens de luxe s'inscrit dans la constitution d'un patrimoine. Pour cette catégorie de personnes « le prix n'est plus qu'une valeur fictive tant elle est insignifiante par rapport au pouvoir d'achat de ces clients ».
Ensuite, on arrive au niveau du « luxe intermédiaire ». Dans cette catégorie, on retrouve les produits du prêt-à-porter de luxe, les foulards, la maroquinerie, les bijoux et encore les voitures de luxe. Nous sommes déjà dans une forme de démocratisation du fait de la présence des accessoires destinés à toucher une clientèle plus large. En général, l'achat de ces produits résulte d'une décision rationnelle où les clients sont issus d'une classe sociale aisée qui a besoin de se distinguer des autres. Les produits de luxe constituent des signes ostentatoires. Pour ces clients le « luxe est rare et social ». Ce type de clients considère le luxe comme « rare et intime ».
Enfin, on arrive au dernier segment, le « luxe accessible ». La consommation de ces produits résulte le plus souvent d'un acte d'achat spontané par une personne qui n'a pas l'habitude de s'offrir un produit de luxe. Ce luxe est le principal moteur de la démocratisation du secteur, car il permet au tout à chacun d'acquérir une part de rêve. Il s'agit le plus souvent de la consommation de parfums, soins et boissons. Le problème est que le luxe doit veiller à garder sa cohérence. En effet, le fait d'être présent sur plusieurs segments, quelle que soit la cible visée, l'entreprise doit toujours produire la perfection pour atteindre l'excellence. Le luxe passionne et ne doit en aucun cas risquer de perdre son identité à cause du « luxe accessible ».
L'utilisation des techniques de démocratisation proches de celles de la grande distribution peut-elles produire une crise de positionnement dans le secteur du luxe ?
[...] Il ne faut pas oublier que le questionnaire s'adresse avant tout aux personnes qui vont y répondre, il est indispensable que ce dernier soit le plus clair et précis possible en n'abordant pour chaque question, qu'une seule notion à la fois. Le questionnaire9. Le questionnaire débute par une présentation des enjeux du questionnaire et de la démarche dans laquelle il s'inscrit. Dans le cadre de ma troisième année au sein de l'ESC Amiens Picardie, je réalise un mémoire de recherche sur l'industrie du luxe. [...]
[...] Si les marques de luxe vendent moins chers, c'est tout le concept du luxe qui s'envole. Le luxe devient à la portée du tout à chacun et on ne vend plus de rêve. En Chine par exemple, les prix sont toujours en moyenne 20% plus élevés que ceux pratiqués en Europe et ce, pour les mêmes produits. En effet, dans ce pays en pleine expansion, le luxe est reste réservé à une élite, seuls les plus riches peuvent se permettent de s'offrir du Louis Vuitton ou alors une Porsche. [...]
[...] En effet, le fait d'être présent sur plusieurs segments, quelque soit la cible visée, l'entreprise doit toujours produire la perfection pour atteindre l'excellence. Le luxe passionne et ne doit en aucun cas risquer de perdre son identité à cause du luxe accessible Schéma 1 : Les groupes de luxe dans le monde Xerfi Global N°148 p.7, Octobre 2009. Avec cette démocratisation et notamment l'apparition du luxe accessible le luxe a perdu de son essence. Les produits sont devenus très faciles à trouver, abordables, diversifiés et destinés à une clientèle de plus en plus large. [...]
[...] Les clients veulent la raison et la passion, le luxe et l'éphémère, de la jeunesse et de l'expérience. Côté prix, cela signifie s'acheter une folie ou un gadget à trois sous explique Vincent Grégoire qui est chasseur de tendances. Le fait qu'une cliente peut acheter le même jour un produit Zara, un produit Dolce & Gabbana et finir par acheter du café chez Carrefour est désormais chose ordinaire. De nos jours, les consommateurs ont de nouvelles attentes et de nouveaux types de comportements. [...]
[...] Ce genre de question a l'avantage de faciliter la compréhension des questions, de faciliter l'expression de la réponse, d'orienter le choix de la réponse et faciliter le traitement des données. Cependant, les questions fermées limitent les possibilités d'expression du répondant en l'orientant, ce qui peut entraîner un effet d'ancrage. Les questions ouvertes quant à elles permettent à la personne questionnée de répondre ellemême à la question en formulant sa propre réponse. Il existe les questions ouvertes de type texte, de type qualitatif et de type numérique. [...]
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