grande distribution, étude de marché, analyse financière, Carrefour, Casino, 2003, hypermarché, Leclerc, capitalisation boursière
Le chiffre d'affaires de la grande distribution représente une somme colossale ; en 1998, les ventes des hypermarchés et des supermarchés représentaient près de 784 milliards de francs, et les grandes surfaces alimentaires assuraient à elles seules le tiers de l'activité du commerce de détail. Jusqu'en 2000, la santé du secteur était excellente, les hypermarchés recrutaient à tour de bras, le parc ne cessait de croître, le chiffre d'affaires du secteur ne faisait que progresser, les taux de marge culminaient, la productivité était excellente, les résultats suivaient, et pour couronner le tout, les ménages avaient selon l'expression consacrée, le porte-monnaie ouvert. Enfin, tout allait pour le mieux…
Mais, à partir des années 2000-2001 (années de référence), avant le 11 septembre, la situation s'est dégradée. De mauvais choix stratégiques additionnés à une conjoncture économique lancinante ont eu raison de la bonne santé du secteur ; et 2002 a confirmé les difficultés de la grande distribution européenne. Le taux de croissance des ventes des enseignes est le plus faible enregistré sur les cinq derniers exercices. Plus inquiétant, le taux de marge net moyen a continué de se dégrader et les enseignes ne sont pas parvenues à se désendetter. A l'heure où la consommation des ménages montre des signes de ralentissement, dans un contexte conjoncturel plus tendu, cette situation pourrait déboucher sur une redistribution des cartes au niveau européen. Confrontées à des marchés domestiques relativement étroits, les enseignes européennes doivent renouveler leurs modèles de développement pour assurer une croissance rentable de leur chiffre d'affaires.
Sur les marchés alimentaires, la consommation des ménages est mature et l'accroissement du parc de magasins devient complexe (généralisation des règlementations contraignantes, densité du parc déjà installé). Dès lors, les enseignes doivent repenser le service qu'elles apportent au client en faisant évoluer leurs concepts, d'autant plus que le succès du hard discount les pousse à réagir. Sur les marchés non alimentaires et les services, le potentiel de croissance est important. Toutefois, les enseignes les plus avancées par rapport à cette problématique (les enseignes françaises d'hypermarchés) rencontrent des difficultés importantes qui remettent en question le modèle du tout sous le même toit. Enfin, l'international continue d'offrir un potentiel de croissance important, mais s'y engager est un processus long et risqué. Les enseignes qui ont abordé leur développement à l'international de façon démultipliée, voire désordonnée, pourraient avoir avantage à rationaliser leurs positions.
La grande distribution européenne est à la veille d'une reconfiguration importante. L'étude que nous avons menée dresse un état des lieux des marchés d'implantation mondiaux où sont présents les distributeurs européens. A travers l'analyse détaillée de plusieurs enseignes, cette étude éclaire les différents positionnements adoptés et les enjeux auxquels ces enseignes sont confrontées.
[...] Il en ressort des concepts épurés de types hard discount qui excluent toute volonté de monter en gamme et qui font de l'argument prix le seul axe de différenciation. Une telle approche fait peser pour l'ensemble un risque de scénario à l'allemande, c'est-à-dire une guerre des prix et un appauvrissement de l'offre. - Vision d'une croissance comme un jeu à somme positive. Cette seconde approche vise à dynamiser le marché par le biais d'une offre qualitative à plus forte valeur ajoutée. [...]
[...] Le taux d'autofinancement augmente nettement entre 2003 et 2004 et est largement au-dessus de la norme, ce qui résulte d'une baisse des investissements combinée de la Capacité d'Autofinancement toujours croissante, on préférerait voir ce ratio tendre vers 100%. L'entreprise présente une bonne rentabilité aussi bien économique que financière mais n'utilise pas particulièrement bien sa CAF et les investissements restent faibles proportionnellement. [...]
[...] Toutefois, les enseignes les plus avancées par rapport à cette problématique (les enseignes françaises d'hypermarchés) rencontrent des difficultés importantes qui remettent en question le modèle du tout sous le même toit. Enfin, l'international continue d'offrir un potentiel de croissance important, mais s'y engager est un processus long et risqué. Les enseignes qui ont abordé leur développement à l'international de façon démultipliée, voire désordonnée, pourraient avoir avantage à rationaliser leurs positions. La grande distribution européenne est à la veille d'une reconfiguration importante. L'étude que nous avons menée dresse un état des lieux des marchés d'implantation mondiaux où sont présents les distributeurs européens. [...]
[...] Ainsi, plusieurs facteurs militent pour ce levier d'optimisation : - Une réglementation plus souple permettant un maillage rapide du territoire et une massification des achats. - Une moindre intensité concurrentielle et possibilité d'acquérir une position de leader - Une diversification des risques via la présence dans plusieurs zones géographiques - Compenser l'éventuelle intensification de la concurrence sur le marché domestique. Le cas s'est posé aux enseignes britanniques qui ont été incitées s'implanter hors de leurs frontières avec l'arrivée de Wal-Mart. [...]
[...] Cela provient en fait du poids énorme des immobilisations corporelles, normal pour un grand groupe tel que Casino. Il serait cependant plus prudent d'acquérir des Capitaux Propres et des dettes à long terme suffisant, et cela même si le groupe arrive à couvrir cela avec un volume de dettes à court terme disproportionné (presque la moitié du Total Passif). Concernant le Fonds de roulement relatif et le fonds de roulement en jours, la valeur du fonds de roulement explique le signe - , par ailleurs ils sont eux aussi en bonne progression. [...]
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