Fusion-acquisition, Air France-KLM, étude de marché du transport aérien, compagnies aériennes, low-cost, stratégie commerciale
La fusion répond à une réflexion approfondie de possibilités de développement. Elle doit être justifiée par une création de valeur. Air France et KLM ont décidé de fusionner dans le but d'opérer une synergie principalement de nature économique.
En effet, par les synergies de nature économique, les entreprises, par l'accroissement de leur taille, recherchent entre autres les économies d'échelle, qui correspondent à une « diminution du coût moyen unitaire de production, pouvant s'accompagner d'un accroissement du volume ».
Les synergies permettent d'éviter la duplication des coûts fixes (publicité, R&D, administration ...).
En termes de produits, les complémentarités se traduisent par l'accès à de nouveaux marchés ou par une position plus forte (gain de parts de marché) sur les marchés de base qu'offre une opération de fusion-acquisition.
Les entreprises peuvent également rechercher par le biais d'une fusion des synergies financières, telles que la réduction du risque de faillite, grâce à une amélioration des conditions de financement et une plus grande capacité d'endettement (avec des taux d'intérêt plus bas), donc d'investissement.
Cela étant une telle opération de fusion acquisition se solde bien souvent par un échec retentissant -davantage que par une réussite notoire-, ou du moins n'atteint pas les objectifs fixés.
Beaucoup de dirigeants expliquent ces échecs par une mise en œuvre déficiente : « l'idée était bonne, mais nous n'avons pas su gérer les querelles de personnes, les différences culturelles, etc.. »
Une fusion implique bien souvent des changements profonds souvent accompagnés de réductions d'effectifs. C'est alors toujours le risque de conflits sociaux, qu'il faut évaluer dès la phase d'analyse afin de mettre en place d'éventuelles mesures préventives.
Une grande part des échecs d'opérations de fusion-acquisition peut être attribuée à des problèmes liés aux ressources humaines.
[...] L'ope a consisté à échanger 10 actions et 10 bons de souscription Air France contre 10 actions KLM L'augmentation de capital entraînera l'émission de 51,5 millions d'actions nouvelles Air France, soit du capital de la compagnie. Ce rachat des titres KLM les valorise à près de 40% sur leur valeur à la veille de l'annonce de la fusion afin de rendre l'offre attractive. L'un des arguments de Jean-cyril Spinetta pour motiver les actionnaires fut le suivant: "L'apport des actifs de KLM [à Air France] compensera la dilution." De fait, l'actif net comptable du néerlandais est supérieur aux quelque 811 millions d'euros déboursés par Air France pour s'emparer de sa concurrente. [...]
[...] Gestion de la flotte La gestion de la flotte constitue un autre élément important de la stratégie de croissance profitable d'Air France, qui dispose d'une flotte de 240 appareils plus 120 autres qui appartiennent aux filiales ( Britair, Regional et CityJet) dont l'âge moyen de 8,6 ans permet d'être une des plus jeunes flottes du secteur. Il y a deux points principaux dans la politique de gestion de la flotte : d'une part la souplesse ; flexibilité et de l'autre la rationalisation. Par souplesse, Il s'agit de la capacité d'ajuster les dates de livraison des appareils ou de changer de modèle au sein de la même catégorie d'avions au moyen de clauses contractuelles pour les commandes fermes. [...]
[...] C'est un enjeu pour le Président Directeur Général qui place l'emploi au coeur de la stratégie de l'entreprise. L'entreprise employait en salariés. Conseil d'administration, d'Air France-KLM Le président directeur général d'Air France est devenu président directeur général d'Air France-KLM, tandis que le président du directoire de KLM est devenu vice-président du conseil d'administration d'Air France- KLM. Conseil de surveillance et Directoire de KLM Il est convenu que pendant une période transitoire de trois ans, suivant la transaction, le Conseil de surveillance de KLM soit composé de neuf membres dont quatre nommés par Air France-KLM. [...]
[...] Le regroupement des deux leur donne un avantage grâce à la synergie de leur savoir-faire sur les bœing 747 et leur permet une réduction de coûts avec leurs produits communs. L'addition des lieux de maintenance leur donnera un avantage de disponibilité et de compétitivité. La maintenance va permettre une réduction des coûts avec la réorientation de leurs charges sous-traitées vers l'autre partenaire. La mise en commun des manuels de maintenance et de leur politique donne une économie sur le stock des pièces de rechange. Les achats seront faits simultanément et auront une meilleure offre. [...]
[...] Il faut donc s'interroger sur la capacité de l'entreprise à supporter un tel choc. Il y a également parfois le risque du départ de personnes clés, qui en désaccord avec le projet de fusion, très courtisé par les cabinets de chasseurs de têtes, quittent la société. Une fusion implique bien souvent des changements profonds souvent accompagnés de réductions d'effectifs. C'est alors toujours le risque de conflits sociaux, qu'il faut évaluer dès la phase d'analyse afin de mettre en place d'éventuelles mesures préventives. [...]
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