Il y a des sujets sur lesquels personne ne pourrait penser que le « marketing » aurait une place, aussi infime qu'elle soit. Et pourtant. Prenons l'exemple de la maison de Gardanne, une maison de fin de vie qui n'en a pas l'air. Tout est fait pour que les personnes qui passent le seuil de cette maison, finissent leurs jours dans le confort, la joie et surtout qu'ils oublient leur maladie quelle qu'elle soit.
Alors, comment peut-on parler d'argent, de promotion, de ciblage ou de clients dans un tel contexte ? En quoi les notions de marketing peuvent-elles amener des améliorations des services dans des secteurs aussi sensibles que ceux touchant à la fin de vie? Comment arrive t-on à associer le marketing à l'éthique ?
Nous allons commencer notre réflexion à partir de l'exemple de la Maison de Gardanne. Cette maison a été étudiée dans les moindres détails afin que des personnes malades, en phase terminale, puissent finir leur vie dans les meilleures conditions possibles.
Ainsi, des aides-soignant(e)s jusqu'au cuisiniers en passant par les infirmier(e)s et les médecins, tous sont concernés par le bien-être des personnes vivant leurs derniers jours dans cette maison.
La question que l'on se pose aujourd'hui est de savoir comment les notions de marketing peuvent avoir une influence sur le bon fonctionnement d'un lieu tel qu'une maison de fin de vie. En effet, techniquement rien n'est à vendre, la majorité des soins sont pris en charge par la sécurité sociale, on se situe dans un endroit médicalisé,… et pourtant grâce au marketing, certains aspects de ces lieux peuvent être amélioré.
[...] C'est à ce niveau que le marketing prend tout son sens. En effet, l'utilisation du marketing permet ici de développer la présence à l'esprit des consommateurs de ces soins si importants et pourtant mal connus. A terme le but est bien entendu d'apporter, grâce à des efforts soutenus, une meilleure compréhension des enjeux relatifs aux soins palliatifs et ainsi créer des communications plus ciblées. Bien qu'il soit actuellement trop tôt pour prévoir le type de messages à communiquer dans quelques années, la démarche reconnaît le besoin de raffiner et d'étoffer le message et de montrer que les soins palliatifs ne s'arrêtent pas là. [...]
[...] A première vue, ce lieu effraie, il renvoie l'image d'un endroit austère où les gens viennent pour mourir. Nous n'imaginons même pas que dans de tel lieu, il puisse y avoir des activités ludiques, des rires, de la joie. On associe une maison de fin de vie à une maison de retraite. L'image que nous en avons est donc bien faussée. En effet, la prise de conscience quant à l'importance de ces lieux est primordiale. C'est en ça que les concepts marketing aident la maison de Gardanne. [...]
[...] Marie Sylvie Richard a cherché à comprendre la souffrance sous-jacente. En réponse à la question " Pour vous, qu'est-ce qui est le plus difficile ? les familles ont exprimé leur épuisement, leur inquiétude, leur sentiment de culpabilité et la difficulté du travail de séparation. . Il est par conséquent impossible de dissocier la souffrance des familles de celle des malades, ni de celle des soignants. Grâce à une réflexion approfondie, enrichie par la psychanalyse et la philosophie, l'auteur fait redécouvrir la visée éthique, les enjeux de la relation et certaines finalités de l'acte de soigner. [...]
[...] Un Marketing qui fonctionne malgré tout La maison de Gardanne est l'exemple le plus approprié d'un marketing réussi sous tous les angles. Une communication basée sur le bien-être et la convivialité. Les infirmier(e)s ne portent pas de blouses blanches mais sont habillé(e)s comme dans la vie de tous les jours. Le but étant, bien entendu, d'humaniser ce lieu et d'éviter l‘austérité qui devrait le caractériser. Bien sûr un inconvénient majeur se fait sentir à ce niveau-là, c'est l'attachement des aides-soignants et des infirmier(e)s aux malades. [...]
[...] Il est par conséquent nécessaire pour les marketeurs d'utiliser des termes adéquates et de trouver une manière, la plus souple possible, pour parler de sujets difficiles que les personnes préfèrent souvent éviter à savoir la maladie et la mort. Prise de conscience du continuum de marketing social Aujourd'hui, les questions sociales et éthiques gagnent en intérêt, car, après être passé par une phase dominante d'individualisme poussé, nous nous intéressons davantage à ce qu'il se passe autour de nous. Mais un manque d'information certain se fait sentir. [...]
Référence bibliographique
Source fiable, format APALecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture
