Notre mission de projet sera expliquée dans la deuxième partie de notre mémoire. Il s'agit d'une étude sur l'attractivité du département et le développement des entreprises vauclusiennes, demandée par le conseil général de Vaucluse. Nous rapporterons donc par ce mémoire le déroulement de notre mission ainsi que ses résultats et nos recommandations au département. Quant à notre première partie, il nous a été demandé de traiter un thème en relation avec notre mission. Nous avons pour notre part choisi de traiter du marketing territorial, c'est-à-dire comment un territoire parvient à attirer et conserver des entreprises. Pour ce faire, nous avons traité le thème en général avant de nous focaliser sur l'exemple vauclusien dans un souci de cohérence avec notre projet.
Le marketing territorial pourrait être défini comme l'art de positionner un territoire dans le but d'attirer les investisseurs. Il s'agit en fait d'appliquer des concepts et des méthodes traditionnellement réservés aux secteurs marchands à un espace dont on souhaite faire la promotion. Idéologiquement, mettre en place un marketing territorial peut être jugé négativement par certains. En effet, vendre un territoire, c'est admettre que l'on a besoin de capitaux d'origine extérieure pour favoriser le développement et cette affirmation va à l'encontre de certains discours nationalistes. Du point de vue des alter mondialistes, le marketing territorial est également critiquable. En effet, pour les adhérents de ce courant, les villes ne sont pas à vendre et doivent donc échapper aux opérations commerciales. Le marketing territorial n'est pas pour autant justifié par la doctrine libérale, selon laquelle l'État ne doit pas intervenir dans l'économie. Or, nous verrons que les acteurs du marketing territorial sont entre autres les collectivités territoriales et donc les représentants locaux de l'État.
Ainsi, comment justifier la nécessité de ce type d'opérations ? La réponse se trouve certainement plus du côté pratique et contextuel que dans la théorie économique. En effet, selon Fabrice Hatem, conseiller économique à l'agence française pour les investissements internationaux, le marketing territorial se justifie comme suit : "Face à une compétition internationale de plus en plus dure pour l'attraction des projets d'investissements internationalement mobiles, les agences de promotion territoriales doivent définir des "stratégies marketing" destinées à accroître leur "part de marché" face aux territoires concurrents." La référence est donc faite au contexte de globalisation qui élargit considérablement les zones de chalandise et de présence des entreprises. Les territoires ont donc intérêt à s'attirer les investissements afin de tirer profit de cette tendance (emplois, transferts de savoir-faire et de technologies…). Pour ce faire, il est nécessaire d'établir des stratégies inspirées du marketing « traditionnel » appliquées aux territoires.
Ainsi, nous expliquerons dans une première partie la démarche de marketing territorial en abordant d'abord les aspects stratégiques puis opérationnels. Ensuite, en cohérence avec notre projet tutoré (« Attractivité du département et développement des entreprises vauclusiennes »), nous nous focaliserons sur le marketing territorial du Vaucluse en décrivant ses intervenants puis en expliquant et analysant la stratégie adoptée. Enfin, nous énoncerons des éléments de prospective, qui pourront tout autant servir de recommandations à ceux qui ont la charge de promouvoir des territoires pour attirer des investissements.
[...] Il est important de noter que ce ne sont pas seulement les agences de marketing territorial (APT) qui véhiculent les valeurs et l'image du territoire mais aussi les habitants eux-mêmes qui contribuent grandement à représenter l'âme de leur territoire de par leur culture, leurs valeurs et leur mode de vie. L'identité territoriale est la conséquence d'une prise de conscience communautaire. En effet, les habitants du territoire jouent pour beaucoup dans l'image et l'identité de leur terre : le territoire existe grâce à ses habitants qui, tous ensemble, créent la culture du lieu. [...]
[...] Tout territoire a en effet besoin du secteur non marchand pour le bien être de ses habitants. Les professions de ce secteur étant étroitement liées à la santé, à l'éducation et à la qualité de vie de la population, l'objectif premier est donc de satisfaire des besoins collectifs avant tout. Chaque territoire a donc tout intérêt à développer un marketing territorial accès sur ce secteur pour deux raisons majeures. La Première, c'est de montrer que les besoins de ses habitants peuvent être satisfaits au mieux de sorte à ce qu'ils vivent mieux grâce aux services divers qu'ils trouvent sur leur espace. [...]
[...] La masse salariale ne représente pas une part très élevée dans le chiffre d'affaires ce qui ne fait pas de B un candidat à la délocalisation pour économiser sur les coûts de main d'œuvre. Les concurrents de B sont locaux et européens mais B se considère comme étant l'un des plus grands de son secteur. Les clients sont diversifiés puisque B facture 2000 sites différents principalement en France et en Europe. Il existe un client dominant qui représente 30% du CA, cet élément traduit donc une certaine dépendance à l'égard de ce client. [...]
[...] Il s'agit ici d'aider et d'encourager l'entreprise arrivante à se créer un réseau de partenaires diversifié qui lui permettra de poursuivre son activité au mieux en répondant à tous ses besoins, la satisfaction de ces derniers étant indispensable à la survie et à la prospérité de l'entreprise. En effet, les agences de promotion territoriale ne font pas simplement une offre de site mais une offre beaucoup plus élaborée et complexe. Une fois que le projet a été implanté physiquement d'autres contrats relatifs aux éléments nécessaires à la réalisation du projet s'avèrent essentiels. Ces éléments peuvent être le recrutement d'une main d'œuvre, l'entretien des bâtiments et équipements, l'achat de matières premières, le transport ou encore la maintenance. [...]
[...] Ce sont les communes qui sont en position de développer des zones d'activités mais rares sont celles qui ont encore de l'espace disponible. Celui-ci, quant il existe, appartient à des privés, ce qui bloque les possibilités d'aménagement. Le département n'a donc pas de pouvoir d'action directe. Il pourrait néanmoins jouer un rôle de conseiller par le biais d'une commission qui organiserait de manière rationnelle l'aménagement économique du territoire. Le problème est important car selon Monsieur Cornille, directeur de Vaucluse Développement, l'offre de bureaux est insuffisante et fait perdre des implantations au Vaucluse. [...]
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