Analyse, stratégie, Air France-KLM, compagnie aérienne, transport aérien, fusion, passagers, cargo, fret, maintenance, services, Lufthansa
Pierre Henri Gourgeon, actuel PDG d'Air France, expose la réussite fonctionnelle du groupe autour de trois principaux axes : un réseau équilibré et diversifié, un fonctionnement en Hub, une alliance internationale. Ces axes sont la base de la stratégie du groupe Air France KLM.
Dans un contexte économique morose, Air France KLM tire son épingle du jeu en jouant sur un réseau équilibré. Entre 2004 et 2007, alors que la plupart des autres grandes compagnies mondiales enregistraient de fortes baisses de profitabilité et de rentabilité, le réseau de correspondances d'AF-KLM en destination de l'Afrique et des Caraïbes leur a permis d'équilibrer leurs profits (grâce à une diversification de leurs destinations), leur permettant de diminuer les risques géopolitiques (meilleure répartition des risques).
Suite à la fusion avec KLM en 2004, les réseaux des deux compagnies ont été harmonisés pour offrir aujourd'hui 255 destinations. De plus, pour éviter les risques de cannibalisation allant à l'encontre des synergies souhaitées par la fusion, il a été décidé de supprimer certaines lignes et d'en spécialiser d'autres entre les 2 hubs principaux, Roissy (Paris) pour Air France et Schiphol (Amsterdam) pour KLM. Ces derniers concentrent 54% des vols quotidiens en Europe.
[...] La crise actuelle va provoquer une fragilité importante dans le secteur. Des entreprises vont donc se retrouver en difficulté. La période va donc être propice à de nouveaux rapprochements : les compagnies en difficulté vont rechercher des partenaires pour se consolider. Ainsi pour Air France, des opportunités vont sans doute se présenter pour prendre le contrôle (ou du moins une participation) dans des compagnies concurrentes. Cependant comme la situation financière est plus contrastée qu'auparavant, on peut se demander si Air France va pouvoir profiter de cette période de crise pour continuer sa stratégie de croissance externe. [...]
[...] Ces deux entreprises ont été absorbées et placées sous le groupe Air France. On peut parler d'absorption (les deux compagnies ayant été totalement intégrées dans le groupe Air France). En 2000, Air France prend le contrôle de Brit Air, compagnie spécialisée dans les vols à caractère professionnel moyen-courrier au niveau européen en laissant tout de même un champ libre à cette compagnie qui continue à exercer sous son propre nom. Enfin, Régional, filiale d'Air France, est créé en 2001 par la fusion de trois petites compagnies acquises par Air France. [...]
[...] La division de ces 3 métiers est la réalisation par Air France, d'une stratégie de diversification concentrique qui se manifeste par la recherche constante de synergies tout en conservant un fil directeur, le secteur aérien. Air France a donc cherché à diversifier ses activités et ses sources de revenues en créant des filiales dans des domaines opportunistes, mais qui détiennent entre eux un lien évident. Diversification vers un nouvel axe ? En septembre 2008, Air France et Veolia annonçaient la négociation d'un accord pour former une filiale commune. [...]
[...] N.A et les lignes Farman. Ainsi, Air France naît grâce à un rapprochement. C'est en juin 1945 qu'Air France se voit confier l'ensemble du réseau aérien français, car l'entreprise est devenue la propriété de l'Etat ; cela représente un réel avantage pour l'accroissement de la compagnie à ce moment-là. Le premier objectif de la société était d'accroître sa part de marché dans le secteur principal, celui du transport passager qui représente aujourd'hui plus de 80% du chiffre d'affaires du groupe. [...]
[...] Ce partenariat ne change, en revanche, pas grand-chose pour les passagers d'Air France-KLM et d'Alitalia. La holding Air France-KLM peut simplement raccrocher une nouvelle filiale à son groupe dans un futur plus ou moins proche. Grâce à la souplesse de sa structure, la holding peut continuer à se rapprocher d'autres compagnies sans pour autant perturber celles qui sont déjà détenues. Avec cette prise de participation, Air France-KLM verrouille la possibilité de fusion d'Alitalia avec d'autres compagnies, comme Lufthansa, et se garde une option d'achat sur Alitalia si elle le souhaite dans quelques années. [...]
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