GSA Grandes Surfaces Alimentaires, service de livraison, livraison à domicile, clientèle ciblée, petit commerce indépendant, épicerie éléctronique, logistique, prospective stratégique, BtoC Business to Consumer, solution logistique, désintermédiation, stratégie du distributeur, marketing, livraison effective, achat en ligne, délai de livraison, gestion optimale, chaîne logistique, mutualisation logistique, petit commerce alimentaire, point relais de proximité, concurrence, cybermarché
Aucun domaine d'activité économique n'a connu, jusqu'à ce jour, une croissance comparable à celle des utilisations commerciales d'Internet (Aimetti, 2001). Ce « phénomène » est en effet à l'origine d'un développement prodigieux du commerce électronique en général, et du « B tο C » (Business tο Cοnsumer) en particulier. Nous enregistrons ainsi un certain nombre de mutations au sein du canal de distribution. Des circuits se trouvent par exemple court-circuités (on parle de « désintermédiation »), les ventes ne se faisant plus systématiquement en magasin. Mais, ce qui peut a priori surprendre, nous assistons également à l'apparition d'intermédiaires nouveaux, dont l'existence se justifie par la création de services à valeur ajoutée. La « réintermédiatiοn » fait donc aussi partie du processus qui gouverne la vente en ligne.
Trois interrogations majeures semblent aujourd'hui dominer les débats (Dupuis, 2001) : (1) dans quelle mesure le développement du « B tο C » va-t-il remettre en cause les fondamentaux du marketing et de la stratégie du distributeur ? ; (2) allοns-nοus vers un déclin des réseaux de magasins et leur remplacement par des réseaux virtuels ? ; (3) allοns-nοus au contraire vers la constitution d'un appareil de distribution plus complexe, combinant tantôt de manière complémentaire, tantôt de manière concurrente, réseaux physiques et réseaux virtuels ? Sur ce point, l'histoire nous a montré que la maturation des économies est plutôt source de diversification, offrant alors un plus grand nombre de solutions alternatives au consommateur.
[...] Concept développé en vue de surmonter la difficulté du dernier kilomètre, le CDU s'apparente ni plus ni moins à une plate-forme d'éclatement, permettant un regroupement des marchandises par client et garantissant une distribution optimale (limitant coûts et nuisances). Si le CDU constitue un moyen de rationaliser la distribution urbaine, il ne garantit pas pour autant la remise certaine de la commande au client. En effet, le consommateur est loin d'être toujours présent au moment du passage du livreur. Afin de lever cet obstacle, des alternatives sont envisageables. [...]
[...] Les conditions de réussite de leur projet, élaboré en lien étroit avec la collectivité, tiennent alors dans une triple création de valeur : au niveau du consommateur : « un seul coup de sonnette » pour être livré à domicile ; au niveau des commerçants : une mutualisation des moyens logistiques au sein de l'union ; au niveau de la collectivité locale : une redynamisation du commerce de centre-ville, inducteur de lien social. Concrètement, le futurible considère que les commandes reçues sur le site Web commun sont directement consultables par les commerçants concernés. L'internaute n'est plus un consommateur anonyme. Au contraire, il est déjà connu physiquement des commerçants (n'oublions pas que la zone de chalandise est locale), ce qui constitue une différence forte avec les scénarios impliquant comme acteur-pivοt la grande distribution. [...]
[...] Dans les deux cas, les populations ciblées sont présentes dans l'ensemble du territoire investigué. Les familles avec enfants représentent un idéal-type des ménages périurbains et les personnes âgées y sont en constante augmentation en vertu du vieillissement de ces espaces (Berger et al., 2010). Outre la faiblesse de l'offre proposée, malgré une clientèle diversifiée et présente dans tous les types de territoires, les enseignes tendent à desservir de manière inégale les différents territoires de l'aire urbaine dijonnaise. Conclusion La grande distribution française assure aujourd'hui la commercialisation des deux tiers des produits alimentaires. [...]
[...] Une autre stratégie émerge pour réduire au maximum la prise en charge du dernier kilomètre. En jouant sur les pratiques des consommateurs en quête permanente d'instantanéité, les distributeurs alimentaires tendent à favoriser des modes de distribution hors domicile comme le drive (Gasnier, 2007). Ils évitent ainsi de nombreux coûts inhérents à la desserte de territoires peu denses (Bοyer et al ; Punakivi et Saranen, 2001) en argumentant sur le coût moindre du système pour le consommateur qui trouve toujours trop élevés les frais de livraison liés à l'achat en ligne en général et à l'épicerie en ligne en particulier (Bitοun, 2009). [...]
[...] Des solutions logistiques pour l'épicerie en ligne L'épicerie électronique appelle donc des solutions logistiques, qui vont conditionner son développement. D'ores et déjà, nous recensons deux modèles fondamentaux : Celui de la préparation en entrepôt dédié La commande de l'internaute est réceptionnée par une unité logistique spécialement conçue pour préparer une multitude de petits volumes. Les infrastructures traditionnelles, dimensionnées pour préparer les commandes des magasins (gros volumes), ne se prêtent pas en effet à la spécificité du « B tο C ». [...]
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