Musée, nouvelles techniques de communication, marketing, culture loisir, outils de démocratisation, musées nationaux français, démocratisation, concurrence, besoins de financement, moyens médias, moyens hors média, création de contenu, exploitation du multimédia
La croissance des activités des musées nationaux français depuis 2000, avec une augmentation de l'offre et des records de visiteurs, ont induit une multiplication des projets de rénovations et de constructions. Ce qui a poussé les responsables des musées à développer différentes sources de financement tandis que les réformes en matière de décentralisation ont accordé une autonomie plus grande aux institutions muséales. Cette recherche de nouvelles sources de financement, leur ouverture sur le monde, la concurrence sous-jacente ont conduit les musées à modifier leur mode de gestion, d'organisation pour atteindre un public toujours plus large et diversifié selon la volonté de l'État. La notion de marché et de financement est donc de plus en plus forte chez les musées au point d'être tenté de les considérer comme une forme d'équipement de type touristique ou de loisir, au même titre qu'une entreprise culturelle. Ainsi, les musées confrontés à une dimension plus gestionnaire sont de façon croissante immergés dans des questions économiques qui ont favorisé l'entrée du marketing et de stratégies de communication dans la communauté muséale.
Pour faire face aux pressions de démocratisation, la concurrence, et les besoins de financement, les musées adoptent une réflexion stratégique et des instruments communicationnels et mercatiques similaires à ceux utiliser dans le milieu commercial. Des moyens médias (affichage Internet, presse…) ou hors médias (événementiel, mécénat) classiques à des procédés plus audacieux : nouvelle création de contenu, exploitation du multimédia ou des aspects « produit » du musée.
[...] Le Musée du Louvre est donc un exemple édifiant des dérives et des tentations mercantiles auxquelles les musées s'exposent dans une communication et un marketing non contrôlé. Il est clair que son rôle par ses projets à l'international, son impact économique ou sa logique divertissante a largement dépassé ses fonctions muséales classiques Quand la communication tue l'institution L'exigence de démocratisation notamment chez le Louvre n'est-elle pas également détournée pour légitimer cette transformation du musée en un lieu culturel à l'image de notre époque, qui risque finalement d'aboutir à une instrumentalisation économico-commerciale du musée, en faire un produit de consommation sur le marché du divertissement? [...]
[...] Pour un message plus complexe, des porte-parole de musées pourront intervenir lors de réunions, colloques, ou encore à la radio. Et enfin si le musée souhaite imposer son image et la renforcer il sera important de faire des relations publiques et utiliser des médias très prisés comme la télévision. Le plan média sert à placer son produit sur le terrain médiatique et plus on le voit, plus il devient connu, plus on l'achète C'est exactement le même principe pour les musées, plus il gagne en visibilité, plus son message sera entendu et donc susceptible d'attirer plus de visiteurs. [...]
[...] La culture cultivée est alors supérieure, voire transcendante, elle fait l'objet d'une élévation. Pour l'auteur avec la vraie culture qu'elle nomme la culture cultivée qui fait référence au goût et à la reconnaissance des produits les plus élaborés et les plus légitimés, on s'élève. Les musées ne doivent en aucun cas basculer dans la culture de l'utilitaire, de ce qui se consomme et donc se détruit. Seul ce qui dure à travers les siècles peut revendiquer d'être un objet culturel. [...]
[...] En effet, si nous avons accès aux mêmes réseaux proposant les mêmes discours, les mêmes images, il n'en reste pas moins que ces réseaux sont réduits, fragmentés et difficiles d'accès pour quiconque ne détient pas les clés de lecture de ce code particulier. Cette division des langages induit une hiérarchisation des savoirs dits légitimes qui donnent nécessairement accès à un public initié susceptible de comprendre le langage en vigueur à l'égard d'une production artistique de plus en plus hermétique. La maîtrise du code nécessaire est répartie en fonction des différentes catégories sociales. [...]
[...] Elle tente de nous montrer comment la culture est en totale contradiction avec la notion de loisir. Il est vrai que cette tendance à emprunter les codes du divertissement a été encouragée par la société elle- même, en quête d'activités de loisirs qui sont faits pour «passer le temps». Ce sont des produits de consommation, ils sont donc voués à être détruits, et c'est en cela qu'il faut leur opposer la notion de culture. Pour Anna Harendt lorsque la société de masse s'empare des objets culturels, ils deviennent culture de masse. [...]
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