Mutualisme bancaire, jeune, réseaux bancaire, Crédit Mutuel, BNP Paribas, société générale, Crédit coopératif, Caisse d'Épargne, Banque Populaire, Cré
Dans un contexte où la mondialisation règne sur l'économie, où les entreprises dans leur globalité cherchent à s'ouvrir aux marchés extérieurs, certaines voix se lèvent pour clamer haut et fort leur préférence à des grandes banques nationales au détriment des institutions mutualistes. Ainsi, Charlie McCreevy disait en 2010 que « l'Europe avait besoin de grandes banques jouant en Champions League et pas de petits établissements ».
Les clients, les consommateurs de services bancaires partagent-ils cette opinion ?
Les banques mutualistes françaises ne proposent-elles pas une manière différente de vivre sa banque plus en adéquation avec les aspirations des clients ?
Nous allons ici, essayer de répondre à ces questions en ciblant plus particulièrement les jeunes.
La globalisation financière, les risques pris à outrance sur les marchés financiers ont entaché l'image de « bon prêteur » que les banques pouvaient avoir, il y a encore quelques années. L'heure est à la défiance. Redonner du pouvoir de proximité, de l'utilité aux clients peut s'avérer être une stratégie payante et différenciante.
Pour autant, caractère mutualiste et coopératif n'est a priori pas antinomique de croissance et de recherche de capitaux. Les résultats des grands réseaux bancaires mutualistes sont là pour l'attester. Ainsi, le Groupe Crédit Agricole engrange 1,17 milliard d'euros de résultat net au premier semestre 2013, le Groupe BPCE regroupant la Banque Populaire et la Caisse d'Épargne 1,513 milliard d'euros et enfin le Crédit Mutuel, leader du mutualisme en France avec 1,01 milliard €.
Tout individu, tout consommateur quel qu'il soit, souhaite jouer un rôle dans la société. Les banques mutualistes au statut coopératif ont su valoriser leurs valeurs en mettant le client au centre de leurs préoccupations.
Aujourd'hui, qu'attendent les clients de leur banque ? Tout simplement, la reconnaissance de leur singularité, la personnalisation des conseils par une écoute active, plus d'attention, une valorisation de la relation avec leur conseiller.
[...] Nous allons ici exposer les différentes valeurs des banques mutualistes ou en tout cas celles qu'elles souhaitent véhiculer auprès de leurs clients et prospects en espérant un écho favorable dans un contexte socio-économique difficile rythmé par des crises successives. La responsabilité La responsabilité est une notion primordiale dans le domaine du mutualisme, et c'est même selon Lamarque et Alburaki (2007, p.505) la plus fondamentale. En effet comme énoncé précédemment, les individus sont face à une crise de défiance vis-à-vis des institutions bancaires. [...]
[...] Une défiance réciproque, de la part de la paysannerie vis-à- vis de ces banques qui viennent de la ville et des banques vis-à-vis de ces paysans qui n'honorent pas leurs échéances. Une seule solution, mais mauvaise solution : emprunter localement à l'usurier du village[21]. C'est de ce fléau, des maladies[22], et des crises successives tout aussi graves que celles que nous vivons aujourd'hui que va naitre le mutualisme bancaire. Avec un principe qui était que l'individu se devait de participer au progrès pour pouvoir ensuite en obtenir les résultats. [...]
[...] Le questionnaire ni trop précis, ni trop libre ne permet de rebondir sur certaines réponses apportées pour avoir des précisions ou creuser les dires de la personne interrogée Échantillon représentatif Échantillon de professionnels[45] : - Directrice du Développement du Marché des Professionnels, des Agriculteurs et du Mutualisme du Crédit Agricole Anjou Maine - Responsable du Mutualisme et du Sociétariat Crédit Mutuel 53 - Responsable du marché des Particuliers Sociétariat à la Banque Populaire de l'ouest - Directeur Caisse d'Épargne marché des Particuliers et Agences 53 Échantillon de particuliers : - Homme ans, Etudiant en Banque Finance, Assurance, - Homme ans, Etudiant en IUT Gestion des Entreprises et des Administrations, - Femme ans, Infirmière, - Femme ans, Ostéopathe, - Femme ans, Etudiant en BTS Management des Unités Commerciales, - Homme ans, Analyste marketing, - Femme ans, Infirmière, - Femme 27 ans, Gestionnaire d'effectifs, mairie, - Homme ans, Professeur des écoles, - Homme ans, Pompier, - Homme ans, Conseiller Orange - Homme ans, Etudiant en L3 Langues Etrangères Appliquées - Femme ans, Vendeuse en bijouterie L'entretien qualitatif experts Recrutement, sélection des interviewés Pour la réalisation de l'enquête, il a fallu recruter des experts du mutualisme. La prise de contact s'est révélée délicate. En effet, il est difficile d'obtenir des rendez-vous avec des experts qui sont pour la majorité d'entre eux des cadres dirigeants occupant des postes à fortes responsabilités et avec des agendas bien remplis. Les contacts se sont essentiellement pris par téléphone ou par mail. [...]
[...] Cette opinion est même partagée par certains conseillers des banques. Ainsi dans le journal l'humanité du lundi 12 août 2013, Alain Babin, délégué syndical national CGT du Crédit Agricole et conseiller clientèle depuis 1982 nous fait part de ses impressions : Avant les gens poussaient notre porte pour un conseil, aujourd'hui nous leur courons après pour leur vendre des produits commissionnés, dont on ne sait pas la plupart du temps ce qu'ils contiennent comme placement Cet exemple montre bien que les banques doivent autant que possible travailler leur image et la mise en place d'entretiens physiques, de courtoisie, sur ce que représente une banque mutualiste et coopérative peut s'inscrire dans cette logique. [...]
[...] (2002), le mutualisme bancaire : Le Crédit Mutuel de l'Église au marché Éditions de Presses universitaires de Rennes. Mouchtari H. (2004), gouvernement d'entreprise, divergences d'intérêts et relations d'agence, XXème Journée ATM-CRED, Droits et développement, Université de Rouen. Nekhili M. et Achour S. (2004), Mode de gouvernement et performance des banques coopératives : Une analyse théorique, Revue Sciences de Gestion, 101-120. Pastre O. et Jeffers E. [...]
Référence bibliographique
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