Grande consommation et situation de crise - Parallèle avec le coronavirus

Extraits

[...] En revanche, il est parfaitement faux de parler de pénurie. La grande distribution d'une manière générale a donc renforcé les stocks, et mis à part quelques fournisseurs étrangers qui ne pourront pas suivre, la grande majorité est à même de produire davantage de produits. De plus, les fournisseurs en France rappellent à juste titre que l'approvisionnement alimentaire est en grande partie de production française, il est donc fort peu probable que la pénurie totale touche le pays. Certains produits dépendent directement des importations, mais, contrairement à d'autres pays comme l'Angleterre par exemple, la France est dépendante en termes de production alimentaire, ce qui est une excellente nouvelle en temps de crise. [...]

[...] Ce comportement entraîne des conséquences désastreuses, notamment sur la fréquentation des hôpitaux et divers services de santé, déjà surchargés par la masse de travail. Dans les grandes surfaces et la consommation d'une manière générale, c'est le comportement des gens qui est nocif, c'est ce comportement qui risque de créer des pénuries importantes. Les grandes surfaces doivent s'adapter, que c'est en personnel disponible, comme en produits, afin de ne pas laisser les rayons se vider. C. La panique plus dangereuse que la maladie ? [...]

[...] Les consommateurs ont un réflexe de panique et d'angoisse plus ou moins compréhensible, avec la fermeture de toutes les écoles et l'interdiction de se rassembler. Dans l'optique d'avoir suffisamment à manger pour toute la famille, ils préfèrent avoir davantage de stock à la maison, même si les quantités sont bien trop importantes et inutiles, puisque la pénurie alimentaire n'aura pas lieu. Les fournisseurs doivent quant à eux s'adapter de manière efficace et rapide, pour que les produits retrouvent leur place dans les rayons et endiguer d'une certaine manière cette panique. [...]

[...] La première des difficultés pour les fournisseurs est d'avoir des objectifs commerciaux et marketing différents des distributeurs. En effet, le pouvoir d'un fournisseur dépend pour beaucoup de la mode et des tendances, qu'elles soient alimentaires ou autre. Tous les secteurs d'activités sont touchés par ces tendances, qui peuvent changer très rapidement. Les attentes et les besoins diffèrent constamment, le public impacté étant toujours plus jeune et plus exigeant. Par exemple, le coronavirus a rendu les produits de première nécessité indispensables, au détriment des produits bios ou autres. [...]

[...] Si tout le monde décide de commander ou de mettre dans son caddie chacun 20 paquets de pâtes ou de riz d'un seul coup, alors oui, il pourrait sur le long terme y avoir un risque de pénurie. Et c'est cela qu'il faut éviter. Dans le secteur de l'alimentaire, l'autosuffisance est assurée de manière quasi certaine en Europe, il s'agit donc de rester le plus raisonnable possible. Il faut songer également qu'en termes de consommation, si la crise dure plus longtemps que prévu, il faudrait que les Français modifient leurs habitudes alimentaires, car aujourd'hui, les consommateurs mangent énormément de nourriture importée. [...]