Si tous les sports sont porteurs d'une forte marque tribale, certains le sont plus que d'autres. C'est le cas de celui que nous allons analyser: le skate. Il est vrai qu'il n'a de sportif que le terme puisqu'il ne fait pas partie de la liste officielle des compétitions olympiques; en revanche des championnats du monde sont organisés rassemblant des milliers de personnes. Nous sommes donc en face d'un sport qui réunit, fidélise et fait se rencontrer de nombreuses personnes autour de codes, de langages et de rituels qui nous permettent d'affirmer que la famille des « skaters » correspond à une tribu
[...] Le skater est conscient des risques qu'il encourt dans la pratique de sa passion, tout en faisant le maximum pour se protéger. L'exemple le plus flagrant est qu'un skater pur achètera des ingrédients naturels pour se nourrir. Comme nous l'avons dit, la planche de skate est le prolongement du skater. De ce fait, ce dernier la traite comme une parente, une amie voire une meilleure amie. Le skater existe au travers de sa planche, il se doit donc de la respecter, d'en prendre soin. [...]
[...] D'abord parce que leur mode de déplacement est on ne peut plus écologique. Mais cette approche de la nature s'accroît de part le fait que lorsque notre tribu ne ride pas sur le bitume des villes, elle le fait sur les manteaux de neige des montagnes dans le creux des vagues des différents océans. Cela conforte l'hypothèse démontrant que chaque individu peut appartenir à plusieurs tribus dans lesquelles il joue des rôles différents. De plus, dans notre cas, nous pouvons remarquer qu'il y a un réel fil conducteur au travers de ces trois tribus au demeurant différentes : le plaisir de la glisse et le rapprochement avec la nature ! [...]
[...] Par exemple, un rythme rapide incitera plus à réaliser des figures très agressives comme des grinds (les trucks de la planche servent à glisser sur le bord d'un banc, d'un bac, d'une rampe d'escalier, d'un trottoir) tandis qu'un rythme plus lent incitera à réaliser des figures plus sobres telles que des hollies flip, des nollies, ou encore des flat tricks. Enfin, un grand nombre de skaters est aussi musicien. Du guitariste au raper, l'ensemble des styles musicaux est présent dans la culture skate à l'exception de certains très particuliers (dance, classique, contemporain). [...]
[...] Ce marketing vient tout naturellement nourrir l'imaginaire tribal des skaters. Dans le milieu sportif du skate, ce marketing s'appuie sur l'organisation d'événements qui favorisent les liens entre individus. Conclusion Nous avons cherché, tout au long de ce dossier, à interpréter, analyser et mieux connaître une tribu que nous connaissions un peu en tant que pratiquants. Comme toutes les autres tribus, les skaters ont leurs propres rites, leurs propres langages, leurs propres signes Le point important est que cette tribu prend toute son existence au travers d'un temps, d'un lieu et d'un espace bien précis ! [...]
[...] Quel skater ne s'est jamais cassé un membre ? Et pourtant, certains continuent de skater alors même qu'ils ont un bras dans le plâtre ou un genou bandé ! Pourquoi ? Parce que la passion n'a pas de limite ; - enfin, la passion d'un sport qui regroupe et crée des liens forts entre chaque membre Etre accepté dans la tribu skate c'est être intégré à une seconde famille, qui peut devenir dans certains cas la famille principale : certains demanderont de l'aide ou des conseils à leurs amis skaters, avant de consulter leurs parents B Les codes 1 La planche Faite en bois, recouverte d'une texture se rapprochant du papier à poncer (le grip), la planche de skate est en quelque sorte le prolongement du skater. [...]
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