Spectacle vivant privé, développer le rapport au spectateur, attentes du spectateur, industrie de la culture, divertissements, stratégie marketing, personnalisation des services, métadonnées, lieux de spectacle, billetterie en ligne, Ticketmaster, Digitick, comédies musicales, Jean-Marc Dumontet, programmation parisienne, politiques culturelles, Vente privée
Puisque le spectateur est au centre l'attention de tous les entrepreneurs du spectacle vivant privé, ceux-ci doivent imaginer des services construits autour des attentes de leurs clients. Ces derniers sont ceux qui ont besoin de "quelque chose", et qui cherchent à se le procurer. Or, ce "quelque chose" n'est pas le même pour tous, et les envies peuvent varier en fonction d'un contexte social : la fréquentation des spectacles ou divertissements à caractères humoristiques connaît, par exemple, de fortes embellies en période de crise. Aussi, le secteur du spectacle vivant privé, notamment sur la région parisienne, propose une offre bien plus abondante que la demande : dans ces conditions de marché, c'est le client/spectateur qui a l'avantage.
De plus, la consommation culturelle est plus sensible aux déterminants psychologiques et sociologiques. Elle met donc à mal les théories "classiques" du consommateur rationnel : celles-ci estiment que les goûts du consommateur sont stables, qu'il est capable d'ordonner ses choix selon ses contraintes de revenu et que sa satisfaction va décroître à mesure qu'il consomme. Dans le domaine culturel, il est plus courant qu'un spectateur de théâtre ou de musique voit sa satisfaction augmenter à mesure qu'il consomme. Dès lors, comment rendre ces services, autrement dit les "spectacles", qualitatifs aux yeux du spectateur ? Car, à l'ère du numérique, de nombreux consommateurs ont pris l'habitude d'avoir des expériences "sur-mesure", et de faire des choix d'achats en fonction de gammes d'options et de prix à la diversité étourdissante. Par conséquent, proposer des services adaptés, voire personnalisés, passe en premier lieu par la connaissance de son audience.
[...] ] Les effets de mise en scène l'emportent sur la trame dramaturgique. Les ballets existent . ou non, les chansons, conçues pour être entendues à la radio, peuvent parfaitement s'écouter hors du contexte du spectacle dont elles sont pourtant tirées ; enfin les livrets sont redoutablement dépourvus d'humour.[18] Ces spectacles aux budgets conséquents, s'ils connaissent un succès d'une ampleur importante, peuvent dégager des recettes très lucratives. Cependant, lors de leur création, il est nécessaire de disposer d'une capacité financière suffisante permettant de soutenir le risque économique qu'un échec engendrerait, car les budgets de ces superproductions se chiffrent en millions d'euros. [...]
[...] Faudra-t-il un drame pour qu'il intervienne ? »[24] déclare Stéphane Hillel. Isabelle Gentilhomme affirme pour sa part que l'« on peut accepter le principe sur Avignon parce que cela permet d'être vu et de vendre ses spectacles qui iront ensuite dans des lieux professionnels, mais il n'est pas acceptable de retrouver dans la capitale les mêmes conditions de précarité. »[25] En 2014, alors candidate à la mairie de Paris, Natalie Kosciusko-Morizet (UMP / Les Républicains), trouvait à contrario formidable ce bouillonnement culturel : « concernant l'avignonisation de Paris, il ne faut pas tout confondre. [...]
[...] Une telle diversification a pour effet d'une part d'augmenter la probabilité de toucher le public considéré, et d'autre part de favoriser l'identification de la marque de fabrique du producteur, de par la fréquence et le caractère multidimensionnel de son entrée dans le champ culturel de son audience. Cette stratégie a déjà pu faire ses preuves avec le producteur Gilbert Rozon et sa marque : « Juste pour rire ». SECTION 3 : L'humour et les comédies musicales ou le spectacle vivant industrialisé Il apparaît que deux formes de spectacles échappent à la fatalité des coûts que l'on peut imputer au spectacle vivant : les spectacles d'humour et les comédies musicales. [...]
[...] La stratégie de marketing appliqué au secteur culturel, doit donc permettre d'identifier une audience cible ou potentielle. Cela implique une segmentation du public selon diverses dimensions (démographiques, comportement de consommation, habitude et préférences) qui permettra de déterminer des profils « type » pour chaque segment. Une fois la segmentation réalisée, l'entreprise culturelle peut ainsi sélectionner les segments les plus susceptibles de répondre positivement à leurs efforts marketing. Notons que dans le domaine artistique et culturel, et plus particulièrement dans le secteur subventionné, on dissimule souvent le terme « marketing », derrière celui de « politique des publics ». [...]
[...] Le directeur de salles reconnaît : « Il faut rester ouvert pour ne jamais se tarir. Nous faisons forcément des paris, tout ne marche pas. »[21] Bernard Murat, directeur du théâtre Édouard VII, estime pour sa part que l'« on pourrait ouvrir les théâtres toute la journée plutôt qu'à 19 ou 21 heures. Nous sommes encore loin de tout ce qu'on pourrait faire. »[22] Déjà évoqué précédemment, le prochain théâtre du groupe Juste pour rire affirme lui aussi prévoir « plus de 1000 levers de rideau par an soit 2 ou 3 spectacles quotidiens quasi tous les jours de l'année. [...]
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