Nous avons décidé de cibler notre étude principalement sur les jeunes hommes des grandes villes françaises appartenant à la classe sociale moyenne et aux classes aisées, dans le sens où nous considérons que cette population est la plus sensible au sujet abordé. Ce thème de la beauté au masculin nécessite d'abord que nous cernions davantage cette notion. En effet, si nous savons que la beauté a un impact considérable sur la perception de l'individu et par conséquent joue un rôle primordial, même si l'on en est inconscient dans notre relation avec celui-ci, il n'en est pas moins que la beauté est une notion abstraite et purement subjective difficile à définir (comme il est souligné à la page 62 de l'œuvre Le corps et ses sociologies, Nathan, 2003 ), même pour le dictionnaire qui la décrit ainsi : « Caractère de ce qui est beau ». Regardons alors à beau / belle : « qui éveille un sentiment d'admiration, de grandeur, de noblesse, de plaisir, de perfection, d'intensité ».
Cette définition ambiguë montre que ses critères varient d'une époque à l'autre, d'une culture à une autre. Ce que l'on trouvera beau dans un pays peut sembler laid ailleurs. Cependant, un des traits communs est la tendance à la généralisation et à l'uniformisation des goûts en matière d'esthétique. En l'absence de critères formels, la beauté est donc estimée à partir de sujets dont le corps, le visage, les proportions auront été jugées beaux par les autres (et inversement pour la laideur). Cette explication n'est donc pas fondée sur des traits physiques précis et déterminés. Cette imprécision laisse donc une libre interprétation quant aux valeurs auxquelles elle se réfère. Il n'y a donc pas une beauté, mais des beautés suivant les sentiments éprouvés par chacun d'entre nous à ce sujet. Bourdieu pense en l'occurrence que l'habitus de classe oriente nos goûts esthétiques et que la beauté est ainsi différente selon les groupes sociaux.
Le fait que l'homme se préoccupe de plus en plus de sa beauté nous amène alors à nous interroger sur la construction sociale de l'homme, et à nous demander quel est, dans la société, le catalyseur de cette manifestation : comment expliquer cet élargissement de la beauté qui ne concernait que la femme il y a peu de temps ? L'homme risque-t-il d'y perdre sa virilité ?
Nous allons donc tenter de voir par ces questionnements qui forment notre question de départ quels sont les divers facteurs qui ont permis ce changement et si être un homme, de nos jours, c'est s'approprier certains traits féminins (le souci de paraître beau).
[...] Ce thème de la beauté au masculin nécessite d'abord que nous cernions davantage cette notion. En effet, si nous savons que la beauté a un impact considérable sur la perception de l'individu et par conséquent joue un rôle primordial, même si l'on en est inconscient dans notre relation avec celui-ci, il n'en est pas moins que la beauté est une notion abstraite et purement subjective difficile à définir (comme il est souligné à la page 62 de l'œuvre Le corps et ses sociologies, Nathan même pour le dictionnaire qui la décrit ainsi : Caractère de ce qui est beau Regardons alors à beau / belle : qui éveille un sentiment d'admiration, de grandeur, de noblesse, de plaisir, de perfection, d'intensité Cette définition ambiguë montre que ses critères varient d'une époque à l'autre, d'une culture à une autre. [...]
[...] Mais il peut se mettre aussi au masculin. De très grandes marques de cosmétiques se sont lancées sur ce marché en pleine explosion. Parler de beauté au masculin revient à parler de la métrosexualité (nous le verrons plus tard). La coquetterie, qu'elle soit masculine ou féminine, renvoie au souci, au désir de plaire en attirant l'attention. Généralement, une personne coquette est quelqu'un d'élégant et qui a le goût de la toilette, selon le Robert Micro. La parité fait des progrès fulgurants dans le domaine de la cosmétique. [...]
[...] Par définition, la beauté est un mot féminin, qualité de ce qui suscite un sentiment d'admiration, un plaisir esthétique, selon le dictionnaire. C'est également la qualité d'une personne qui est belle. Les mots associés aux produits de beauté sont des produits destinés à embellir le visage et la peau. Dans l'absolu : Une beauté : une femme très belle. Familièrement, se (re)faire une beauté : se faire beau (belle) en se maquillant. Être en beauté signifie être plus beau (belle) qu'à l'accoutumée (définition du dictionnaire français Hachette). [...]
[...] La beauté devient même une valeur morale nous dit le cabinet de tendances Intuition. Aujourd'hui, prendre soin de soi est passé dans les mœurs et n'est plus du tout considéré comme un manque de virilité confirme Vincent Boinay, directeur général de Biotherm, l'une des premières marques à avoir lancé des soins pour hommes, en 1985 (Madame Figaro, 16/10/04). Comme les femmes, les hommes sont de plus en plus conscients de l'importance de leur corps et de l'image qu'ils projettent, car l'esthétique et la virilité ne semblent plus incompatibles. [...]
[...] C'est d'une façon générale un homme entre 20 et 40 ans qui a confiance en lui-même car il n'hésite pas à exprimer le côté féminin de sa personnalité. La féminité est quelque chose de beau, tant chez l'homme que chez la femme explique Michel Dorais, professeur à l'École de service social de l'Université Laval. La femme a déjà adopté certains traits de la masculinité et c'est accepté. Le métrosexuel se demande pourquoi il n'adopterait pas des aspects de la féminité. [...]
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