Ethno marketing, segmentation, stratégies commerciales, Conseil Français du Culte Musulman, CFCM, marketing ethnique, minorités, marché français, entreprises étrangères
Selon Bernard Cova, professeur à l'Ecole Supérieur de Commerce de Paris (ESCP), l'ethno marketing n'est autre qu'une nouvelle manière de segmenter la population, c'est-à-dire de la classifier en différents groupes homogènes. Sa définition est la suivante :"Le marketing ethnique consiste à segmenter le marché en s'appuyant sur l'homogénéité d'une souche ethnique de consommateurs (…) et de leur proposer des produits adaptés à leurs caractéristiques physiques et naturelles." Cette définition sous-entend qu'il existe un lien entre l'acte d'achat et l'appartenance ethnique. Il s'agira d'identifier ce lien et les enjeux commerciaux qui en découlent, se limitent'-ils, comme nous l'affirme Bernard Cova, à des produits adaptés aux caractéristiques naturelles et physiques des minorités?
Si cette méthode est nouvelle en France, elle est utilisée depuis longtemps aux Etats-Unis mais génère dans nos frontières des désaccords profonds. En effet, il existe des enjeux économiques importants mais aussi un conflit avec le principe républicain d'unicité et d'indivisibilité de la population. Ce débat dépasse le simple cadre commercial et prend, parfois, des tournures politiques et idéologiques qui participent à l'intérêt apporté à ce sujet. Nous verrons dans une première partie quelles sont les conditions indispensables à l'éclosion d'une telle segmentation et si notre territoire est propice au développement de concept.
Si ce dernier arrivait à s'implanter durablement dans l'hexagone quels seraient les secteurs d'activités alors tentés de l'utiliser ? Comme tout marché ce dernier correspond à des demandes qu'il s'agit de décrypter pour apporter une offre la plus adaptée. Cette demande délimiterait ainsi les bornes naturelles du concept d'ethno marketing. C'est cet ensemble que nous analyserons dans la seconde partie du mémoire. Quels sont les besoins des minorités et existe-t-il un marché qui a pour objectif d'y répondre?
[...] Ce dernier s'est inspiré de son expérience aux Etats-Unis pour adapter le concept en France. Dans le livre d'Anne Sengès (le marketing de la différence) il nous livre de manière simple la recette de cette transformation du concept américain vers la France En allant aux Etats-Unis, j'ai observé la communauté Afro, qui développait ses propres marques. Je me suis dit que l'on pouvait faire la même chose en France, mais en moins communautaire." N'oublions donc pas que les freins demeurent persistants en France, il faut donc modérer le concept de ce qu'on appelle le street wear (habit de rue) inspiré, comme nous l'avons vu, des vêtements de sports. [...]
[...] Ces derniers ont choisi un autre moyen d'affirmer leur point de vue que le chemin associatif, ils ont développé ce qu'on appelle désormais une "culture urbaine". Cette dernière regroupe des pratiques sportives comme la danse (Break dance) ou encore le Hip Hop. Ce qui est intéressant d'un point de vue commercial dans le développement de ce concept, c'est qu'il génère des modes aussi bien vestimentaires que musicales. Ces derniers de par leur créativité ont généré une culture qui leur permet d'exister et de trouver une identité. [...]
[...] Visiblement cette notion est difficile à appréhender, car l'Observatoire du Communautarisme a publié sur son site Internet un "essai de définition". En réalité, il prend en référence un auteur qui lui-même nous en propose quatre différentes. Il s'agit de Pierre- André Taguieff, philosophe et politologue français né en 1946. Ce dernier fut notamment directeur de recherche au Centre National de la Recherche scientifique (CNRS). Cette difficulté des uns et des autres à nous donner une définition concrète peut nous autoriser à penser que c'est un sujet difficile à aborder, voire tabou. Mais ce n'est pas l'unique explication. [...]
[...] Parmi cette population rencontrent des difficultés à trouver des produits afro. Cette population se trouve divisée en cinq segments différents: Les afro conscients: Ils représentent de l'échantillon interrogé. Ils ont entre 15 et 35 ans, et sont principalement installés dans les grandes villes. Ils sont pour la plupart métis. Ils estiment pour 98% d'entre eux avoir des besoins de consommations spécifiques du fait de leur origine, notamment au niveau des sorties, des loisirs 70% d'entre eux s'estiment fortement attachés à leur communauté. [...]
[...] La proportion d'ouvriers, même si elle reste la plus forte, chute également pour passer de plus de 60% à 40%. Avec seulement d'écart avec la population non immigrée de ce segment et de leurs fils. On souligne qu'un enfant issu de l'immigration, si son père est ouvrier, à moins de probabilités de le devenir, qu'un français né en France qui serait dans le même contexte. Nous soulignerons ici que, au niveau national, le nombre d'emplois d'ouvriers a baissé au profit d'une augmentation d'embauches dans le secteur tertiaire. [...]
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