Si l'on dit des enfants qu'ils sont « l'avenir d ‘un pays », ils en sont également le présent. En effet, les enfants sont une cible de choix sur le marché des biens de consommation. Alors qu'ils n'ont même pas trois ans, la publicité leur propose déjà mille gadgets. Outre leur rôle démographique dans le renouvellement des générations, ils sont des acteurs économiques à part entière avec un pouvoir d'achat propre, et non de simples adultes en devenir :
D'une part, ils consomment et font consommer.
Le coût moyen de l'éducation d'un enfant (de 0 à 18 ans) est estimé à environ 10000 euros, et les parents ne sont pas les seuls à décider des dépenses, les enfants ayant un pouvoir de prescription considérable dans ce domaine. De plus, ils interviennent sur des dépenses dites indirectes. Par exemple : 33% des couples achètent une nouvelle voiture à l'arrivée d'un nouvel enfant (source Francoscopie 2001.)
D'autre part, ils achètent.
En plus de leur pouvoir de prescription, les enfants ont un pouvoir d'achat qui évolue trois fois plus vite que celui de leurs parents. Totalement à l'aise dans la société de consommation, ils sont sensibles à la publicité, aux marques et en viennent même à éduquer leurs parents, comme c'est le cas en multimédia.
C'est pourquoi, tous les acteurs du marché, des fabricants aux distributeurs, cherchent à courtiser l ' « Enfant Roi ».
Mais à quel prix ?
[...] Remise en question de l'éducation Nous remarquons aujourd'hui que certains parents - que nous qualifierons d'irresponsables vont jusqu'à confier l'éducation de leurs propres enfants à la société ou à l'école et se défont de leur devoir de parents. Selon la psychologue pour enfant Caroline Dubauche, les parents ont peur d'éduquer. Il faut qu'ils apprennent à dire non à leur enfant. Il faut qu'ils fixent des limites. Ils doivent faire comprendre aux enfants que certaines choses sont négociables et d'autres pas. [...]
[...] Les publicitaires se font passer pour des consultants omniprésents pour les mères angoissées et culpabilisées par le fait de ne pas être constamment auprès de leurs petits du fait de leur activité professionnelle et qui ne veulent surtout pas qu'on les accuse d'être de mauvaises mères. Les publicitaires arrivent à séduire les jeunes mères en utilisant leur manque d'expérience. En effet, avant, les familles étaient nombreuses et on arrivait à l'age adulte en ayant toujours vu des bébés mais aujourd'hui la famille est éclatée, les femmes travaillent et découvrent bien souvent ce qu'est un bébé avec le sien. [...]
[...] (La Confiserie ludique Bonbons, fraises tagada, crocodiles, barre chocolatée, chewing-gum représentent un marché de 4.8 milliards d'euros en 2000. (L' Edition Si les enfants se sont très vite appropriés les nouvelles technologies, ils n'en délaissent pas pour autant des médias plus classiques L'édition enfantine, les loisirs créatifs et la rentrée scolaire représentent un marché de plus de 1 milliard d'euros. Le phénomène Harry Potter a prouvé que les enfants aiment lire. Les quatre tomes des aventures de l'apprenti sorcier ont en effet dépassé les 100 millions d'exemplaires vendus dans le monde. [...]
[...] Les marques de luxe s'intéressent de plus en plus à la cible enfant car elle représente un bon potentiel de développement. Cette tendance s'affirme avec des extensions de gammes, des lancements de ligne. Le luxe pour enfant se développe donc essentiellement dans le secteur de l'habillement et de la beauté. C'est aussi une façon de fidéliser sa clientèle en suivant l'air du temps et de séduire les mamans. Les créateurs se bousculent pour séduire l'enfant car : Ils sont inspirés par la tendance enfant illustrée par le Baby Boom affiché par les stars people. [...]
[...] Les jeunes mères, fragilisées par leur manque d'expérience, ne reculent devant aucune dépense. "Frénésie de consommation", "comportement d'achat boulimique", "dépenses compulsives". Les sociologues l'ont noté depuis longtemps - ce n'est plus la mise en couple qui marque l'entrée dans la consommation adulte, mais la naissance de l'enfant. Toutes les études montrent que la part du budget consacrée au premier enfant, déjà passée de à en dix ans, peut encore progresser. Comme l'âge de la première maternité ne cesse de reculer 29 ans aujourd'hui), le pouvoir d'achat des ménages est de plus en plus élevé à l'arrivée du bébé. [...]
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