L'évolution des parcs d’attractions et analyse d’Eurodisneyland (2010)

Extraits

[...] Cependant, le succès ne fut pas immédiat et le parc fût boudé par les Français. Mais deux décennies plus tard, le parc est devenu la première destination touristique commerciale en Europe. L'ouverture du deuxième parc, Walt Disney Studio, en 2002 montre bien que ce n'est pas Disney qui s'est francisé, mais plutôt nous qui nous sommes adaptés à ce qui nous paraissait étranger. Une organisation bien réfléchie Tout d'abord le client du parc n'est pas considéré comme un simple client mais plutôt comme un invité. [...]

[...] L'impact du management Disney sur les salariés : Walt Disney fût longtemps considérée comme un mauvais patron de par son non- respect des droits collectifs (il était même anti syndicaliste) ainsi que par de mauvaises conditions de travail offertes à ses salariés (volume horaire élevé, manque de considération En 1986, lors des négociations, Disney a obtenu du pouvoir socialiste le droit de ne pas appliquer totalement le droit du travail en justifiant qu'il s'agissait d'une nouvelle expérience en France, alors que le parc Astérix existait auparavant sans bénéficier de ces avantages (flexibilité du personnel). Disneyland expérimente alors un nouveau type de management basé sur la fragilisation et la disqualification du personnel. Ce n'est donc pas par hasard qu'il y a une vague de suicide (trois suicides en deux mois). Le personnel ne serait donc tout simplement pas considéré chez Disney. [...]

[...] La massification de la culture américaine à travers ces ou plutôt ses différents parcs conduit à considérer cette culture comme initiale. Les Etats-Unis se considérant comme le pays le plus démocratique et moderne au monde, utilisent sans cesse l'empire du mal pour justifier son projet de domination mondial. Disney à travers ses différents thèmes et attractions, défit l'espace- temps, car le passé et le futur sont confondus et considérés comme actuels. Selon Walt Disney, sa création n'est pas uniquement conçue pour les enfants. D'ailleurs, à quel moment l'être humain cesse-t-il d'être un enfant ? [...]

[...] Ce parc est incomparable aux autres parcs européens. Disney-Paris a en effet une envergure internationale, maîtrisant le foncier (1943 hectares sur 5 communes) et disposant d'un budget impérial. Disney est un parc à thèmes 100% américain (des concepts à la finalité même du projet, en passant par les méthodes de travail, les modes de recrutement ou l'aménagement du site).* Partie 2 : Analyse de Disney Une création plutôt difficile The Walt Disney Company a été créé par Walt Disney en 1955 par l'ouverture d'un premier parc Disneyland en Californie. [...]

[...] Cette différenciation montre bien la séparation entre le vrai monde et le monde sacré comme l'est Disneyland. Il n'est pas remis à l'invité un simple billet d'entrée mais un passeport qui lui instaure une certaine dépendance vis-à-vis de Disney. Le parc est un réel enclos délimité par un rempart naturel, constitué d'arbres, afin de faire ressentir une certaine communauté. Cette délimitation sert aussi de frontière, pour marquer encore la frontière entre le vrai monde et le monde sacré ; de plus, le fait que le parc ne soit accessible par une seule entrée montre qu'il n'y aurait qu'un seul passage vers le meilleur des mondes Dès lors que l'invité a franchi l'entrée il passe sous le porche de Disneyland hôtel, l'établissement le plus luxueux, symbole de la richesse. [...]